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Commentaire de argoul

sur Expliquer les logiques du capitalisme


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argoul (---.---.18.97) 29 novembre 2005 10:57

C’est quand même curieux, ce procès d’intention que vous me faites, avec des mots plutôt polémiques, voire injurieux (« chantage », « dogmatisme », « rigidité »). C’est ça votre conception de l’échange intellectuel, les étiquettes ? Vous ne lisez pas, vous partez sur votre idée préconçue. Vous n’avez notamment pas LU le dernier paragraphe de mon article. Le capitalisme est un outil qui se répand, ça, c’est comme la grippe aviaire, c’est un FAIT de réalité, pas mes propres vues imaginaires. Ou alors, quelle explication proposez-vous de ces transformations du capitalisme ? Une menée du Malin ? La méchanceté foncière des hommes ? « C’est la faute à l’époque » ? Ou alors le capitalisme ne s’est-il pas transformé, il est toujours le même ? Allez-y, le débat c’est un échange. Vous avez de meilleures idées ? Banco : exposez-les. L’homme adulte, selon moi, est une personne consciente et responsable : il examine donc ce qui est (la réalité) et il fait avec. Cela ne VEUT PAS dire qu’il l’accepte telle quelle mais qu’il PROPOSE une adaptation (ce qui est l’objet du dernier paragraphe de l’article - que vous n’avez pas lu). Or, que proposez-vous ? De nier ce qui est aujourd’hui pour vous réfugier dans l’antiquité « de papa », que c’était bon avant, dans un âge d’or mythique ou tout le monde était beau et gentil. C’est votre droit de le penser (la période de la jeunesse est, pour tous les humains, la meilleure qui soit). Mais je n’appelle pas ça du « débat », cher Monsieur, plutôt de l’incantation. Débattre, c’est tenir compte du réel, des arguments de l’autre et admettre pas à pas ce qui est prouvé. Or vous dérivez sans cesse un peu plus de l’article dont il est question pour faire de lyriques envolées qui ne conduisent nulle part. Le « libéralisme social », pourquoi pas, ce sont vos mots, « libéralisme » dans son sens entier (mental, politique avant d’être économique) suffirait, nous avons, en France assez de grands auteurs qui l’ont créé, développé et défendu (Montesquieu, Voltaire, Condorcet, Tocqueville, Raymond Aron, Alain Peyrefitte - qui a écrit un livre qui devrait vous passionner, « La société de confiance »), Monique-Canto-Sperber, qui fait du socialisme la suite logique du libéralisme politique (l’une de mes notes sur Agoravox porte sur son livre). La confiance, le non stress, le respect des hommes, leur utilité sociale hors calculs économiques bruts, oui, nous sommes pleinement d’accord. Est-ce que j’ai dit autre chose dans le dernier paragraphe de mon article ? Mais vous ne l’avez pas lu. On ne peut donc « débattre ». Dommage. Vous devriez quand même préciser comment des grands mots peuvent se traduire dans les petits faits concrets de tous les jours parce que déclamer, c’est bien, agir, c’est mieux. Sinon, c’est un alibi confortable, on a bonne conscience mais on laisse faire.


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