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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > (K-POP) L’effet BIGBANG : clap de fin et carton plein pour Alive (...)

(K-POP) L’effet BIGBANG : clap de fin et carton plein pour Alive Galaxy Tour

Alors que les yeux du monde sont rivés sur Gangnam Style, un autre groupe sud-coréen faisait aussi parler de lui ces derniers mois : BIGBANG vient tout juste de donner, le 27 janvier 2013, le clap de fin de sa première tournée mondiale, intitulée Alive Galaxy Tour. Au total, le groupe a attiré près de 800 000 fans aux quatre coins de la planète, de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Europe.

2012 était « l’année où la K-Pop est arrivée », soulignait le mois dernier le New York Times dans son classement des meilleurs concerts Pop de l’année, avant d’ajouter : « pas sous la forme de Gangnam Style, qui était à la fois partout et complètement évanescent, mais dans les salles de concert, emplies par des milliers de jeunes venus satisfaire leur avidité de voir les filles de 2NE1 et les garçons de BIGBANG » (NY Times, 27 décembre 2012).

Potentiel international confirmé

Si l’expansion de la K-Pop à travers le monde n’est plus à démontrer, l’organisation de tournées mondiales représente le nouveau défi à relever par les professionnels de l’industrie du disque sud-coréenne pour s’installer sur le marché occidental. Jusqu’ici, ce genre d’événement demeurait ponctuel, en Europe comme Outre-Atlantique ; et ce, même si la K-Pop est mieux implantée sur le continent américain, notamment en Amérique Latine où les artistes coréens bénéficient pour certains d’une aura plus forte que les artistes locaux. En France, on se souvient que le label SM Entertainment avait fait le premier pas en juin 2011 à l’occasion de l’événement SMTown Live World Tour : à deux reprises, des artistes tels que TVXQ, Super Junior, SHINee, f(x) ou encore SNSD ont donné plus de 3h de show au Zénith. Quelques mois plus tard, les Super Junior revenaient dans notre capitale pour un concert tout aussi généreux. Pionnier sur le continent américain, le trio JYJ faisait quant à lui fin 2011 deux escales remarquées sur notre continent, à Barcelone puis à Berlin.

En 2012, les choses s’accélèrent, en Europe comme aux Etats-Unis : entre le passage de huit groupes au Music Bank à Paris-Bercy (2PM, SHINee, SNSD…), le SBS Super K-Pop concert en Californie, la tournée américaine de 2NE1, la tournée mondiale de Xia Junsu (JYJ), le concert du groupe de rock CNBlue en Angleterre... Chaque année, en dépit de la quasi-absence de distribution des albums chez les grands distributeurs de produits culturels (tels que la Fnac ou Virgin pour la France), la fièvre K-Pop gagne un peu plus de terrain en Occident. Pourtant, à l’exception des prestations collectives telles que le Music Bank, la plupart de ces artistes se produisaient jusqu’à présent dans des petites salles – généralement entre 3000 et 6000 places.

S’il était un groupe qui possédait toutes les chances de réussite de son côté, c’était bien BIGBANG. Lancé en 2006 par YG Entertainment*, composé de cinq garçons âgés de 22 à 25 ans et dotés d’une pêche d’enfer, ce groupe est invariablement cité parmi les préférés des Européens et des Américains amateurs de K-Pop.
Ainsi, pour la première tournée mondiale de BIGBANG, le label YG Entertainment affiche des ambitions supérieures aux précédentes incursions de K-Pop en Occident, sans pour autant pécher par excès de confiance : les dates tombent au compte-gouttes et le groupe prévoit de se produire dans des salles avoisinant les 15 000 places, quitte à rajouter des dates au fur et à mesure. Nous sommes encore loin des proportions des concerts japonais (100 000 tickets vendus à Osaka) mais il est clair que les multiples appels lancés par les fans sur le web par le biais de flash-mobs ont été entendus. En Europe, BIGBANG s’arrête donc à Londres le temps de deux concerts, les 14 et 15 décembre 2012. L’annonce de la première date fait l’effet d’une bombe : une véritable panique s’empare des fans, inquiets de rater le passage de leurs stars. Les sites et blogs spécialisés en parlent tous les jours, des pages Facebook se créent spécialement pour l’occasion à des fins d’entraide pour l’achat des places... Un achat qui s’annonce difficile : dans chacun des 12 pays où BIGBANG fait une escale tout au long de sa tournée, les billets fondent en quelques minutes.

L’énergie de la jeunesse

Mais à quoi ressemble un concert de BIGBANG ? Nous avons justement assisté à leur show londonien du 15 décembre au Wembley Arena. Avant l’arrivée du groupe, la soirée commence avec la projection de leurs clips sur grand écran, le temps que les fans, franchissant avec avidité les portes du complexe, achètent quelques T-shirts, light sticks et goodies en tous genres. Majoritairement (mais pas seulement) composé d’adolescents et de jeunes adultes, le public vient non seulement du pays d’accueil mais aussi de France, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de Suède ou encore de Finlande. Parmi les adolescents, la plupart ont adopté le style vestimentaire streetwear, à l’image de leurs idoles – nous croisons même un sosie de Taeyang, l’un des vocalistes du groupe.

19h30 précises. Alors que la salle trépigne d’impatience, les lumières s’éteignent. Sur un écran géant, un vaisseau spatial venu d’une autre galaxie lâche cinq capsules de taille humaine. Quelques secondes plus tard, le rideau tombe et le public, en plein émoi et déjà sur le point de se briser les cordes vocales, aperçoit les cinq capsules sur la scène. C’est parti pour 2h30 de show intensif. Pour leur première rencontre avec l’Europe, les cinq garçons de BIGBANG surprennent par leur facilité à communiquer avec un public visiblement conquis. Les deux plus à l’aise en anglais prennent rapidement les rennes de l’animation du show : Taeyang, chanteur à la voix sensuelle et danseur compulsif devant l’éternel, assure avec aisance le rôle de maître de cérémonie, en plus de révéler sa qualité de bête de scène, tandis que Seungri, le plus jeune du groupe, gagne immédiatement la sympathie de l’audience grâce à son sens de l’humour. Le public, quant à lui, chante avec passion (en coréen) et se délecte des multiples changements de tenues vestimentaires du groupe, ne s’étonnant même plus des excentricités capillaires de G-Dragon, le leader du groupe. La K-Pop, c’est aussi une bonne dose de spectacle coloré, avec tout le côté festif et la bonne humeur que cela implique – et qui explique en grande partie l’engouement autour de cette musique.

Qu’il s’agisse des performances collectives sur des tubes tels que Fantastic Baby, Tonight ou Lies, des duos comme le surréaliste Knock Out de G-Dragon et T.O.P., ou des parties solo voyant défiler chacun des membres du groupe (Wings par Daesung, Crayon par G-Dragon, Strong Baby par Seungri, etc.), les BIGBANG impressionnent autant par leur énergie débordante, celle d’une jeunesse qui a encore tout à prouver, que par leur maîtrise des différentes influences musicales définissant le style du groupe, du Hip Hop à l’électro-Pop, en passant par le R&B. A ce titre, si la mise en scène s’autorise quelques fantaisies (Seungri arrivant un fusil laser à la main, comme un héros de film d’action), elle sait aussi se mettre en retrait quand il le faut pour mettre en valeur, avec sobriété, l’harmonie d’ensemble et la dynamique entre les voix, comme c’est le cas sur le savoureux Café, où le rap puissant et rauque de T.O.P. s’allie à merveille avec les falsettos suaves de G-Dragon et les prouesses vocales et rythmiques de Daesung (l’une des voix mâles les plus impressionnantes de la scène K-Pop).

Carton plein

A l’occasion de cette première tournée mondiale – qui s’est achevée les 25, 26 et 27 janvier à l’Olympic Gymnastics Arena de Séoul – BIGBANG n’a donné que deux concerts en Europe mais s’est également rendu aux Etats-Unis et en Amérique Latine. Bilan du Alive Galaxy Tour  ? Selon les chiffres publiés sur Wikipedia, BIGBANG a vendu pas moins de 798 000 tickets dans le monde entier, dont 82 000 en dehors de l’Asie et 48 000 aux Etats-Unis.
Ce n’est que le début. En 2012, G-Dragon faisait également parler de lui avec la sortie de son second album solo, One of a Kind – en Corée du Sud, jouer dans un groupe n’empêche nullement chacun de ses membres de mener une carrière solo en parallèle. Justement, YG Entertainment vient d’annoncer la première tournée mondiale en solo de G-Dragon, qui débutera fin mars 2013…


Elodie Leroy


* Voir notre précédent billet : K-Pop : YG fait son cinéma



 

Crédits photos : YG Entertainment

www.stellarsisters.com


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2 réactions à cet article    


  • Yvance77 31 janvier 2013 11:24

    Putain mais vous allez en faire longtemps des caisses pour cette sous culture merdique au possible ?

    Vous n’en avez pas marre d’abrutir vos semblables ? si vous souhaitez rester demeurée avec ce genre de bouse cela vous regarde mais n’en faites pas des proses pour autrui !!!


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