L’assassin qui rêvait d’une place au paradis
roman de Jonas Jonasson
Presse de la cité
février 2016
382 pages
Même pas vrai....
Pour son troisième livre, Jonas Jonasson a choisi de plonger le lecteur dans le milieu de la mafia suédoise...
Les crimes commandités se multiplient, Dédé le meutrier exécute ses contrats en essayant de ne pas tuer.....
Est-ce le début de la sagesse ?
Non, plutôt l'envie de ne pas repartir pour une case prison ....
Quelques mois ça va, 18 ans, bonjour les dégâts !
Il brise des bras et des jambes.... C'est immoral, certes mais les victimes ne sont pas des saints.
Tout aurait continué pour le pire s'il n'avait pas rencontré sur sa route deux personnages
et surtout un pasteur-femme, incroyante mais très bavarde quand il s'agit de parler de Dieu.
Notre héros devient subitement bon, il veut faire le bien autour de lui.
Cette conversion change la mise.....Mais , très vite le réceptionniste et le pasteur trouvent une parade....
L'ancien criminel qui rêve d'aller au paradis va pouvoir ouvrir une nouvelle église....
Il veut distribuer des centaines de milliers de couronnes... eh bien allons y si au bout de lachaîne les deux compères peuvent prendre le double de ce qui est donné... la vie est belle.
Cette histoire invraisemblable est désopilante... L'auteur se moque de tout le monde : des truands et aussi des ces femmes et de ces hommes qui tombent dans les filets des sectes en tout genre.
La nouvelle église ouvre ses portes... On y distribue le vin de messe en quantité et on y récolte des sommes colossales... C'est pour le bien et les poches des deux compagnons de l'ex assassin.
Tout est aménagé pour recevoir le peuple, surtout celui qui est fortuné :
"Le cimetière avait été converti en parking de cinq cents places. Un nombre indéterminé de défunts enterrés entre 1800 et 1950 reposaient dans l'alphate. Nul ne leur demanda leur avis sur cet aménagement et eux-mêmes restèrent muets."
L'affaire tourne bien et de toutes façons, les trois amis, les deux compères et l' illuminé arrivent toujours à se sortir des mauvais pas passagers :
"Ils conclurent finalement que la vie leur souriait depuis un moment, puisqu'ils avaient donné d'une main, sans que nul ne s'en aperçoive qu'ils prenaient le double de l'autre. Ils trouvaient plus de bonheur à recevoir, mais donner avait ses bons côtés."
Le livre est très vite fini... L'histoire défile à une vitesse vertigineuse pour la joie du lecteur qui aime ce "même pas vrai" et qui en demande encore....
Jean-François Chalot
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