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Commentaire de frederickh

sur Une chaîne de télévision confirme le trafic d'organes en Chine


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frederickh (---.---.102.41) 5 juin 2006 18:15

@ Michel Vaillant,

« « Se manger soi-même », tel est le sens du mot autophagie, et telle est la caractéristique majeure du système capitaliste en cette fin de siècle. Un système qui ne rencontre plus d’obstacle, et qui pousse de plus en plus les sociétés à s’entre-dévorer. Les entreprises s’absorbent les unes les autres, les marchés se croquent entre eux, et les syndicats en sont réduits à réclamer le partage de l’emploi. De leur côté, les citoyens subissent, sous forme de pollutions généralisées et de tragiques pandémies, les conséquences de ce recyclage devenu fou, ultime phase de la vieille loi du profit."

"L’homme, réservoir de pièces détachées pour l’homme »

Il faut donc se rendre à l’évidence, la loi de l’offre et de la demande impose son joug insupportable à tous les stades de l’existence, y compris le dernier. De la misérable compensation financière que tire un nécessiteux de l’ablation de son rein jusqu’au maintien en vie artificielle d’accidentés de la route pour permettre la récupération du moindre de leurs tissus.

Un commerce « particulier » et particulièrement prospère sur fond de crimes et d’exploitation de la misère est donc né : le trafic de sang et d’organes humains. Il est pourtant « condamné... » par les organisations internationales et puni par les législations des pays « avancés... ». l’Afrique - réservoir très courtisé et très sollicité, l’Amérique du Sud - surtout les frontières Mexique-US, l’Inde, la Russie et donc aussi la Chine paient déjà un lourd tribut.

Que dire de la mission humanitaire américaine en Iraq qui se transforme en un commerce lucratif à destination des marchés américains, grâce à l’intervention de médecins américains prélevant des organes humains sur les morts et les blessés avant qu’ils ne soient achevés, pour les vendre dans les centres de soins en Amérique.

Nombre de ceux tués à Abou Ghraib et dans d’autres prisons ou dans les rues ont subi des interventions pour prélever leurs organes. Apres les avoir mutilé, on se débarrassait des corps loin des lieux afin de dissimuler les faits s’ils ne sont pas incinéré tout court.

Après avoir interdit en 1984 la vente d’organes humains, Les US ont constaté le développement d’un marché noir florissant. Sous couvert de pragmatisme, des médecins font pression, en s’appuyant sur la détresse de leurs patients, pour l’instauration d’un marché financier régulé. Dans ce système, selon eux, tous les acteurs seraient gagnants : le donneur et les intermédiaires par la perception d’argent, mais aussi le receveur qui s’achèterait de la santé. Les tarifs sont déjà connus 220 000 $ pour un corps entier, 45000 $ pour un rein. Le foie chinois lui se commercialise à 40000 $ et une cornée de même origine à 5000 $. Les délais d’attente pour une greffe ne cessent de s’allonger. Aujourd’hui de 3 ans en moyenne, ils devraient tendre vers les 10 vers 2010.

En réponse à cette pénurie chronique d’organes nécessaires à la réalisation de transplantations, les US songent donc à légaliser leur commerce. Une agence gouvernementale serait chargée de réguler ce marché d’un nouveau genre.

Au cœur même de l’Europe, des organisations criminelles se sont installées sur ce créneau lucratif et porteur et font pression sur les personnes en situation de faiblesse, souvent financière, pour les inciter à vendre de leur vivant, leurs organes. Souvent les vendeurs, faute de soins post-opératoires, voient le plus souvent leur état se dégrader quand ils ne décèdent pas.

Dès les années 80, ce trafic a pris des dimensions mondiales avec la mise en place d’un véritable tourisme de la transplantation (Asie, brésil, Afrique du Sud). Après le tourisme pédophile, voilà le tourisme transplantation et pièces détachées humaines.

En Afrique du Sud, le trafic est soutenu par le crime, mais aussi par les prélèvements sauvages effectués dans les morgues. Avec la complicité de médecins, des patients en état de mort cérébrale sont mutilés sans l’aval de leurs familles.

Là ou ailleurs qui se soucie de vérifier en retournant son mort car c’est par le dos qu’on retire les organes cœur-poumons...

Plusieurs condamnations ont été prononcées, sans que le trafic s’estompe pour autant. Bien au contraire, l’Afrique du Sud est devenue l’une des plaques tournantes de la transplantation de reins et de cornées, alors que les banques officielles d’organes n’y sont pas particulièrement développées (Un réservoir géant tout à proximité et des jets bien équipés...). Milliardaires américains, européens et mêmes riches hommes d’affaires mauriciens viennent s’y faire remplacer les reins, la cornée, le cœur, dans de discrètes cliniques privées.

France, Italie, Allemagne, Suisse, Grande Bretagne, Israël, Moyen Orient, Ukraine...etc, aucun pays n’échappe aujourd’hui à ce nouveau commerce illicite et ignoble. Chaque pays a son réseau de Mafia spécialisée et ses réservoirs favoris.

Bien sur la Chine s’adonne à ces pratiques honteuses, elle va sur le milliard et demi... ! Est-ce le seul pays à condamner ?

Alors pourquoi ne pointer du doigt que la Chine ? Pourquoi aujourd’hui ? L’axe du mal est-il entrain de s’étendre à la Chine en passant par la Russie, probablement... ?

Soyons vigilants quant à l’information.


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