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Commentaire de JC-van-Dale

sur Ève ou la folle tentation, linteau sculpté d'Autun, chef-d'oeuvre de l'art roman ? Lettre aux Autunois


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JC-van-Dale 16 août 2017 10:03

Bonjour,

Dans un premier temps, il est utile d’avoir un éclairage sur cette fameuse « histoire » du serpent, d’Ève et de la pomme.
Dans l’original du livre fameux, cette histoire n’existe pas. Elle a été inventée à l’époque de la décadence gréco-romaine et a été introduite dans la version grecque faite 2 siècles avant notre ère, on ne sait par qui, quoique l’on nous dise qu’elle fut faite par 70 docteurs, d’où son nom de Version des Septante.
Il s’agissait de cacher un épisode se rapportant à la vie sexuelle. L’original disait brutalement que l’ardeur sexuelle, qui régnait dans toute la nature, tourmentait les hommes. C’est de cela qu’on fera le serpent, l’esprit tentateur qui va séduire Eve et l’entraîner avec lui, vers ses œuvres basses. Mais tout cela va être retourné : c’est la femme qui sera la tentatrice, ce n’est plus l’homme, c’est elle qui va l’inviter à mordre à la pomme de luxure.
Pourquoi cette pomme ? Parce que, dans le texte primitif, le péché de l’homme entraîne une déchéance morale, trouble son cerveau, l’incite au mal. Tout cela est exprimé en latin par le mot Malum.
Ouvrez un lexique latin et vous verrez que ce mot signifie mal, péril, fléau, calamité, malheur, châtiment, peine ; malum habere (être puni du plaisir) ; tort, dommage, préjudice, faute, vice, pernicieux, funeste, etc..
Mais, si malum veut dire tout cela, il signifie aussi pomme. Malum punicum, grenade ; et en général graines, semence contenue dans la pomme (Malus, arbre, pommier).
C’est sans doute parce que cette graine, sacrifiée par l’homme, a été l’origine de toutes sortes de malheurs, que Malus (pomme) est devenu le symbole de la discorde.
Malum discordiae est la pomme de discorde qui a divisé les hommes et les femmes. Donc le pommier (Pyrus malus) sert de point de départ à toutes sortes d’équivoques, de jeux de mots. Ainsi on rapproche de Malus le mot mât parce que le mât s’élève comme l’obélisque chez les Égyptiens, où il symbolise aussi le sexe mâle.
En persan, le mot mul (poire) prêtait à la même équivoque, et ce mot est resté pour désigner le sexe et la bêtise.
On a aussi rapproché de Malum les mots mellis, melleus (de miel), mellitus (doux, aimé) et mellare (ébrécher, écorner, déflorer).
Dans un second temps, et pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de toutes ces images sculptées dans de la pierre, de toutes ces allégories reproduites dans des bas-reliefs et qui ont pu échapper à la destruction des vandales, des barbares et autres dégénérés qui, fort heureusement, avaient en commun la paresse comme tous les dégénérés du même genre, c’est dans le lien ci-après :
https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
Aussi, laissons nos historiens d’État dans l’inertie de leurs discours et dans l’apologie de leurs dogmes ineptes, et passons de l’autre côté du miroir.
Cordialement.

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