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Commentaire de Jean-Christophe Lasserre

sur V comme vendetta


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Jean-Christophe Lasserre 26 avril 2006 18:09

Bonjour,

Je ne suis pas certain que V fasse l’apologie du terrorisme, ni de la violence. Je crois qu’il y a une évolution dans l’histoire qui nous permet de dissocier la figure vindicative d’Edmond Dantés, et la marche libertaire des citoyens.

La vengeance est l’oeuvre d’un seul homme, et l’erreur que commet le personnage central est d’identifier sa racune avec son mouvement contestataire. Cet erreur est clairement pointée du doigt dans le film, et la fin, sans la dévoiler totalement, apporte une réponse : la vengeance est satisfaite, indépendamment de la « libération » de Londres, qui reste « pacifique ».

Si on se place du point de vue des citoyens, que peut-on voir ? La destruction de batîments historiques, symboles de pouvoir (mais apparemment vidés des individus grâce au couvre-feu) et une utilisation des mass-medias pour faire un passer un message. La seule violence est l’oeuvre du parti au pouvoir : violence morale (pensée unique, manipulation de l’information,...), et physique (à plusieurs reprises).

Une manière de suggérer que la fin ne peut justifier les moyens dans la conscience - et l’action - collective. Aussi, d’une certaine façon, au lieu d’une apologie du terrorisme, ce serait plutôt un pamphlet : la violence n’est qu’une arme d’intérêts individuels qui ne s’appuie pas systématiquement sur une revendication collective. Elle n’a donc pas de sens « démocratique » : elle n’a pas de sens du tout. Cela vaut à la fois pour le symbole V, que pour celui du parti du « Doigt » au pouvoir.


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