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Commentaire de

sur Sarkozy entre fraternité et perpétuité


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(---.---.113.94) 19 mars 2007 12:23

Que penseriez-vous des Italiens, si un des membres d’Action Directe s’était réfugié dans ce pays et avait refusé de l’extrader vers la France ?

Certes, les procès in absentia sont une honte pour les droits de l’homme, mais rien n’empêche que dans un même temps on livre Battisti à la justice Italienne et qu’on demande à Prodi de le rejuger...

Voici ce que disait hier dans le Figaro le journaliste Guillaume PERRAULT (rien à voir avec Gilles PERRAULT qui le soutient, lui) :

- Il (Battisti) a bénéficié d’une solidarité de classe d’âges. La génération de mai 1968 s’est sentie mise en cause à travers son histoire. Un de ses défenseurs, Patrick Raynal, ancien directeur de la Série Noire et l’une des personnalités du monde du polar, a notamment déclaré : « nous aurions comme lui pu basculer ». Si on observe le parcours de ceux qui l’ont pris parti pour lui, on s’aperçoit qu’ils ont quasiment tous milité à l’extrême-gauche dans les années 1970. Battisti était leur mauvaise conscience, le miroir de leur propre passé, le gardien de leur idéal révolutionnaire. L’affaire Battisti a pris une énorme ampleur en France. Ampleur qui a énormément étonné chez nos voisins italiens.

La gauche italienne n’est plus du tout fascinée par la violence. Elle a totalement abandonné cette vision. Ce qui n’est pas le cas d’une certaine fraction de la gauche française. Le terrorisme d’origine nationale a connu une poussée qu’on a du mal à imaginer dans notre pays. Sans toutefois atteindre celle qu’il y a eu en Italie à la fin des années 1970 et au début des années 1980. On mystifie facilement ce que l’on n’a pas vécu. Les intellectuels français sont toujours à la recherche de la révolution par procuration : Cuba à été à la mode, la Chine maoïste aussi, Battisti joue ce rôle là. La fascination pour la violence est restée intacte chez certains.


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