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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Expo Saragosse 2008 : circulez, y a rien à voir, rognotudju (...)

Expo Saragosse 2008 : circulez, y a rien à voir, rognotudju !

L’expo Saragosse 2008 consacrée au thème de l’eau n’est au mieux qu’un "immense syndicat d’initatives planétaire" sans grand relief. L’infinie litanie d’infos-pour-les-familles, en photos, textes et vidéos, en fait une vaste propagande bien-pensante destinée à l’édification des masses ; elle ne pourra qu’ennuyer le visiteur exigeant.

Quelle déception ! Mis à part le pont gentiment futuriste mais dégageant encore plein d’odeurs de solvants par lequel les piétons accèdent au site en enjambant l’Ebre, il n’y a rien de très excitant à voir au plan architectural. Bien que le terme "pavillon" ait été conservé, chaque pays n’a qu’un appartement, si vous voyez ce que je veux dire. On a donc de gros volumes, largement espacés et entourés de terrasses où l’on déambule facilement.

Le temps de se déplacer d’un point à l’autre, on trouve des échoppes où sont vendus au prix fort des sandwichs misérables et des boissons tout ce qu’il y a de plus banal. Mais bon. C’est la loi du genre. Un défilé carnavalesque m’a amusé un instant, mais n’a pu calmer l’inquiétude née lors de la première visite du pavillon des initiatives citadines : tout n’était que grands affichages et écrans TV grâce auxquels j’ai appris, entre autres trivialités, que ma chasse d’eau utilisait de l’eau potable.

Car l’expo est entièrement consacrée au problème de l’eau et, j’ai le regret de le dire, n’est qu’une monstrueuse plaquette informative qui distille à l’envie l’idée que l’eau est précieuse. Ici de grands panneaux avec clichés et textes à gogo, là de la vidéo sur écran ou en projection murale pour les gogos. Voilà, tout est dit car d’un pavillon à l’autre, la formule reste inchangée. De l’information, seulement de l’information. 35 € pour voir "un immense syndicat d’initiatives planétaire", selon la formule judicieuse du journal Factotum, c’est cher payé. Car en général, les syndicats d’initiatives fournissent l’information gratuitement.

J’imagine que certains pourraient y trouver leur bonheur, notamment parce qu’il y aura plein de conférences (on annonce 2000 spécialistes), mais pour ceux qui comme moi n’accordent plus grand crédit aux discours d’experts et aiment à s’informer avec le contrôle et la puissance que confèrent l’ordinateur et l’accès en ligne aux informations, je n’ai trouvé aucun intérêt à cette foire.

Il y a bien eu l’exposition d’art, avec des beaux objets africains, qui m’a accroché. Mais là, c’est l’absence de toute information qui était à déplorer.

Bref, une complète catastrophe que cette expo qui fournit à chaque pays l’occasion d’afficher sa bien-pensance avec la bénédiction papale alors qu’à l’échelle mondiale rien de sérieux n’est fait par nos politiques pour mettre un frein à la voracité des industries qui nous pompent l’air, la terre et l’eau, tout en les polluant à qui mieux mieux.

Comme dirait Coluche, l’expo Zaragoza 2008, n’y allez pas, c’est nul. Ça a coûté 1,5 milliard d’euros, c’est peut-être très bien pour le développement de la ville, ça fera de beaux bureaux, mais si vous êtes comme moi, vous n’en avez probablement rien à cirer.


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18 réactions à cet article    


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 13:12

    Bizarrement le premier paragraphe de l’article n’apparaît pas. Je le joins donc en commentaire :

    L’exposition de Saragosse m’a laissé un goût amer, celui qui vient avec le sentiment de s’être fait escroqué. Ayant le souvenir d’amis enchantés par leurs visites à des expositions universelles comme celle de Séville en 1992, j’ai cru que cette Expo Zaragoza 2008 serait l’occasion de voir de belles choses qu’on ne peut voir ailleurs.


    • aquad69 6 août 2008 13:12

      Bonjour Luc-Laurent,

      eh oui ! Ce genre de manifestation de vulgarisation pour public suit les règles du genre "exposition technologique moderne" qui est avant tout de la nature des démarches de marketing : on retrouve aujourd’hui dans nos sociétés cette attitude en tous domaines : plus on en parle, moins on fait preuve de la volonté réelle de s’attaquer au problème.

      Car le faire sérieusement signifierait remettre en question et bouleverser trop profondément nos acquis et les fondements même de nos organisations sociales, sans parler bien sûr de la menace que celà représenterait pour les profits et les pouvoirs de chaque entité financière ou politique fermement installée sur ces créneaux.

      Il est savoureux -mais aussi désespérant- de voir à quel point toutes ces expositions deviennent de plus en plus des chapelles ou des cathédrales, de véritables temples où l’on pratique sous toutes leurs formes les invocations à la gloire du progrès et de notre génie technique qui résoudra tellement bellement tous les problèmes qui se posent à nous.

      Que ces problèmes soit apparus précisément en conséquence dudit progrès, c’est une autre histoire, évidemment.

      Tout celà est de moins en moins rationnel, de plus en plus illusoire, virtuel, et s’apparente à de lamentables et dérisoires tentatives d’exorciser une réalité qui nous entoure de partout et qui s’obstine à continuer d’exister et à se rappeler à nous malgrès nos frénétiques dénis...

      Merci de votre avertissement, nous n’irons pas à Saragosse...

      Cordialement Thierry


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 13:17

        Bonjour Thierry,

        Merci pour ce commentaire qui traduit à merveille le fond de ma pensée.
        C’est exactement cela que je vois.
        C’est à désespérer.
        "Ils" nous prennent vraiment pour des veaux !
        Mais bon, on ne va pas se décourager !
        Bien cordialement,
        LLS


      • Marc Bruxman 6 août 2008 14:17


        eh oui ! Ce genre de manifestation de vulgarisation pour public suit les règles du genre "exposition technologique moderne" qui est avant tout de la nature des démarches de marketing : on retrouve aujourd’hui dans nos sociétés cette attitude en tous domaines : plus on en parle, moins on fait preuve de la volonté réelle de s’attaquer au problème.


        A partir du moment ou l’on vulgarise cela ne peut être que marketing. Et cela sera de plus en plus le cas. La science et la techniques moderne ne sont malheureusement pas accessibles à un public non spécialiste. Et même si vous êtes spécialiste dans un domaine vous serez ignorant dans un autre.

        De plus, la ou le public aime des certitudes, la science est le royaume de l’incertitude. La ou l’on parle de "réchauffement climatique" certains scientifiques pensent qu’au contraire les activités humaines vont provoquer une "ére glaciaire" (ce n’est pas plus cool).

        On donne souvent l’impression au grand public que l’on peut comprendre la science sans rentrer dans ses spécificités techniques (modéles mathématiques, équations) mais tout cela ne conduit qu’à une connaissance dogmatique qui n’est déja plus scientifique.

        Car le faire sérieusement signifierait remettre en question et bouleverser trop profondément nos acquis et les fondements même de nos organisations sociales, sans parler bien sûr de la menace que celà représenterait pour les profits et les pouvoirs de chaque entité financière ou politique fermement installée sur ces créneaux.

        Le faire sérieusement impliquerait qu’il y ait eu des actions en amont à l’école. Cela impliquerait que le niveau en mathématique augmente au lieu de diminuer, que les sciences soient enseignées convenablement au lycée. Que l’on y fasse par exemple réelement de la physique et pas cet espéce de truc que l’on appelle physique et qui n’en est pas.

        Le problème c’est que pendant que les connaissances scientifiques croissent, le niveau d’éducation scientifique du public décroit. Et la ne vous trompez pas, même les études d’ingénieur sont de moins en moins scientifiques. Mais pourtant c’est toujours la science qui fait avancer le monde et la technique, mais la quantité de savoir se restreint.

        Le problème c’est qu’alors, la Science devient réservée a une très petite minorité et que les autres peuvent s’en sentir exclu. D’ou des peurs parfois irrationelles de la nouveauté, du changement, du progrés. Ces "grand messes" sont censées données l’illusion au public qu’il peut comprendre. En réalité, même les scientifiques ne comprennent souvent réelement qu’un petit domaine dans lequel ils ont passé énormément de temps à se spécialiser. Et leurs recherches sont parfois tellement abstraites que le grand public n’y trouverait pas d’intérêt. D’ou un message qui se trouve réduit à : "ca sert à soigner le cancer", "ca sert à ne pas polluer".

        Nous n’avons quasiment plus de "scientifiques généralistes", qui maitrisent de nombreux domaines de la science. Même si il est vrai que tous les domaines scientifiques partagent une méthodologie et un socle mathématique qui fait que un scientifique pourra vulgariser son travail auprés d’un autre scientifique. Mais pour le faire auprès du grand public c’est souvent extrémement difficile.

        Il est savoureux -mais aussi désespérant- de voir à quel point toutes ces expositions deviennent de plus en plus des chapelles ou des cathédrales, de véritables temples où l’on pratique sous toutes leurs formes les invocations à la gloire du progrès et de notre génie technique qui résoudra tellement bellement tous les problèmes qui se posent à nous.


        Ce n’est pas étonnant, on est effectivement dans une situation ou l’on a besoin de notre génie technique pour survivre. Que ce soit pour nourir l’humanité ou garantir son approvisionement en eau, il va falloir être inventif. Pour trouver des énergies renouvelables il va falloir être inventif, etc, etc... Ce ne sont pas les défis qui manquent.

        Pour tous ces problémes, il y a des gens qui travaillent, cherchent et essaie de trouver des solutions. Ils ne font pas qu’essayer : si les voitures actuelles rejettent moins de CO2 et de particules, c’est parce que des scientifiques ont bossés. Si la Seine commence à voir revenir les poissons c’est parce que l’on sait maintenant retraiter les eaux usées. De même pour les énergies renouvelables, ca ne marchera que si la science nous fournit les moyens de les utiliser. Dans le cas du solaire, les panneaux font de gros progrés ! Cela ne s’est fait que grâce au travail des labos.

        Que ces problèmes soit apparus précisément en conséquence dudit progrès, c’est une autre histoire, évidemment.



        Un proverbe chinois dit :
        "celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le nauffrage". Et c’est vrai ! Pour autant, devait t’on ne pas inventer le bateau ?

        Oui le progrés a causé des problèmes, c’est vrai. Mais il en a jusqu’à présent surtout résolu. Et c’est souvent grâce à la science que l’on se rend compte des problèmes écologiques et qu’on parvient à les évaluer, puis à les maitriser.


        Tout celà est de moins en moins rationnel, de plus en plus illusoire, virtuel, et s’apparente à de lamentables et dérisoires tentatives d’exorciser une réalité qui nous entoure de partout et qui s’obstine à continuer d’exister et à se rappeler à nous malgrès nos frénétiques dénis...

        Cet apparence d’illusoire vient de la non compréhension du public de ce qui se passe dans les labos. A la fin du 19ème, quelqu’un d’éduqué pouvait comprendre ce sur quoi bossaient les scientifiques. Aujourd’hui c’est devenu extrémement ésotérique et le public s’en déconnecte. La seule solution c’est de remettre d’urgence les sciences au centre du système éducatif. Le progrés fait moins peur quand on comprend ce qui se passe.




      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 16:39

        @ Max

        D’accord sur pas mal de choses mais je résiste à l’idée que le public est si mal éduqué que ça. Pour les domaines que je connais un peu, (biologie et psychologie), les mathématiques sont peut-être utiles à la pratique (modélisation, opérationnalisation, etc.) mais pas à la compréhension.
        Je n’ai jamais vu un mathématicien faire un apport décisif pour l’intelligence d’un phénomène réel (dans ces domaines).
        Mais bon, là n’est pas la question.
        Je crois surtout que le public est sous-informé, et même désinformé en matière scientifique parce que, comme je l’ai lu récemment sur un site (lequel ?), il faut tenir compte du fait que la plupart des journalistes n’ont pas eux-mêmes de formation scientifique. Ils gobent donc n’importe quoi et le font ensuite avaler au public.
        Cette désinformation est précisément ce qui permet aux gros lobbies de polluer en toute sérénité, situation sur laquelle les sciences et techniques n’ont aucune prise, aucune solution.
        Le lait maternel est empoisonné ; depuis les années soixante il ne correspond plus aux normes de l’alimentation animale tant il est chargé en métaux lourds et pesticides.
        Il n’y a pas de solution scientifique à cela. Filtrer le lait maternel ? Ce serait une solution de technocrasse.
        La solution est politique : il faut se donner les moyens juridiques de faire payer les pollueurs pour leurs crimes et arrêter de tout empoisonner.
        On ne dira jamais assez la responsabilité des experts scientifiques qui ont utilisé leur crédibilité pour se jouer de la crédulité du grand public et lui faire avaler des poisons en leur chantant "tout va bien madame la Marquise".


      • Marc Bruxman 6 août 2008 19:58


        D’accord sur pas mal de choses mais je résiste à l’idée que le public est si mal éduqué que ça. Pour les domaines que je connais un peu, (biologie et psychologie),


        Premier hic et je ne vais pas me faire que des amis, la psycho classée parmi les sciences. La psycho est une discipline intéressante, loin de moi l’idée de la dénigrer, mais ce n’est pas une science, de même que la plupart de ce que l’on appelle parfois sciences humaines ou sciences molles. Le terme "science" y a été ajoutée à une époque ou l’on ne jurait que par les sciences et ou ces disciplines avaient du mal à recruter.

        Sciences signifie application d’une démarche scientifique et constitution d’un formalisme. Il y a des tas de disciplines comme la psycho qui sont très utiles à l’homme sans pour autant être des sciences. On peut leur apporter le respect et le crédit qu’elle méritent sans les appeler sciences ce qui n’induira pas le public en erreur.

        Ce que je dis la sera controversé dans certains cercles, mais j’assumes ;)

        les mathématiques sont peut-être utiles à la pratique (modélisation, opérationnalisation, etc.) mais pas à la compréhension.
        Je n’ai jamais vu un mathématicien faire un apport décisif pour l’intelligence d’un phénomène réel (dans ces domaines).


        Et bien le problème c’est qu’en Sciences pratique et compréhension sont indisociables ! Et c’est souvent l’erreur qui est fait lorsque l’on vulgarise !

        L’erreur c’est que la connaissance est le résultat d’un modéle souvent mathématique. Ce qui est intéressant c’est certes le résultat en tant que tel mais aussi la méthode qui permet d’y parvenir. Pourquoi ? Parce que cette méthode peut être érronée et/ou avoir des limites !

        Bien sur au bout d’un moment, on a pu prouver le résultat que ce soit par l’expérience et/ou des mesures et celui-ci ne fait plus aucun doute. Par exemple effectivement aujourd’hui si je vous dit que la terre est ronde, vous me répondrez qu’on a vu la photo envoyée par les satellites. C’est donc évident, la méthode est la photographie directe. Mais Aristote et
        Eratosthenes n’avaient pas de satellite. C’est par l’observation des étoiles et l’utilisation de la géométrie classique qu’ils ont déterminés que la terre était ronde et qu’ils en ont évalué la circonférence. Un résultat absolument remarquable.

        De même en physique, de nombreuses particules (proton, neutron, électrons, quarks) dont nous avons pu ajourd’’hui prouver l’existence par l’expérience ont en fait été découverts dans de sordides modèles mathématiques. Et c’est souvent les failles de ces mêmes modéles mathématiques qui poussent les scientifiques à faire des découvertes.

        A haut niveau, la théorie et l’expérience sont les deux faces d’une même piéce, elles s’enrichissent mutuellement.

        Je crois surtout que le public est sous-informé, et même désinformé en matière scientifique parce que, comme je l’ai lu récemment sur un site (lequel ?), il faut tenir compte du fait que la plupart des journalistes n’ont pas eux-mêmes de formation scientifique. Ils gobent donc n’importe quoi et le font ensuite avaler au public.


        Ca pour gober n’importe quoi ils gobent n’importe quoi. Mais on est tous crédules en matiére scientifique, même les scientifiques eux mêmes pourront gober n’importe quoi. Si on me présente une découverte révolutionnaire en biologie j’aurais l’impression que je peux la comprendre (comprendre les termes et la démarche) mais je ne connais pas assez bien pour être sur à 100% qu’il n’y a pas de failles.

        Il y a même parfois des publis foireuses acceptés par des revues avec comité de lecture. Evaluer un travail scientifique cela demande énormément de temps. D’autant plus quand les résultats sont loin d’être établis (on y vient).

        Cette désinformation est précisément ce qui permet aux gros lobbies de polluer en toute sérénité, situation sur laquelle les sciences et techniques n’ont aucune prise, aucune solution.

        Mwoui enfin il y a aussi du catastrophisme en matiére d’écologie chez les journalistes. L’écologie est un phénoméne très complexe.

        Déja écologie ca veut dire quoi ? Ca veut dire "effet papillon". Un système écologique c’est un système dans lequel une modification locale peut avoir des conséquences globales.

        La on rentre dans le bouzin parce que l’on manque d’outils pour calculer. Modéles climatiques ? Prédire le climat c’est très dur ! On sait que le CO2 va créer de l’effet de serre qui va élever la température à la surface de la terre. Ca c’est à peu près établi. Mais cette élévation de température pourrait perturber les courants marins et provoquer au contraire une ère glaciaire !

        Et le conditionnel est important. On ne peut pas prédire ce que cela va donner, on sait juste que l’on modifie quelque chose et que l’on joue avec le feu.

        Pour les rejets chimiques la par contre souvent on sait que tel ou tel truc est rejeté dans la riviére et que c’est très mauvais. Parfois le problème est scientifique car on ne sait pas faire autrement à cout raisonable, parfois comme en chine ce probléme est politique.


        Il n’y a pas de solution scientifique à cela. Filtrer le lait maternel ? Ce serait une solution de technocrasse.


        On n’est pas capable de produire autrement en Bio et donc on sait qu’il va y avoir des saloperies dans le lait. Ce que je veux dire c’est que si tous les agriculteurs produisaient "bio" il y aurait une famine mondiale et une hausse des prix de la bouffe. Tout ca parce que les rendements sont moins bons, on le sait.


        On peut faire des recherches pour rendre les pesticides moins toxiques voire non toxiques pour l’homme. C’est la voix a préférer. On peut concevoir des engins qui permettent de mieux doser la quantité de pesticides pour la même efficacité. C’est déja commercialisé et les agriculteurs achétent ce type de matériel. On peut certainement faire d’autre choses comme travailler sur des pesticides biologiques ou des OGM. Mais produire sans pesticides, ce n’est malheureusement pas possible.

        Mais pour le reste, peut être que filtrer est temporairement la meilleure solution. Ce n’est pas comme si nous avions le choix.

        La solution est politique : il faut se donner les moyens juridiques de faire payer les pollueurs pour leurs crimes et arrêter de tout empoisonner.

        Il y a des domaines ou on sait produire propre en quantité suffisante et le principe pollueur / payeur s’applique alors. Il y a d’autres domaines ou l’on ne sait pas encore faire. Et dans ceux la les politiques sont grandement enmerdés. Parce que souvent la société est dépendente pour son fonctionnement des outils qui générent la pollution. Exemple : la bagnole. Si on interdisait la voiture, ce serait une telle catastrophe qu’elle serait ingérable pour le pays. Par contre, on peut continuer à travailler pour diminuer les rejets et la consommation voir même atteindre la voiture propre. Regardez le nombre de bagnoles neuves qui consomment moins de 4l au 100 Km ! La ou la conso dépassait fréquamment 10 L au 100 il n’y a pas si longtemps. Le progrés c’est aussi cela.

        On ne dira jamais assez la responsabilité des experts scientifiques qui ont utilisé leur crédibilité pour se jouer de la crédulité du grand public et lui faire avaler des poisons en leur chantant "tout va bien madame la Marquise".

        Certains l’ont effectivement fait par apat du gain. Parfois aussi le grand public ne décode pas le langage du scientifique. Un scientifique qui dit par exemple : "pour le composant X il n’y a pas de toxicité prouvée" ne dit pas que ce n’est pas toxique mais qu’il n’arrive pas à prouver que c’est toxique. Parfois les journaux traduisent incorrectement ces déclarations en "le composant X n’est pas toxique !".


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 20:26

        Merci pour cette longue réponse, mais je ne pourrai que faire bref :

        1. La psychologie est un science, une foutue science, mais une science. Vous n’avez aucune défintion de la science qui permette de l’exclure de cette catégorie.
        2. La mollesse veut dire la complexité.
        3. Pour comprendre la théorie de l’évolution, la seule notion mathématique nécessaire, c’est une courbe de Gauss. Le reste est superflu.
        4. Dire que ne pas savoir produire propre à moindre coût est un problème scientifique ne fait pas sens. C’est un problème politique. Si le choix est propre sinon rien, alors on produit rien. Mais ça ne s’est jamais vu, car produire, telle est la religion du temps.
        5. Produire sans pesticides est possible, plus rentable à tout point de vue, pour l’environnement, pour la santé et, in fine, pour la productivité. Renseignez-vous !

      • Marc Bruxman 6 août 2008 21:59


        • La psychologie est un science, une foutue science, mais une science. Vous n’avez aucune défintion de la science qui permette de l’exclure de cette catégorie.

        • La mollesse veut dire la complexité.

        J’utiliserai le terme de "sciences exactes" pour définir ce que j’appelle la science (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_exactes)

        Et oui je suis d’accord avec vous que ce que l’on appelle les "sciences molles" sont très complexes. Je n’ai jamais dit que la psycho n’était pas un sujet très complexe qui nécéssitait d’avoir fait des études.

        Pour avoir fait de l’intelligence artificielle qui est au carrefour entre les sciences dures mais qui nécéssite aussi d’intégrer de la linguistique et de la psycho, je sais très bien que ces derniers domaines sont extrémement complexes et que l’on atteindra pas le fameux graal de l’IA sans une étude approfondie des phénoménes psychologiques et linguistique. Et cela en fait des sujets d’études passionants.

        Tout ca pour dire que je ne dit pas cela pour rabaisser ces disciplines mais simplement elle me paraisse relever d’un mode de pensée très différent !

        Et par ailleurs, je travaille dans une discipline (l’informatique) qui est à la fois une science par certains coté et qui n’en est pas une par beaucoup d’autres. Il y a une théorie scientifique très solide derriére beaucoup des outils que nous utilisons, mais il y a aussi beaucoup d’irationnel. Je n’ai pas l’impression de dénigrer ma discipline en avouant que certains cotés de sa pratique n’ont rien de scientifique. Je sais aussi que sa pratique serait beaucoup plus simple si l’on savait facilement prouver des programmes. Mais peut être aussi qu’au quotidien sa pratique serait beaucoup moins intéressante.


        • Pour comprendre la théorie de l’évolution, la seule notion mathématique nécessaire, c’est une courbe de Gauss. Le reste est superflu.

        Oui mais la courbe de Gauss est déja un concept mathématique relativement complexe ... lorsque une grande partie des bacheliers n’est pas foutu de faire une régle de trois.

        Par ailleurs, j’ai rencontré beaucoup de cas ou j’avais l’impression qu’une notion pouvait se comprendre très simplement pour après me prendre une baffe en m’appercevant que tout le formalisme "imbittable" n’était pas la pour rien. Je ne pourrais pas commenter sur la théorie de l’évolution que j’estime ne pas assez connaitre en détail pour en parler. Mais j’avais cette facheuse tendence à vouloir élaguer les concepts scientifiques de leur théorie lorsque j’étais étudiant. Mes profs ont réussi à me faire comprendre que j’avais tord. Que je pouvais faire le premier pour approcher le domaine mais que je ne pouvais pas ignorer le formalisme. Avec le recul et après quelque pratique je dois avouer qu’ils avaient raison.
        • Dire que ne pas savoir produire propre à moindre coût est un problème scientifique ne fait pas sens. C’est un problème politique. Si le choix est propre sinon rien, alors on produit rien. Mais ça ne s’est jamais vu, car produire, telle est la religion du temps.
        Si l’homme avait produit que ce qui était propre depuis cromagnon, on serait resté à l’age de cromagnon. Au 16ème siécle, les villes étaient immondes car on ne savait pas traiter les déjections humaines et animales. On a depuis appris à faire des égouts, et à alimenter nos villes en eau potable. Au 20ème on s’est appercu qu’une fois ce problème réglé, la Seine avait une capacité d’accueil limité et ne pouvait accueillir indéfiniement toute notre merde. On a construit des stations de traitement des eaux usées et les poissons  commencent à repeupler la Seine. On a aussi failli niquer la couche d’ozone avec nos aérosols mais l’on a changé le gaz qui pose problème.

        Il y a d’autres défis écologiques qui nous attendent comme le recyclage, la diminution des rejets en gaz à effet de serre et l’énergie ! Les labos bossent déja pour trouver des solutions.

        Ce que je veux dire c’est qu’il y a des problèmes écologiques, qu’il ne sert à rien de les nier, et que la solution n’est pas de renoncer à élever la condition humaine mais au contraire d’accroitre encore nos connaissances pour trouver des solutions.

        • Produire sans pesticides est possible, plus rentable à tout point de vue, pour l’environnement, pour la santé et, in fine, pour la productivité. Renseignez-vous !
        Si c’était plus rentable, ce serait déja fait. Notre système économique est ainsi fait. Ce qui est plus rentable supplante ce qui est moins rentable.

        Actuellement il y a une vrai demande du consommateur pour les produits Bio. Les commercants n’auraient de cesse de vouloir la satisfaire si c’était possible. Croyez vous que Carrefour ne serait pas content d’annoncer : "notre rayon fruit et légumes est 100% bio" ? Sachant qu’ils pourraient ainsi se permettre de vendre plus cher et d’augmenter leurs marges ?

        Et le producteur touche en plus des subventions pour passer son exploitation en Bio ! ! !
        Le jour ou le Bio sera plus productif que le traditionnel, le traditionnel disparaitra et le bio deviendra la norme !

      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 22:59

        @ max

        1. Nous sommes d’accord l’informatique n’est pas une science exacte (j’ai fait de la robotique), mais c’est une science malgré tout
        2. La courbe de Gauss, c’est juste une image, l’essentiel est de comprendre qu’il y a ceux dans la norme et puis il y a les "variants". Point besoin de maths pour comprendre ça
        3. Je ne nie pas que la science puisse travailler à réduire les méfaits des techniques industrielles et autres, mais comme la cavalerie elle arrivera toujours après la bataille si les politiques ne veillent pas au principe de précaution qui, si je ne m’abuse, est inscrit dans la constitution. Mais c’est peut-être seulement pour les cochons
        4. Vous n’avez visiblement qu’une vue naïve des problématiques évolutionnaires. Si l’optimum l’emportait toujours, vous n’auriez pas le clavier sur lequel vous tapez. Il y a une inertie des écosystèmes, en particulier économiques. L’agriculture non contente de nous empoisonner et de pourrir les terres est subventionnée et c’est pour cela qu’elle semble coûter moins cher chez votre magasin préféré. Le bio est plus rentable à tout point de vue (a fortiori si on prend en compte le facteur santé, coûteux comme on le sait. Les cancers dus aux pesticides, faut les payer !). Je vous recommande deux articles juste frais pêchés (je vous laisse poursuivre la quête d’infos si cela vous intéresse) :

      • manuelarm 6 août 2008 23:22

        J etrouve que tu as raison, de plus il faut faire attention au raccourci, du style pour expliquer la théorie de l’evolution il suffit de connaitre la courbe de gauss.
        Par exemple vers 1900 un certain bachelet démontrer dans cette thèse que pour evaluer les probabilités de baisse ou de hausse des obligations, il suffisait d’utiliser une coube de gauss.
        Or la crise de 1929, le krach 1987, et les mouvement hératique actuelle de la bourse prouve un peu le contraire. Par contre, il est un des premiers a essayé d’utiliser math dans le domaine de la finance.


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 16:52

        Là encore, je suis tout à fait d’accord. Le discours intellectuel mais puéril, c’est lassant et pas très excitant.
        Une chose qui a été agréable, même si furtive et sans véritable magie, c’est la parade qui a eu lieu en milieu de journée.
        J’en ai fait une vidéo très médiocre qui peut être consultée avec le lien suivant
        http://video.google.com/videoplay?docid=-8827256111361418879


      • Marc Bruxman 6 août 2008 13:46

        Ben c’est pas étonnant, l’expo universelle, ca fait depuis le millieu du XXème siécle que ca a cessé d’être ce que c’était.

        Certainement que fin XIXème et début XXème, avoir un lieu unique ou l’on montrait tout et ou une certaine "élite" (parce qu’il fallait être fortuné pour s’y rendre lorsque l’on habitait pas le pays) venait déja faire des affaires et se mettre au courant des innovations du monde.

        Aujourd’hui, ces mêmes élites sont au courant de tout presque immédiatement, elles n’ont plus vraiment besoin de l’expo. Les annonceurs sont donc moins motivés pour y exposer des choses. D’ailleurs si vous aviez une grosse innovation à montrer, l’auriez vous fait à cette occasion ?

        Cette tendence ne touche pas que l’exposition universelle. Même les grandes messes commerciales sont de plus en plus rares, au profit de salons très spécialisés qui peuvent la encore se permettre de réunir "l’élite" d’un domaine précis pour y conclure des affaires. Parmis ces salons spécifiques, certains comme "le bourget" organisent en marge une grand messe pour le public. Mais c’est en marge...

        Pour le reste, votre article m’a appris l’existence de cette expo, c’est dire que ca n’a plus le retentissement que ca avait.


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 août 2008 16:40

          Oui, je confirme l’absence de répercution dans les médias. C’en est presque étrange !


        • Marilou 9 août 2008 18:30

          Bonjour à l’auteur,
          Entièrement d’accord avec vous. J’ai eu l’occasion de visiter l’expo cette été...et, en fait, ce qui a le plus attiré mon regard de par le côté ludique que cette installation créait, c’était ....les bureux d’accueil... à l’entrée même de l’expo.
          En effet, pour atteindre ces bureux, il fallait "se risquer" à franchir un mur d’eau qui tombait du toit de façon tout à fait alléatoire, tout en dessinant des motifs géométriques, voire des lettres "expo 2008"....J’ai trouvé ça assez fort, arriver à construire des lettres et des nombres, en eau !

          Les petits comme les grands ont trouvé leur bonheur dans cette fontaine inversée, où l’eau, au lieu de jaillir du sol, tombait des toits !
          Ce rideau d’eau m’aura bien raffraichie le dos, et la tête, en ce jour de forte chaleur, et m’aura mermis d’aborder la visite....(que je regrette tout autant que vous, Mr Salvador)avec...les idées fraîches !

          Ne cherchez pas les curiosités à l’intérieur...elles sont à l’extérieur !
          A moins d’y aller un jour de pluie...ce qui fera une motivation supplémentaire pour rentrer visiter les pavillons !


          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 août 2008 19:15

            @ Marilou

            Oui, j’ai moi aussi trouvé superbe cette maîtrise de l’eau qui permet d’écrire du texte dans des jets d’eau en mouvement.
            C’est d’ailleurs ce qui m’a laissé croire à la possibilité d’une expo "intéressante". Cela m’a convaincu de tenter le coup et d’acheter mon billet alors que j’étais encore hésitant.
            Sans doute aurais-je dû en faire mention dans mon texte. Merci pour ce rappel.

            Ci-joint, une vidéo montrant ces jets d’eau que l’on doit à Digital Water :

            http://video.google.com/videoplay?docid=8156764898630293518


          • Marilou 9 août 2008 20:15

            Merci pour l’ajout de la vidéo.... on peut avoir une idée plus précise ainsi de la description sommaire que j’ai faite plus haut !


          • eichenbach 8 septembre 2008 17:51

            	 	 	 	

            Permettez moi de vous dire que je trouve votre papier d’une grande tristesse. L’objet de cette exposition est de sensibliser le plus grand nombre de personne à la question de la gestion durable de l’eau. Office qu’elle remplit parfaitement à mon avis.

            Si vous trouvez que la question de l’eau n’est pas suffisament intéressante, à vos yeux, ayez au moins la décence de garder pour vous votre vision étroite des choses et votre égoïsme primaire.


            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 8 septembre 2008 19:19

              @ eichenbach

              Permettez-moi de vous dire que votre commentaire m’attriste grandement.
              Après avoir lu (je suppose) mon article, vous ne faites que :

              • rappeler une évidence que j’ai mentionnée déjà dans mon article
              • supposer que je juge la question de l’eau inintéressante.
              • déduire que j’ai "une vision étroite des choses" et un "égoïsme primaire".
              Je me dis que j’ai dû être bien mauvais dans mon expression pour un tel résultat.

              Sachez que je ne critiquais pas l’intérêt de la question de l’eau (qui est majeur) mais seulement la platitude graphique, l’uniformité et, somme toute, la trivialité du traitement qui en a été fait.
              Ne vous en déplaise, 35 € pour ça, j’ai le sentiment de m’être fait un peu avoir.

              Je m’étonne que votre vision large et votre égoisme secondaire ou tertiaire ne vous aient pas permis de comprendre cela.
              Quoi qu’il en soit, j’en suis désolé, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois.

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