• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ExSam

sur Vers des médias indépendants du pouvoir politique ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ExSam (---.---.208.109) 28 mars 2007 12:15

Article typique de la vulgate analphabête et mensongère de l’arsenal ultra-libéral. L’exemple idéal-typique en est la formule « travailler plus pour gagner plus » qui fait florès chez la droite, ravie d’avoir trouvé une grande gueule aux dents qui raclent et qui tape sur la table pour imposer un appauvrissement forcené du pays, en termes de richesses réparties comme de libertés.

Que les gens de droite soient assez stupides pour ne serait-ce regarder ce bateleur tellement effrayé par son public qu’il ne peut faire un pas sans une armées d’IRIS hérissés de gros calibres, ce nostalgique atavique de l’Ancien Régime, exigeant le pays à ses pieds pour le moindre poudrier en retard, c’est leur affaire.

Que ce rejeton de roi feignant prétende gouverner la République, il n’en est pas question.

Et il n’est, par conséquent,pas question de laisser tranquillement dégouliner les discours qui fleurent bon la liberté des loups, que vante ce gavé qui n’en a jamais foutu une rame de sa vie.

Quelques vérités à rappeler à notre amie du Marché.

L’Etat représente l’intérêt Général, car il est fondamentalement l’incarnation de la volonté citoyenne.

Détourné de ses missions et dévoyé par les lobbies, les politiques du Marché, des intérêts privés, des banques et des multi-nationales notamment, il s’avère devenir un outil de plus pour détourner la presse de son but initial. Informer pour une meilleure compréhension, dans une objectivité et un pluralisme maximaux.

Ceci dit, il est bien loin de ces tentaculaires groupes médiatiques Lagardère, Bouyges, Vivendi Universal et Wendel, pour ne prendre que ceux-là. Une histoire de la presse montrerait sans doute que sa qualité et sa liberté se construit avant tout contre le Marché et non contre l’Etat, sauf si l’Etat est composé de vendus, comme aujourd’hui, qui ne pensent qu’à en toucher de gras salaires, et continuer à le dépecer, n’importe comment pour n’importe qui, avec n’importe quel prétexte.

Quand l’auteur écrit : « François Bayrou ...dénonce « que les groupes qui possèdent des média soient par ailleurs en affaire avec l’Etat...Il propose « une loi interdisant aux grands groupes qui vivent des commandes de l’Etat d’acquérir des entreprises de médias... »

On se dit pas étonnant du libéral Bayrou, pas étonnant de la capital-risqueuse qui nous fait du publi-rédactionnel pour la presse du pognon, la presse-lessive des grands groupes. Si j’étais Bayrou, j’inverserais la proposition. « que les médias aidées financièrement directement ou indirectement, soient soustrait d’une part aux grands groupes, et d’autre part, plus massivement soutenus par une taxe sur les pages pub et les bénéfices des groupes, gérés, répartis par une commission indépendante des personnes des métiers de la presse et des lecteurs ».

Voilà ce que j’aurais proposé si j’étais Bayrou, mais Bayrou avance en crabe. Ce qui est un propos iconoclaste sur Agora Vox. Mais ça finit par se répandre et les replieurs ne pourront plus suffire pour occulter cette vérité plus longtemps.

Il faut signaler que l’Etat, quand il passe des commandes pour faire vivre les artiste ou construire des hopitaux, est dans son plus beau rôle.

Il faut signaler que ces commandes sont, fondamentalement, prévues pour favoriser tous les candidats potentiels et répondre à un besoin qui s’inscrit dans la volonté démocratique de fournir égal accéès, égalité des chances, égalité de moyens à tous sur le territoire de la République.

Il ne faut pas oublier également que les marchés publics sont encadrés, et enfin que les aides à la presse, pour aussi mal réparties, mal conçues et faibles qu’elles soient réduisent un peu les disparités entre Le Figaro et La Lettre à Lulu ou l’Oursaint.

La malignité supposée de l’Etat c’est un discours neuf, concocté par les think-tanks français de l’ultra-libéralisme avant l’heure. Il s’est répandu, il a trouvé des séides pour le huiler, genre Rosanvallon, des instituts pour le propager, comme la Fondation Robert Schumann, bras armé des intérêts US, car n’oublions que cette liberté qu’ils veulent c’est de celle de groupes qui ont une force de frappe financière énorme, des amis politiques puissants et asservis, un scrupule réduit et une philosphie qui est celle des membres fondateurs tous issus de ce grand territoire de libérté, si nouveau et si heureusement connu, les USA.

Quand l’Etat respecte la liberté, l’égalité et la Justice inscrite dans les lois, sur la Presse ou ailleurs, les marchés peuvent servir leurs intérêts, mais d’abord la citoyenneté. Si les règles sont respectées.

Force est de constater que les premiers à truquer, faire du lobbying, produire des textes de lois clés en main pour les députés, sont les entreprises et leurs séides du MEDEF.

Force est de constater que les premiers à soudoyer, acheter, corrompre, donc, sont les entrepreneurs.Mille exemples chaque semaine dans le Canard. Ainsi, La Lyonnaise qui corrompit du côté de Grenoble un petit avide que l’UMP a bombardé chef de section, sans même que le grand Yaka se mette une pince à linge sur nez, montrant ainsi combien son odorat est altéré, en tout cas bien assez pour ne humer à sa juste valeur un verre de nos vignes.

Autre exemple, si commun, les Lepasclerc et autres Karrouf, qui achètent les voix, les consciences au niveau local, départemental et national pour implanter tant de leurs univers à vendre que la France est le pays ou se sont créés le plus d’hyper en Europe depuis dix ans.

Ainsi donc, la dérégulation du fonctionnement vient initialement de la volonté unique, prolongée et terroriste du Marché qui achète les consciences pour un but unique : le profit.

L’exemple achevé de cette domination du marché, en termes de presse, c’est le GRATUIT, cet alignement de fonds de tiroir AFP entrelardé d’annonces et de pub, mauvais papier, mal maquetté, couvert d’une encre qui laisse de sales traces quand on se torche le cul avec.

Faut-il vraiment penser que ce parangon de la presse « libérée » des réglements et des « accointances mauvaises » avec l’Etat, le GRATUIT, - par exemple celui que voulait nous balancer l’infect Bolloré, le type qui casinote avec son pognon et n’en a rien à foutre de rien si ce n’est de la prochaine proie - est un exemple de qualité et de citoyenneté ?..

Je crois que le Marché doit s’occuper de ce qu’il connaît et de ce qui l’intéresse, le pognon, qu’il soit risqueur ou bien assis.

Plus loin la presse sera des tentacules publicitaires ou des fonctionnements ou l’information est subordonnées à des intérets commerciaux divers, mieux ça vaudra pour elle.

Pour celà la vraie presse doit compter sur un Etat régulateur, protecteur, comme le voyaient, le voulaient les autorités au sortir de la guerre.

Pour avoir vu les mains sales du marché se vautrer avec les nazis pour faire des titres rentables même pendant que crevaient les soldats sur le front et les résistants sous la torture, ils savaient pertinemment que cette liberté du marché est un leurre et une honte profonde pour le journalisme véritable.

Ils ont d’ailleurs produits des recommandations, faits des tentatives sérieuses et révolutionnaires, les héros de la Résistance, pour construire une vraie presse en France.

Puis les collabos sont revenus, quand l’heure n’a plus été aux procés, à l’épuration, mais de nouveau aux affaires.

Nous en sommes plus que jamais là, aujourd’hui et ne croyons que le Net est un rivage vierge de cette emprise pernicieuse.

La preuve, l’avant-garde idéologique pointe déjà le museau.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès