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Commentaire de Christian Labrune

sur Torpeur française


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Christian Labrune Christian Labrune 16 juin 2017 11:16

La seule exception ces dernières décennies sont les grandes grèves de 1995 contre les lois Juppé et puis depuis rien.

Amaury Grangil
Pour la sagesse des nations, « Qui ne dit mot consent ». Mais je ne suis pas aussi sûr que vous que l’actuelle abstention des Français puisse être perçue comme un consentement. Je voyais hier une consultation sur un site qui diffuse des pétitions. Plus de dix mille personnes avaient répondu, et 90% exigeaient la démission du Garde des Sceaux. A voir les media, on n’y songerait même pas. Habituellement, les « affaires » surviennent après quelques mois de gouvernement. Dans le cas présent, elles précèdent le commencement d’application d’une politique. Le « casse-toi pauv’con » qui avait coulé Sarkozy, on l’a déjà avec le « kwassa kwassa » d’un Macron qui fait un singulier contraste avec ses momeries au Mémorial de la Shoah ou à Oradour.

Les hommes nouveaux de la dernière cuvée auraient tout à fait tort, même s’ils disposent dès dimanche d’une confortable majorité à la Chambre, de se croire plébiscités. C’est pourtant ce qu’ils vont faire, et alors que la droite classique sait bien que dans le social il y a des lignes à ne pas dépasser, ils croiront pouvoir s’en affranchir et avancer à la hussarde. Ils ne trouveront plus en face d’eux des syndicats organisés avec qui il est toujours possible de trouver des accommodements, comme Pompidou à Grenelle avec la CGT, mais d’autres apprentis-sorciers qui ne connaissent pas plus qu’eux les limites qu’il est imprudent de franchir. Je veux parler des sans-culottes de l’extrême gauche/droite, qui représentaient aux présidentielles à peu près quarante pour cent des électeurs. Je crains donc que, très vite, la rue ne devienne extrêmement chaude, et suis un peu partagé. D’un côté je me dis comme Sartre qu’on a raison de se révolter, mais j’ai horreur aussi des révolutions et de leurs cortèges inévitables d’imbéciles exactions.

 


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