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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Gran Torino : Quand Clint Eastwood rencontre le Tao !

Gran Torino : Quand Clint Eastwood rencontre le Tao !

Quand Clint Eastwood montre que la vraie force est dans l’abandon de soi et le « lâcher prise »

Face à face initial quasi classique et banal : d’un côté un homme usé sur la fin de sa vie, hanté par le souvenir de sa guerre de Corée, muré dans la solitude de sa rancœur accumulée ; de l’autre un jeune garçon presqu’encore adolescent, fragile et vulnérable, d’origine asiatique et dominée par les femmes de sa famille.

Chacun fait comme il peut.

Le vieil américain vient de perdre son épouse – on ne saura rien d’elle –, regarde ses enfants et petits-enfants comme des étrangers importuns et encombrants – ceci même pendant l’enterrement de sa femme – et se protège de toute vie, et notamment de celle de ses voisins asiatiques, se réfugiant dans des bières qui s’enchaînent, soit dans son fauteuil au bord de sa maison, soit dans un bar.

Le jeune asiatique laisse couler sa vie comme elle vient, accepte toutes les tâches ménagères normalement dévolues aux femmes – vaisselle ou jardinage – et devient le souffre-douleur des gangs locaux, obligé d’accepter la protection de celui où se trouve un cousin.

Ce vieil américain tient des propos racistes, joue facilement le mâle dominant avec ou sans armes, et, comme l’acteur-réalisateur est Clint Eastwood, on s’attend à voir un remake de plus du fort venant au secours de la victime.

C’est effectivement ce qui semble s’enclencher au début, ce en plus autour d’un symbole de la puissance virile : une Gran Torino, une Ford décapotable rutilante de 1972. Cette voiture était celle de Starsky et Hutch, c’est tout dire !

Mais finalement tout se transforme petit à petit.

Sans vouloir raconter le film – je veux vous laisser le découvrir –, c’est l’inverse qui va se produire : la rédemption ne va pas venir de la force, mais du recours à la faiblesse, de la transformation de la mort en salut.

Quand la clé est dans le prénom…

Souvenir de la lecture du Traité de l’efficacité de François Jullien : « On façonne l’argile pour faire un vase, mais c’est là où il n’y a rien qu’il exerce la fonction du vase : grâce à ce vide intérieur, le vase peut contenir... De là, vient sa capacité d’effet... Le vide est tout simplement ce qui permet le passage de l’effet. »

Au cours d’une soirée, Thao – le jeune asiatique – est assis, dans un coin, loin des autres, comme exclus. Le reste des jeunes sont attablés et s’amusent ensemble. Au cœur de ce groupe, une jeune fille. Seul Clint voit qu’elle regarde sans cesse Thao, qui, lui, n’a rien vu, inconscient de la puissance d’attraction de sa passivité et de son creux.

Cette faiblesse de Thao est le creux qui va permettre à Clint Eastwood de se révéler. Et au lieu finalement de lui apprendre la puissance de la force, Clint Eastwood va lui faire prendre conscience de la puissance de sa propre faiblesse, et lui, symétriquement, finira par faire de sa mort prochaine et annoncée – sa faiblesse ultime – la force qui va tout dénouer.

La transformation va être accompagnée par un prêtre : au moment de mourir, la femme de Clint lui a fait promettre de confesser son mari. Têtu, il fait face à la forteresse fermée de Clint et va contribuer à l’ouvrir.

En fait tout est dit dans le prénom de l’adolescent : il est le tao, la voie, ce chemin qu’il faut trouver… Thao est le tao.

Est-ce un signe volontaire de Clint Eastwood ? Oui probablement, d’autant plus que pendant presque tout le film, il va déformer son prénom, le transformant pour l’appeler « taré », et ce n’est qu’à la fin qu’il l’appellera Thao, quand, précisément il aura trouvé son chemin. 

Ce film est une ode à l’acceptation de l’autre et de ses différences, sans émettre de jugement ni d’opinion. C’est aussi un merveilleux conte pour montrer la puissance du « lâcher prise » et de l’abandon de soi.

Un message puissant et utile au moment où montent tant d’appels, explicites ou implicites, à la haine de l’autre et à la pertinence de la force et de la puissance « virile ». On est bien loin de l’Inspecteur Harry et de toutes les discours simplificateurs.

A la fin du film, après quelques minutes passées immobile sur mon fauteuil, je suis sorti habité de cet appel à la puissance de la faiblesse.

Puisse-t-il être entendu…


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36 réactions à cet article    


  • Sébastien Sébastien 27 février 2009 10:48

    Un tres grand film !

    J’ai surtout retenu la redemption d’un homme qui s’ouvre enfin aux autres apres une vie dont on comprend qu’elle n’etait pas guidee par une curiosite insatiable.


    • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 11:27

      oui et cette ouverture passe par l’acceptation de la faiblesse et de la vulnérabilité


      • kotodeuxmikoto kotodeuxmikoto 27 février 2009 17:14

        et bien tu vois ,seb, t’es pas aussi "leger "que sur tous les commentaires que tu laches...
        le probleme c’est que t’es bien jeune ...c’est pas un un probleme pour toi ,bien sur ,quand t’auras pas reconnu ta patholgie mais bon, là c’est un boulot de medecin...
        on va encore subire tes commentaires de merde longtemps ?(’mis à part celui là)...


      • geko 27 février 2009 11:37

        Bonjour Robert, vous m’avez donné envie d’aller voir le film merci !


        • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 12:17

          c’est le but !
          Et dites moi ce que vous en avez pensé après.
          Pour moi, c’est vraiment un des meilleurs films que j’ai vu (à cause de la sensibilité et l’intelligence de l’histoire le tout servi par une mise en images tout en retenue, faite de silences et de regards)


        • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 11:42

          Clint est un monument qui ne deçoit pas depuis près de 20 ans : la puissance, la classe, le mystère et le talent. Un quelque chose de Cormac Mc Carthy, y compris dans sa recherche sur le mal , la rédemption et le silence de Dieu.

          Une chose ne va pas , en revanche, dans l’article : "On est bien loin de l’Inspecteur Harry et de tous les discours simplificateurs" , dites vous.

          Mais précisement non. C’est le méme homme. Les deux hommes sont en nous, alternativement ou parfois en méme temps. Il n’ya pas de bons et de méchants. Nous sommes alternativement l’un et l’autre, et c’est ce que l’oeuvre - comme la vie -d’Eastwood démontre.
          Certes, le temps fait en général son oeuvre chez les gens intelligents , vers plus de sagesse et de comprehension . Mais certains n’ont pas le temps de vivre vieux et d’évoluer, c’est la seule différence. 


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 12:13

            je suis tout à fait d’accord avec vous et le "malentendu" vient de l’interprétation de ma phrase : "on est bien loin de..". 
            En fait ce que je voulais dire, c’est précisément ce que vous avez écrit, c’est que c’est le fruit d’une maturation , d’une transformation, d’une mue. Apprendre à abandonner la force physique, comprendre que la puissance est dans l’abandon, trouver son "tao" prend du temps, est un chemin.
            Mais c’est bien le même homme.
            Si nos sociétés en vieillissant pouvaient aller vers autant d’intelligence....


          • Olga Olga 27 février 2009 13:20

            Si c’est le Clint de Mystic River ou de Million dollar baby il ne faut pas hésiter une seconde à aller voir ce film. smiley 
            Pour le côté Tao, il y a sûrement beaucoup de bonnes choses à apprendre en creusant cette voie (tao, wu wei...). J’en suis pour l’instant restée à une évocation humoristique et toute personnelle ("La dame de la cantine") de la part de Barefoot Doctor ( dans son livre La vie que je veux ). Si quelqu’un a de saines lectures à conseiller à ce sujet, je suis preneuse. Merci d’avance.

            Olga Yin et parfois Yang smiley 


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 13:26

            @Olga
            c’est encore mieux que le Clint de Mystic river et Million dollar baby !
            Pour le tao et la culture chinoise, il y a plein de choses à lire ! Pour commencer, par exemple le Traité de l’efficacité de François Jullien, le dernier livre de Mathieu Ricard (l’art de la méditation), et si vous êtes prête à investir dans un livre plus difficile d’accès "L’inscription corporelle" de Varela


          • Olga Olga 27 février 2009 13:39

            @Robert
            J’avais délaissé les salles obscures ces derniers mois, mais je vais certainement y faire un tour ce week-end en suivant votre avis, qui ne l’est pas (obscur)... smiley 
            Merci pour les conseils de lecture.

            PS : En plus il est en VO, ce qui n’est pas fait pour me déplaire.


          • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 13:58

            Sinon, on peut aussi se repasser "Impitoyable", où tout est dit, ou presque.

            Et après, on met "Hurt" de Jonnhy Cash.


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 14:00

            il ne faut surtout pas donner d’avis mais juste évoquer des creux qui peuvent attirer le lecteur ! smiley


          • viking 27 février 2009 14:58

            .

            .

            Olga, dis donc, je t’ai trouvé un truc à lire qui te permettra de vivre en Hermite pour le restant de tes jours. C’est un livre très court et facile à lire mais oh combien il est long à comprendre.

             http://www.archipress.org/batin/tao.htm. Ce lien n’est pas la meilleure traduction, je ne l’aime pas mais, c’est une bonne approche du taoïsme pour les idiots que nous sommes.

            En voici un autre
            http://www.geocities.com/nyssen/lao.htm

            Avec celui-ci tout devient mystérieux et fascinant. Apprécie donc le début du tao te king de Lao Tseu. Ce nom de Lao Tseu veut dire jeune et vieux en même temps. Ce n’est pas possible, ce n’est qu’une oxymore. http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/oxymore/1


            chapitre 1

            La voie qui pourrait être une voie
            n’est pas la voie éternelle.
            Le nom qui pourrait la nommer
            n’est pas un nom éternel.
            Sans nom¹,
            elle est le commencement du ciel et de la terre.
            Ayant un nom,
            elle est la mère de milliers d’êtres.
            Ainsi, Toujours-sans-Désirs²,
            parce qu’il contemple son excellence,
            et Toujours-avec-Désirs,
            parce qu’il contemple ses limites.
            Ces deux sortent de la même façon,
            mais leurs noms sont différents.
            Ensemble ils s’appellent profondeur,
            obscurité plusieurs fois cachée,
            accès à toutes les merveilles.
            …………………………………..
            1. avant l’avènement de l’homme
            2. "Toujours-sans-Désirs peut être un nom chez les petits
            …………………………………..

            Tu vois même ici, Olga, je n’aime pas les renvois explicatifs du traducteur. Il n’a pas l’air de comprendre le tao. Peut-on être sans désir oui quand tous les désirs sont comblés. Peut-on combler tous ses désirs non, car désirer être sans désir est encore désirer quelque chose. Allez mon gars court à l’infini, c’est la voie éternelle, celle qui n’en finit pas….

            Le début du chapitre deux n’est pas mal non plus.

             chapitre 2

            Sous le ciel, ils savent tous ce qui est joli et ils agissent de façon charmante.
            C’est probablement mauvais.
            Ils connaissent tous la bonté et pratiquent la bonté.
            Ce n’est probablement pas de la bonté.
            …………………………………………

            Il suffit de penser à Bush pour comprendre. smiley

             


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 15:39

            @Viking & Olga
            Une des difficultés pour aborder le tao est lié à la traduction et au fait que la langue chinoise n’est pas du tout construite sur la même logique. C’est une langue où les mots eux-mêmes expriment des oppositions ou des dualités : chose se sit "Est-Ouest", paysage se dit "montagne-eau" ...
            Le tao est né de cette notion de voie, de chemin qui combine 2 choses ce qui pour nous sont opposées, mais qui pour un chinois sont les deux composantes ou versants de la réalité...


          • Olga Olga 27 février 2009 15:47
            @SANDRO
            Impitoyable vous dites... J’ai dû le rater celui-là, pitoyable que je suis. smiley 

            @Robert
            évoquer des creux ?
            A condition que les creux ne soient pas trop vagues, sinon le lecteur risquerait de s’y noyer... Vous pourrez tout de même jouer le rôle de la Branche à laquelle le lecteur tentera de se raccrocher. (désolée) smiley
             
            @Viking
            Merci pour les liens et les extraits (par pitié ne parlez pas de Bush quand le sujet est un tant soit peu spirituel... smiley ).
            Je n’ai pas du tout l’intention de vivre en Hermite (ni en Ermite smiley ).

          • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 27 février 2009 15:54

            Dans l’œuvre du grand et merveilleux Clint, ne pas oublier Chasseur blanc, cœur noir. Et pour les amoureux de Charlie Parker, Bird. Et ne parlons même pas de La Route de Madison...
            Impitoyable, Olga, "œuvre crépusculaire" et magistrale, était récemment en promo à 10 euros à la FNAC (on ne me reprendra plus, ensuite, à faire une telle promo, mais je me damnerais pour ce grand homme)  smiley


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 15:59

            @Olga
            Je suis peut-être le type de "Branche" à laquelle il est dangereux de vouloir s’accrocher ! smiley


          • Olga Olga 27 février 2009 16:18

            Le tao est né de cette notion de voie, de chemin qui combine 2 choses ce qui pour nous sont opposées, mais qui pour un chinois sont les deux composantes ou versants de la réalité... "
            Tout comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir, je dois être une taoïste chinoise sans le savoir... Parce que combiner des choses opposées c’est un peu le résumé de ma vie. Par contre le chemin parcouru a été tellement sinueux jusque-là, qu’il va me falloir trouver de meilleures combines pour marcher droit à l’avenir... smiley 


          • Varsass 27 février 2009 16:25

            Une excellente lecture concernant le taoisme :
            fr.wikisource.org/wiki/%C5%92uvre_de_Tchoang-tzeu

            Cette traduction n’est peut être pas la meilleure, mais elle reste fidèle au pricipe de base.


          • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 16:33

            @ Olga et Cosmic

            Olga , vous n’étes pas pitoyable , sans doute juste trop jeune ( "Impitoyable" date de 92, mais n’a pas pris une ride. C’est le premier passage du grand Clint dans la paranoia -à la fois derrière et devant la caméra-)
            Mais vous étes impardonable (car le titre original est Unforgiven , bizzarement traduit en impitoyable).
            C’est une fresque sobre et hallucinée sur le mal, la rédemption passagère, et le destin qui nous renvoie de nouveau au mal. Avec une photo d’une grande pureté.

            Sans vouloir dicter votre week-end, je vous propose d elouer Impitoyable, puis de prendre une Gran Torino, de faire crisser les pneus dans l’allée de gravier, puis de prendre la Nationale 7 avec Jonnhy Cash qui nous chante cela http://www.lastfm.fr/music/Johnny+Cash/+videos/7547873

            On the road again, again.
            Le soir , rentrée de ballade, et si vous en voulez encore, vous lisez "the road" du boss Cormac Mc Carthy, et vous voilà moins béte que vous n’étiez venue au monde. C’est à cela que sert la vie.

            Comme dirait Le Furtif : "il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes".
            A l’orée de la cinquantaine , c’est ma devise. Ying ou Yang, je m’en fous. C’est la vie, rien d’autre.
            Bon week end .


          • Olga Olga 27 février 2009 16:36
            @Cosmic Dancer
            Suite à votre commentaire je constate que l’œuvre de Clint m’est en grande partie inconnue : Chasseur blanc, cœur noir (première fois que j’en entends parler) ; Bird (regardé d’un oeil distrait ; les oreilles aussi devaient l’être ; trop de longueurs il m’a semblé...) ; La Route de Madison ( jamais vu... ).
            Pour Impitoyable, si vous me le faites à 10 euros ça ne devrait pas plomber mon "budget culturel". smiley 

          • Olga Olga 27 février 2009 17:58

            @SANDRO
            La balade en Gran Torino, ça va pas être possible... Maintenant que je suis une pratiquante confirmée des préceptes du tao (depuis au moins 3 heures, vous pensez si je maîtrise...) il m’apparaît totalement inconcevable de rouler avec une voiture aussi polluante (j’imagine qu’il y a un gros moteur assoiffé sous le capot). Le chemin se fera à pied ou ne se fera pas.
            Pour tout le reste : Clint, Cormac McCarthy, je ne pense pas que le tao ait d’objections sérieuses à leur encontre... smiley 
            Bon week-end à vous aussi

            @Varsass
            Merci pour le lien vers l’Œuvre de Tchouang-tseu (à mes souhaits smiley 

            @.........................
            Au fait, Clint nous prépare un film sur la vie de Mark Twain. Miam !



          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 18:17

            @Olga
            Il n’ y a pas de solutions face aux contradictions et à la dualité dela vie, si ce n’est de les accepter et de vivre avec... c’est cela le tao : ce n’est pas dépasser les oppositions, mais les accepter...


          • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 18:19

            @Sandro et Olga
             Rouler à fonds dans une Gran Torino est un contresens : il faut simplement la regarder immobile et inutile. C’est ce que fait Clint dans le film : à aucun moment on ne le voit au volant de la voiture...


          • vincent p 27 février 2009 12:05

            La lecture de votre article,

            Me renvoie à " l’idéal de toute puissance " qui caractérise tant le monde actuel. Moins se connaître, pour mieux écraser l’autre, et prendre toute la place en toute occasion.

            Ne jamais lâcher prise sur tant de choses même à la fin de notre vie.





            • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 12:15

              c’est bien le propos de mon article : il faut que nous apprenions à "lâcher prise" (voir mon article "Piloter c’est lâcher prise" )


            • Diva Diva 27 février 2009 12:38

              Film monumental !

              Et dire que ce type a plus de 70 ans !


              • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 13:19

                yep : 78 !


              • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 13:21

                exactement, je fais une lecture "philosophique" de ce film : pour ceux qui connaissent ne serait-ce qu’un peu bouddhisme et culture chinoise, comment ne pas voir dans le nom de Thao tout un symbole !
                Je suis étonné de ne pas avoir vu relever ceci dans aucune critique sur ce film...


              • Traroth Traroth 27 février 2009 16:00

                Aprè chaque film de Clint Eastwood, on se dit la même chose : mais pourquoi a-t-il perdu son temps à faire des "Inspecteur Harry" alors qu’il est capable de faire des "Mystic River" ou des "Million Dollar Baby" ???


                • Robert Branche Robert Branche 27 février 2009 16:03

                  parce que la vie est un chemin et qu’il est illusoire de penser que l’on peut sauter des étapes, logique du tao, du creux, du vide... savoir lâcher prise et laisser les choses se faire...


                • chiktaba 27 février 2009 17:37

                  Parceque ce film correspond a une epoque completement differente.
                  Parceque sans ces films, ce personnage (acteur et realisateur) ne se serait jamais construit comme il est.
                  Parceque ces films sont peut etre moins premier degre que vous semblez le penser.

                  @ l auteur
                  J avoue a chaque fois etre surpris en bien par ses films. Je n ai pas encore vu celui-la et si j avais besoin d un encouragement et bien je viens de l avoir.
                  merci


                • geko 28 février 2009 19:36

                  Exception faite de ses premiers "inspecteur Harry", si vous regardez bien la filmographie de Clint Eastwood, il a continué à jouer dans des "navets grand public" (parceque la suite des harry est vraiment de la daube) pour financer son art celui du cinéma ! 

                  Depuis "Bird" ma vision de Clint a définitivement changé l’image que j’avais de l’individu. Je n’aurai pas cru cet homme capable d’une telle sensibilité !


                • Robert Branche Robert Branche 28 février 2009 19:46

                  @Geko
                  yep ! En fait j’avais complètement "zappé" que Bird était de Clint Eastwood... Un autre grand moment de cinéma


                • geko 28 février 2009 20:49

                  Quand j’ai lu votre article j’ai tout de suite pensé à Bird !
                  Comme quoi on peut ne pas vivre dans le même monde et se retrouver sur certaines valeurs comme vous l’avez souligné récemment !

                  Gran Torino est programmé en V.O. chez "utopia" (province)  ! Je leur fais de la pub à UTOPIA parcequ’ils ont une programmation à l’opposé du cinéma "popcorn" ! Je vous donne le lien mais ils sont en black out ce soir pour protester contre la loi HADOPI et la « liste blanche » de sites autorisés !




                • vinvin 2 mars 2009 01:19

                  Bonjour.

                  (@Boris)

                  il y a eu toute une series d’ "inspecteur harry" et je crois bien que la pluparts de ces films ne sont pas de lui, mais, il me semble bien que les deux derniers "épisodes" ont été mis en scène ou réalisés par lui......

                  Mais ça remonte a quelques années déja, et mon renseignement reste a prendre au conditionel......


                  ...................................................................... ......................


                  Par contre j’ ai lu dans différent "posts" plus hauts que la série des "inspecteur harry" n’ étaient pas de bons films :
                  Moi je ne suis pas d’ accord, car ce sont principalement ces film qui ont construits l’ acteur pour en faire ce qu’ il est devenu aujourd’hui, mais aussi les films dans ce style sont de très bons films, mais bien sur dans un style différent de ce qu’ il fait depuis quelques années.

                  Il faut de tout et pour tous les gouts pour plaire a tout le monde.

                  L’ époque aussi a fait que ce genre de films étaient très prisés par le grand public : les inspecteur harry, la série des "justiciers de minuit" avec C. BRONSON, etc......

                  D’ ailleurs le film HOKY TONK MAN tourné dans ces années-là n’ avait pas bien marcher, car a cette époque le public n’ avait pas l’ habitude de voir CLINT tourner dans ce genre de films, et pourtant c’ était un très beau film !



                  Bien cordialement a vous.



                  VINVIN.

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