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Commentaire de Nicolas

sur Le patriotisme économique au service de la France


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Jason Nicolas 27 mars 2007 19:38

Bonjour,

« Pecunia non olet », l’argent n’a pas d’odeur. Que l’actionnaire soit français ou pas, employé de l’entreprise ou non ne changera rien à l’affaire. Même en instituant des comptes épargne genre CODEVI (je crois) et autres mesures qui privilégient les investissements dans des firmes françaises, cela ne changera pas le fait que le capital circule librement et qu’en un clic d’ordinateur on peut transférer des milliards (ça se fait tous les jours) à l’autre bout de la planète en laissant les employés que cela représenterait sur le trottoir.

Je comprends votre sentiment qui fait appel au patriotisme pour résoudre le problème que continue à connaître la France dans la perte de certaines de ses entreprises, mais le problème, énorme, ne se trouve plus, je dis bien plus, dans ce pays.

La nécessité de réguler les marchés financiers au niveau international constitue bien le fond du problème. Par ailleurs, l’Allemagne se tire très bien d’affaire en ce moment et est soumise à peu près aux mêmes règles que nous en matière de législation commerciale et fiscale.

Il va falloir se creuser les méninges, innover, trouver de nouveaux créneaux, faciliter le fonctionnement économique des entreprises, utiliser les marges de manoeuvre que nous laissent encore l’OMC et l’UE, simplifier et stabiliser les contrats de travail, revoir les niches fiscales (au nombre de 400 en ce moment), alléger et rendre moins injuste la TVA, innover encore, expérimenter et avoir le cadre juridique et fiscal pour cela. Encourager la création de PME en facilitant l’emprunt et en appliquant des mesures économiques pour certains secteurs (remanier les niches fiscales, éviter les effets d’aubaine). Bref, il faudra de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.

Les fonds de pension, les groupes financiers continuent à user de leurs droits au nomadisme économique pour diriger leurs énergies vers les gisements de richesse les plus avantageux pour eux au niveau de la planète. Ce n’est malheureusement pas la France qui changera cet état de choses. Ramener les richesses au sein des sociétés qui les créent, et les maintenir en place autant que faire se peut sans tuer l’incitation à investir, là est le véritable défi.


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