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Commentaire de jvincen

sur Le report de la visite de Sarkozy aux Antilles


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jvincen (---.---.235.241) 9 décembre 2005 11:59

La finalité de cet article m’échappe.

Pour résumer : M. Sarkozy a annulé son voyage outre mer à cause d’une manifestation potentielle occasionnée par un « déficit de reconnaissance sociale » et un manque de « respect culturel » dont souffrent les « populations minoritaires ».

A cet égard, le sens profond des expressions « reconnaissance sociale », « populations minoritaires » et « respect culturel », parait pour le moins obscur, si ce n’est inexistant.

Si l’on se réfère au dictionnaire, le terme reconnaissance signifie soit « Action de poser comme déjà connu », soit « sentiment qui incline à se souvenir et à récompenser un bienfait reçu ». L’adjonction de l’adjectif « social » à ce terme pourrait se rapporter à la société, soit l’ensemble des citoyens, soit les organes représentatifs de la société, à savoir l’Etat.

On réalise déjà toute l’ambiguïté de l’expression qui, dans cet article, peut aussi bien signifier le fait pour l’ensemble des citoyens d’admettre l’existence de « populations minoritaires » ou l’octroi par l’Etat d’une récompense aux « populations minoritaires » pour un bienfait reçu. En l’absence de bienfait reçu, la première interprétation semble devoir être retenue.

Dans la mesure où le sujet des « populations minoritaire » est actuellement extrêmement en vogue dans les médias. L’ensemble des citoyens est nécessairement déjà au courant de leur existence. Faut-il organiser des manifestations dans toute la France et les DOM-TOM pour faire comprendre à ces « populations minoritaires » qu’elles sont reconnues ?

Par ailleurs, pourquoi nos concitoyens ont-il besoin de « reconnaissance sociale » ? Est ce que cela leur donne du travail, un toit, un meilleur niveau de vie ? Est-ce qu’un déficit de « reconnaissance sociale » empêche d’exister, d’avoir une famille, un logement, un emploi, etc. ?

Le point de l’identification des « populations minoritaires » pose également problème. Antillais, corses, bourguignons, bretons, basques, antillais, berrichons, ne sommes nous pas tous minoritaires au sein d’une majorité de résident de France ? Pourquoi systématiquement chercher à identifier une minorité plutôt qu’une autre ?

Enfin, s’agissant du « respect culturel », expression racoleuse au possible, la vérité est-elle irrespectueuse des gens ? Vaut-il mieux mentir aux algériens, tunisiens et ivoiriens résidant en France pour préserver leur « culture » ?

Faut-il vraiment expliquer aux écoliers scolarisés dans notre pays, quelle que soit leur origine, que la colonisation était une erreur d’un autre siècle et que c’est parce que les outils de développement ont été mal expliqués aux citoyens des anciennes colonies, telles l’Algérie, la Tunisie, ou la Côte d’Ivoire que celles-ci sont devenues des dictatures (militaires ou non) dont le niveau de développement stagne ou régresse depuis 20 ans ?

Trop de questions sans réponses. Aussi, j’arrêterai là mon commentaire, déjà fort long, car je dois organiser une manifestation avec la population minoritaire d’Auvergne pour la reconnaissance, au niveau national et légal, des spécificités et du mérite de la bourrée et du saucisson.


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