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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La Nature dans la musique classique

La Nature dans la musique classique

La prochaine édition de la Folle Journée de Nantes aura pour thème, au cœur de l’hiver 2016, « la Nature ». Quelles œuvres pourront figurer au programme ? Il est évidemment beaucoup trop tôt pour le savoir. Mais le choix est large comme le montre ce florilège...

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Image chezcréationpassion

Au bon vieux temps de la musique baroque, la Nature est régulièrement une source d’inspiration musicale, et donne lieu à de nombreuses – et parfois spectaculaires - incursions pastorales ou orageuses dans les œuvres de Jean-Baptiste Lully, François Couperin ou Jean-Philippe Rameau, pour ne citer que ces trois noms. Ce dernier décrit même un tremblement de terre dans Les Indes galantes ! Jean-Féry Rebel ira encore plus loin en composant (en 1737) une œuvre entièrement dédiée à la Création : Les éléments. Difficile toutefois de retrouver la Terre, le Feu, l’Air et l’Eau dans cette succession de loure, chaconne, ramage ou tambourins censés les décrire.

Infiniment plus descriptives sont Le Quattro Stagioni (les Quatre saisons) d’Antonio Vivaldi. On touche avec cette célébrissime partition, probablement composée vers 1720, au chef d’œuvre absolu, tant ces quatre concertos extraits de l’opus 8 « Il cimento dell'armonia e dell'invenzione  » sont merveilleusement écrits et décrivent si parfaitement le déroulement des douze mois de l’année, des frimas de l’hiver aux chatoiements de l’automne en passant par la gaieté printanière et les langueurs estivales.

La Nature est également présente dans d’autres partitions du « Prete rosso », et notamment dans un concerto pour flûte intitulé Il gardellino, où le séduisant chant du chardonneret est omniprésent, et dans un concerto pour violon intitulé La tempesta di mare, où l’auditeur doit néanmoins faire un effort pour être ballotté par cette tempête en mer.

Nettement plus évocatrice est La tempête extraite du drame mythologique Alcyone de Marin Marais. Quant au naufrage du navire de Prospero dans le semi-opéra The Tempest, composé par Henry Purcell d’après la tragicomédie de William Shakespeare, difficile de le visualiser à l’écoute de cette œuvre.

Guère d’incursions descriptives de la Nature dans les partitions de Wolfgang Amadeus Mozart. C’est néanmoins avec beaucoup de plaisir que l’on s’installe chaudement vêtu pour effectuer, au son des grelots, la célèbre Promenade en traîneau extraite des trois joyeuses danses allemandes de février 1791, année de la mort du compositeur.

Incontestablement plus profonde est la contribution de Joseph Haydn à la Nature avec son oratorio monumental Die Jahreszeiten (Les saisons). Composée en 1801, à la fin de la vie du génial musicien, cette œuvre est un pur chef d’œuvre qui se présente sous la forme inhabituelle de quatre cantates inspirées par des textes poétiques de l’Écossais James Thomson. Malgré son thème, cet oratorio ne comporte pas de scènes pittoresques, Haydn ayant refusé de céder à la tentation de la musique descriptive, si prisée durant la période baroque. Le caractère mystique de cette œuvre est évident, mais on peut également découvrir dans le symbolisme musical des Saisons une métaphore de la vie humaine.

Encore plus ambitieuse : la Symphonie pastorale du génial Ludwig van Beethoven, sous-titrée par le compositeur «  Souvenirs de la vie champêtre ». Inspirée par l’environnement d’Heiligenstadt où le compositeur aimait se promener mais aussi méditer entre prés et bois, cette œuvre de 1808 atteint son apogée pastorale avec la célèbre « scène au ruisseau » (2e mouvement) où l’on entend, chantant près du cours d’eau à la fin de l’andante, la flûte-rossignol, la caille-hautbois et le coucou-clarinette. Plus loin (4e mouvement), c’est le grondement de l’orage qui survient avant que la campagne ne retrouve sa sérénité. Avec ce célèbre opus, on est dans la « symphonie descriptive », telle qu’elle a été initiée en 1784 par Justin Heinrich Knecht dans une œuvre intitulée Le portrait musical de la Nature. Un compositeur et une symphonie injustement tombés dans l’oubli. 

C’est un vers tiré d’un texte poétique qui aurait inspiré en 1841 à Robert Schumann sa symphonie Le Printemps. « Je voudrais suggérer comment tout se met à verdir, comment le papillon prend son envol, comment le printemps s’organise peu à peu » déclare alors le compositeur. A-t-il atteint cet objectif en écrivant cette 1ère symphonie ? Malgré les qualités musicales de cet opus, on peut en douter. Et il en va de même pour la symphonie rhénane, la 3e du compositeur, et peut-être la plus réussie : entièrement centrée sur le fleuve auquel les Allemands vouent un respect filial, au point de le nommer « Vater Rhein » (Père Rhin), cette œuvre de 1851 est la plus jouée des œuvres symphoniques de Schumann, mais c’est plus le Rhin des légendes populaires que le Rhin des paysages naturels qu’elle décrit.

Un autre majestueux cours d’eau, affluent de l’Elbe, a été célébré en musique : La Moldau. C’est au compositeur bohémien Bedřich Smetana que l’on doit ce superbe poème symphonique de 1874, 2e volet d’une suite en six parties constituant le cycle Má Vlast (Ma patrie). Le 4e volet, Par les bois et les prés de Bohême, est lui aussi principalement centré sur la Nature, les autres poèmes du cycle, à caractère épique, exaltant le courage des guerriers hussites et la grandeur du peuple bohémien. 

Deux ans plus tard, en 1876, Piotr Ilitich Tchaïkovski publiait Les Saisons, un recueil de 12 pièces pour piano seul, chacune évoquant, en forme de métaphore pianistique, un mois de l’année : Janvier, au coin du feu ; Février, le carnaval ; Mars, le chant de l’alouette ; Avril, le perce-neige ; Mai, les nuits de printemps ; Juin, la barcarolle ; Juillet, le chant du faucheur ; Août, la moisson ; Septembre, la chasse ; Octobre, le chant d’automne ; Novembre, la troïka ; Décembre, Noël.

Peu avant, Tchaïkovski avait composé une fantaisie symphonique intitulée La tempête. Inspirée par le drame de Shakespeare, cette œuvre décrit avec beaucoup de force la montée de la houle puis la mer déchaînée par le Mage Prospero.

Composée par Modeste Moussorgski, Une nuit sur le mont chauve existe en plusieurs versions. La plus jouée est néanmoins celle qui a été orchestrée en 1886 par son ami Nikolaï Rimski-Korsakov. Si Nature il y a dans cette œuvre inspirée d’un poème de Gogol, elle est incontestablement satanique, les voix démoniaques précédant le surgissement d’un Dieu Noir, prélude à un endiablé sabbat des sorcières ; les cloches d’une église y mettent fin en faisant disparaître le Dieu Noir puis les créatures démoniaques ; le Mont Chauve retrouve sa quiétude.

Incontournable dans un tel florilège, le Carnaval des animaux composé par Camille Saint-Saëns en 1886 n’était à ses yeux qu’une « fantaisie zoologique » destinée à amuser les amis. Et de fait, si cette œuvre a été jouée en privé pour ne pas nuire à la réputation sérieuse du compositeur, il a fallu attendre 1922 pour qu’elle soit enfin exécutée en public. Difficile de faire plus descriptif que cette partition originale où l’on entend successivement le roi lion, des poules et des coqs, des hémiones (chevaux), des tortues, un éléphant, des kangourous, des poissons dans un aquarium, un âne, un coucou, des oiseaux dans une volière, un mammifère pianiste, des animaux fossiles (sur un tempo qualifié d’« allegro ridicolo »), puis un cygne avant la fraternisation finale.

La Nature réduisant l’Homme a l’état de squelette, quoi de plus... naturel qu’évoquer ici la très fameuse Danse macabre composée par ce même Saint-Saëns quelques années plus tôt ? Sitôt sonnés les 12 coups de minuit, la Mort survient. À l’appel de son violon, les squelettes des défunts sortent de leurs sépultures et se livrent à une farandole qui ne prend fin qu’au chant du coq, lorsque commence à poindre l’aurore.

L’œuvre de Claude Debussy est émaillée de références à la Nature, à commencer par la très célèbre suite de trois esquisses symphoniques intitulée La mer dont la partition originale (1905) montrait une estampe de l’artiste japonais Hokusaï intitulée « Le creux de la vague ». Avec ses trois volets intitulés De l’aube à midi sur la mer, Le jeu des vagues, Le dialogue du vent et de la mer, Debussy annonce clairement ce qu’il a voulu mettre en musique. Le résultat est-il à la hauteur de l’ambition ? À chacun de se faire son opinion. On retrouve cette inspiration colorée à la manière impressionniste dans les 2e et 3e mouvements d’Images : Iberia, ou la description d’une Espagne fantasmée avec ses chemins, ses parfums et ses fêtes, et Rondes de printemps, où l’on retrouve la comptine « Nous n’irons plus au bois ».

Contrairement à ce qui a pu être affirmé ici ou là, Richard Strauss, l’auteur de Eine Alpensinfonie (Une symphonie alpestre), n’avait pas une approche philosophique de la Nature : il prenait simplement un immense plaisir à la contempler. Et c’est le regard émerveillé qu’il lui portait que le compositeur s’est efforcé de transcrire dans cette symphonie de 1915 ayant pour cadre les paysages alpestres. Constituée d’un seul jet, cette œuvre enchaîne 22 parties allant de la nuit qui précède l’aurore jusqu’au crépuscule menant au retour de la nuit dans les dernières mesures. Entretemps, l’orchestre offre une randonnée musicale, ici dans la forêt, là près d’une cascade, ailleurs dans les pâturages, non sans se hisser vers les cimes et les glaciers avant l’arrivée du brouillard puis de l’orage. Ne manque finalement à cette symphonie que la longue plainte d’un Alpenhorn (Cor des Alpes)*. Ce qui différencie Strauss de Léopold Mozart, le père de Wolfgang, dont la Sinfonia pastorella avait précisément été écrite pour cor des Alpes et orchestre à cordes.

Si Gustav Holst est peu connu du grand public, il est toutefois une œuvre qui bénéficie, à juste titre, d’une large notoriété : Les planètes. Composée durant la Première guerre mondiale et créée en 1918 à Londres, cette suite de 7 poèmes symphoniques décrit chacune des planètes du système solaire (à l’exception de la Terre) en donnant à chacune, grâce notamment à la richesse de l’instrumentation, une coloration particulière en rapport avec les thèmes astrologiques : Mars, celui qui apporte la guerre ; Vénus, celle qui apporte la paix ; Mercure, le messager ailé ; Jupiter, celui qui apporte la gaieté ; Saturne, celui qui apporte la vieillesse ; Uranus, le magicien ; Neptune, le mystique. Tantôt sombre, élégiaque, énergique, apaisée, cette suite est sans aucun doute la plus prisée des œuvres du compositeur britannique. 

On doit de nombreuses œuvres de qualité à Ottorino Respighi. Mais c’est incontestablement son très populaire poème symphonique de 1922 Pini di Roma (Les pins de Rome) qui a consacré sa notoriété. L’œuvre est constituée de promenades dans les pinèdes qui nous amènent successivement dans les jardins de la Villa Borghese, aux abords des catacombes, sur les hauteurs du Janicule (où résonne le chant d’un rossignol enregistré sur phonographe), et pour finir sur la majestueuse via Appia où Respighi emploie 6 bugles pour évoquer le défilé des légions romaines.

C’est en 1931 qu’a été créée la célèbre Grand Canyon Suite de l’Américain Ferde Grofé. On est incontestablement là sur de la musique descriptive où l’on retrouve, entre autres, le bruissement du vent, le trot du cheval, le chant des oiseaux. Mais au-delà des nombreuses descriptions assumées, c’est la vie humaine qui est également décrite de manière symbolique dans les cinq mouvements de l’œuvre : Sunrise (lever du jour), ou la naissance et les premiers pas ; Painted desert (le désert peint), ou l’approche mystique de la vie ; On the trail (sur la piste), ou les vicissitudes de l’existence ; Sunset (crépuscule), ou le déclin et la mort ; Cloudburst (orage), ou la résurrection après la mort.

Tout le monde connait le conte musical pour enfants Pierre et le Loup du russe Sergueï Prokofiev. Composée en 1936, cette œuvre originale et universellement connue offre aux jeunes oreilles une superbe découverte de quelques timbres de l’orchestre : Pierre y est interprété par un quatuor de cordes, le loup par les cors, le grand-père par le basson, le chat par la clarinette, le canard par le hautbois, l’oiseau par la flûte et les chasseurs par un ensemble de cuivres. Un régal pour petits et grands !

Ambiance bien différente avec l’une des œuvres majeures d’Olivier Messiaen : Des canyons aux étoiles. Créé en 1974 à la suite d’un voyage dans l’Utah effectué quelques années plus tôt, cet opus concertant pour piano, cor, glockenspiel, xylorimba et orchestre ne répond à aucun schéma traditionnel, que ce soit dans sa structure en 12 mouvements ou dans l’écriture musicale. Il s’agit certes d’une œuvre symbolique dans le cheminement du désert vers l’infini de l’univers étoilé, mais non dénué d’aspects descriptifs, et notamment de ces chants d’oiseaux que Messiaen affectionnait tout particulièrement et qui sont là très bien représentés, des trilles du moqueur polyglotte et des arpèges de la grive au chant des oiseaux du Pacifique.

Paul Mc Cartney lui-même y est allé de sa partition en rapport avec la Nature à la demande du New York City ballet en 2011. Mais si l’œuvre qui en a résulté est plaisante avec ses quatre mouvements composés de manière plutôt conventionnelle, il suffit d’écouter le premier d’entre eux, Ocean’s Kingdom, pour se rendre compte que l’on ne passe pas facilement du statut d’ex-Beatle à celui de successeur reconnu de Debussy. On est toutefois très loin de Yellow Submarine  !

Parmi les innombrables œuvres dédiées à la Nature ou faisant référence à elle plus brièvement, les unes de manière descriptive, les autres de façon symbolique, on peut citer celles-ci : Chopin, l’étude Vent d’hiver ; Glazounov, le ballet allégorique Les saisons ; Gossec, la symphonie Pastorale ; Haydn, les symphonies La poule et L’ours ; Mendelssohn, l’ouverture Les Hébrides ; Nielsen, Le voyage imaginaire aux îles Féroé ; Reich, The desert music pour voix et orchestre ; Rimski-Korsakov, la suite symphonique Shéhérazade ; Sibelius, la musique de scène La tempête ; Spohr, la symphonie Les saisons ; Stravinsky, le ballet L’oiseau de feu ; Wagner, l’opéra Le vaisseau fantôme.

Celles-ci et tant d’autres encore...

 

* Ici des souffleurs filmés devant l’Eiger et le Mönch.

 

 

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36 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion P-Troll 4 mars 2015 17:27

    Cher Monsieur Fergus,


    Sauf erreur de ma part, le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski ne figure pas parmi les œuvres retenues par vous.

    J’en suis fort triste, car c’est bien l’expression la plus vigoureuse de ctte nature sauvage et puissante, hostile, que nous n’avons eu de cesse de mettre à notre merci.

    Vivaldi ? oui, bon, mais ses tableaux musicaux sont à la nature ce que les peintures de Léonard de Vincy sont à la vraie vie : une vision idéalisée et distordue à travers le prisme de la culture...

    • Fergus Fergus 4 mars 2015 18:02

      Bonjour, P-Troll.

      En effet, après avoir beaucoup hésité, je n’ai mentionné Le Sacre du printemps qu’en fin d’article. Et cela parce que cette musique de ballet, constituée d’une succession de scènes symboliques, est très éloignée de l’idée que l’on peut avoir d’une musique célébrant la Nature. Il est vrai que, dans le même esprit, j’aurais dû ne pas citer Les Saisons de Haydn.

      J’aime beaucoup Le Sacre, et c’est avec un énorme plaisir que je l’ai entendu l’an passé à La Fenice de Venise. Ce n’est donc pas un choix délibéré d’ostracisme relativement à cette œuvre majeure du 20e siècle. Et c’est tout le problème d’un florilège : ce n’est pas une anthologie !

      Pas d’accord avec votre vision de l’œuvre de Vivaldi : elle colle au contraire très fidèlement à ce que l’on ressent dans la vraie vie et la nature telle qu’elle s’offre à nos yeux et à nos sens.


    • laertes laertes 5 mars 2015 16:31

      @P-Troll : le sacre du printemps ne traite pas de la nature mais d’un rituel païen sur la nature. Grosse différence !
      Et puis dire que Vinci a une vision idéalisée et distordue à travers le prime de la culture chez un génie qui n’a pratiquement peint que des scènes religieuses et des portraits est une absurdité !
      Vinci disait que ce qu’il voulait représenter dans ses peintures c’était l’âme ! Et bien , il a réussi...alors les visions idéalisées et distordues il s’en battait les...................... !
      @Fergus : j’admire votre grande culture musicale.
      Je suis d’accord avec vous sur les 4 saisons qui sont selon moi le pinnacle du genre, toutes en élégance, subtilité descriptive et d’une logique de fer ! Magnifiques !
      Concernant Mozart, je dirais que celui-ci n’était pas très friand de ce genre et pour la principale raison que 1) son père s’était hélas illustré à maintes reprises dans le genre 2)Mozart trouvait trop démonstratif et facile ce genre de musique (cette partie découlant de la première).
      Je trouve que Vivaldi est meilleur que Beethoven dans sa 6ème symphonie et surtout plus expressif dans une économie de moyens plus importante (ces motifs beethoveniens répétés m’écoeurent).


    • Fergus Fergus 5 mars 2015 17:42

      Bonjour, Laertes.

      Vous avez parfaitement raison concernant Le Sacre du printemps. C’est très exactement cela que Stravinsky a voulu mettre en musique dans son ballet.

      Merci pour votre soutien sur Les quatre saisons, une œuvre qui, personnellement, me parle de la première mesure du Printemps jusqu’à la dernière de l’Hiver tant elle sonne juste et décrit si bien les atmosphères particulières de chacun de ces douze mois.

      Le fait est que, contrairement à son fils après lui, Léopold Mozart a cédé souvent à une certaine facilité en écrivant pour satisfaire un public pas toujours très exigeant, ce qui explique sans doute le fait qu’on ait pu lui attribuer la Symphonie des Jouets, composée par le très méconnu Edmund Angerer.

      Désolé en revanche de ne pas partager votre peu de goût pour la Symphonie pastorale de Beethoven que je prends toujours un immense plaisir à écouter. Il est vrai que je suis un inconditionnel de l’œuvre symphonique de LVB. Mais c’est précisément la diversité des goûts qui fait la richesse du patrimoine !


    • bakerstreet bakerstreet 5 mars 2015 18:37

      @Fergus


      La nature est ominiprésente dans la musique, aussi c’est une gageure de tenter de la contenir dans certaines œuvres plus que d’autres. 
      Quand on écoute le sacre du printemps, ce sont les forces telluriques qui jaillissent, et cela comprend la nature, les hommes, et tout ce qu’on veut y mettre en thèmes de jaillissement.


    • Fergus Fergus 5 mars 2015 18:40

      Bonjour, Bakerstreet.

      « La nature est ominiprésente dans la musique, aussi c’est une gageure de tenter de la contenir dans certaines œuvres plus que d’autres. »

      Totalement d’accord. C’est pourquoi cet article a pris la forme d’un florilège (en l’occurrence d’une sélection personnelle) d’œuvres de toutes les époques pour illustrer l’évolution de l’écriture musicale au fil du temps.


    • laertes laertes 5 mars 2015 18:52

      @Fergus : J’aime beaucoup au contraire la 6ème symphonie de Beethoven mais le sujet étant la description de la nature dans la musique , je voulais dire que dans ce domaine précis les quatre saisons étaient meilleures.


    • Fergus Fergus 5 mars 2015 20:12

      @ Laertes.

      En fait, je crois que, mis à part l’épisode de la Scène au ruisseau, Beethoven n’a pas cherché à décrire la Nature de manière imitative ou descriptive dans cette 6e symphonie à programme.

      Ce qu’il à voulu très probablement : mettre en musique les sentiments profonds qu’elle lui inspirait, notamment lorsqu’il se laissait aller à la rêverie ou mettait en forme ses projets dans la campagne d’Heiligenstadt.

      C’est d’ailleurs ce qu’il a lui-même laissé entendre en écrivant à propos de cette œuvre : « Mehr Ausdruck der Empfindung als Malerei » ce que l’on peut traduire par « Plus l’expression d’un sentiment qu’une peinture ».

      La Pastorale et les Quatre saisons sont donc à apprécier de manière différente, sans que l’une des œuvres soit en concurrence avec l’autre, leur finalité n’étant pas la même.

      Bonne soirée.


    • Le p’tit Charles 5 mars 2015 09:17

      Pas de symphonie sur les « Nitrates ».... ?


      • Fergus Fergus 5 mars 2015 10:41

        Bonjour, Le p’tit Charles

        Que viennent faire les « nitrates » ici ? Il n’y a pas que la pollution agricole dans la vie !


      • Le p’tit Charles 5 mars 2015 10:46

        @Fergus....et on dit que la musique adoucit les moeurs.. ?

        Si vous ne voyez pas le rapport entre la nature (vers Nantes) et les nitrates...c’est désespérant...mais bon..certains aiment jouer des fausses notes...

      • Fergus Fergus 5 mars 2015 11:50

        @ Le p’tit Charles

        Je vois d’autant mieux le rapport que j’ai habité Morlaix pendant 10 ans et souvent débattu avec des militants écolos des problèmes posés par la prolifération des algues vertes sur les rivages du Finistère et des Côtes d’Armor.

        Mais avouez que cela n’a qu’un rapport très éloigné avec le sujet de l’article, la musique classique, contrairement à la chanson ou à la musique pop, n’étant certainement pas le support le mieux approprié pour défendre une cause environnementale. La lutte contre les pollutions d’origine agricole passe par des messages audibles par tous, et non par une écriture musicale de nature symbolique ou allégorique qui s’adresse à un public plus réduit et souvent plus âgé.


      • Le p’tit Charles 5 mars 2015 12:39

        @Fergus...Un peu d’humour serait bien venu.. ?


      • Fergus Fergus 5 mars 2015 13:08

        @ Le p’tit Charles.

        Vous avez raison, l’humour nous manque trop souvent.

        Allez, pour se détendre, voici un petit jeu en forme d’exercice de style, en rapport avec cette Nature, objet de l’article : Hollande au cœur de la volière (décembre 2013).

         


      • alinea alinea 5 mars 2015 19:34

        La lune pleine était d’une beauté ce soir à vouloir passer la nuit dehors !
        Personne n’a écrit sur la lune ? Quelle muse pourtant !
        Je vais me mettre quelques passages choisis par tes bons soins, ça m’incitera à faire mon repassage !! smiley


        • Fergus Fergus 5 mars 2015 20:19

          Bonsoir, Alinea.

          Le fait est que la Lune ne semble pas avoir beaucoup inspiré les compositeurs classiques. Deux exceptions notables : la Sonate pour piano « Clair de Lune » de Beethoven et le mouvement également dénommé « Clair de Lune » dans la Suite bergamasque pour piano de Debussy.

          Bon courage pour le repassage ! Il est vrai qu’en musique, cela passe nettement mieux. smiley 


        • alinea alinea 5 mars 2015 21:38

          @Fergus
          Bon sang mais c’est bien sûr !! smiley


        • Vipère Vipère 5 mars 2015 22:41
          Fergus dit :

          «  L’œuvre de Claude Debussy est émaillée de références à la Nature, à commencer par la très célèbre suite de trois esquisses symphoniques intitulée La mer dont la partition originale (1905) montrait une estampe de l’artiste japonais Hokusaï intitulée « Le creux de la vague ». Avec ses trois volets intitulés De l’aube à midi sur la merLe jeu des vaguesLe dialogue du vent et de la mer, Debussy annonce clairement ce qu’il a voulu mettre en musique. Le résultat est-il à la hauteur de l’ambition ? À chacun de se faire son opinion. »
                               ****

          La musique du vent et de la mer ont leurs propres sonorités, les plus parfaites qui soient ! transcender la perfection est impossible au compositeur le plus talentueux.

          Forcément, les mélomanes ne s’y trompent pas et le résultat est là pour témoigner de l’absurdité d’une telle entreprise, beaucoup trop ambitieuse pour l’homme et ses capacités limitées à dépasser la beauté de l’existant. De ce qui est !


          • Fergus Fergus 5 mars 2015 23:41

            Bonsoir, Vipère.

            Je ne crois pas que l’entreprise soit absurde : chaque compositeur possède sa manière de décrire la nature ou d’exprimer les sentiments qu’elle lui inspire. Et chaque auditeur est plus ou moins sensible à l’œuvre qui en résulte.

            Mais vous avez raison, l’erreur serait de prétendre égaler le chant de la nature.


          • Antoine 5 mars 2015 23:12

               Cette fois, Fergus, vous avez ouvert des années de discussion. Vos exemples sont partiels, il ne pouvait en être autrement, mais vous auriez pu éviter la saillie mccartneysienne peu inspirée. Il s’agit de la musique qui fait sens ou non : le sens est la sensation immédiate mais superficielle et la différence entre la musique qui vaut le détour ou non vient de la musique pure ou non qui en résulte. Dans les oeuvres citées, la seule qui atteint la fusion la plus parfaite entre la musique et le phénomène naturel évoqué est « Jeux de vagues » de Debussy dont la dynamique est assimilable à celle de l’eau et où tout n’y est que fluide. Bien que vos propos aillent très au delà des époques habituellement citées par vos soins, il manque la dernière étape dans ce domaine, celle des compositeurs naturalistes qui, à partir de structures naturelles, provoquent des sensations différentes alors que leurs prédécesseurs recherchaient des sensations naturelles à partir de matériaux différents.


            • Fergus Fergus 5 mars 2015 23:49

              Bonsoir, Antoine.

              « Vos exemples sont partiels, il ne pouvait en être autrement ».

              Nous sommes d’accord sur ce point. Quant à la « saillie mccartneysienne », vous avez compris à mon commentaire que je n’y attache pas non plus d’importance.

              Pour être franc, et malgré tout le respect que je lui porte, les « jeux de vagues » de Debussy ne m’inspirent qu’une curiosité superficielle.

              Sur les « compositeurs naturalistes », j’avoue ne pas penser à une partition de nature à entrer dans un tel florilège. Mais je suis conscient de mes lacunes.


            • Antoine 6 mars 2015 00:30

              @Fergus
              Pour McCarteney, dont acte. Pour Debussy, permettez moi d’être plus que surpris : « jeux de vagues » est l’illustration la plus parfaite de votre article puisque cette oeuvre est l’imaginaire musical le plus parfait des matières fluides. Quant aux compositeurs naturalistes, par économie de moyens, je vous renvoie pour exemple à François-Bernard Mâche, joignable sur youtube...


            • Fergus Fergus 6 mars 2015 09:19

              Bonjour, Antoine.

              Sur la définition de la musique de Debussy, je vous rejoins bien volontiers. Pour ce qui est de l’émotion que sa musique me procure, je reste en revanche toujours sur ma faim en écoutant ses œuvres, et cela fait des décennies que ça dure !

              Quant à Mâche, que je ne connaissais pas et dont, grâce à vous, j’ai écouté L’estuaire du temps et Terre de feu, je suis perplexe. En fait, je crains qu’il s’agisse moins d’un véritable compositeur que d’un ordonnateur de sons, un peu à la manière de l’Espagnol Gregorio Paniagua. Néanmoins, il eût effectivement pu faire partie de ce florilège.


            • jack mandon jack mandon 8 mars 2015 12:32

              Bonjour Fergus,

              Je ne vous oublie pas, même si je reste dans mon coin avec des articles raréfiés. De ce fait oublié...hélas pas toujours de quelques chieurs.

              Les thèmes que vous abordez m’intéressent souvent, celui-ci par exemple souligne l’imbrication entre nature et culture.
              L’art est un aspect du contenu, mais comme vous l’exprimez avec force démonstration argumentée, son contenant et son inspiration suprême est la nature.

              J’aurai pour démonstration, la vie d’un personnage hors du commun, Léonard da vinci. Plongé dans l’induction empirique, l’observation et l’expérimentation, abandonné à lui même dans son enfance, un petit sauvageon inculte selon l’université, ignorant des vieux livres et bibliothèques. La perspective naturelle s’impose à lui d’une manière exceptionnelle.
              Esprit universel, sa condition de nature ne limitera pas chez lui sa créativité artistique, de peintre, Sculpteur, musicien, poète et écrivain. Mais il accédera aux disciplines ouvertes aux esprits rationnels, à la déduction. Les disciplines scientifiques les plus variées viendront parfaire la beauté de son personnage. Ingénieur, inventeur, anatomiste, architecte, urbaniste, botaniste, philosophe.
              C’est à dire qu’à lui seul, il représente la renaissance, Seul contre la puissance papale monstrueuse dans ses desseins manipulateurs. L’archétype inégalé du génie universel.

              Un autre aspect de votre article. Avez vous remarqué le bruit musical des mélèzes en montagne ? Un jour, des luthiers ont sans doute établi le lien musical avec la confection des instruments à corde. La culture est le produit de la nature, le besoin de l’homme de domestiquer ce qui souvent lui échappe.

              Contrairement à moi, vous avez une sociabilité constante, ainsi vous semblez toujours accompagné par des esprits ouverts et courtois dans vos commentaires.

              Bon Dimanche


              • Fergus Fergus 8 mars 2015 14:03

                Bonjour, Jack.

                En écrivant « à lui seul, il représente la renaissance » à propos de Léonard de Vinci, vous avez prêché un convaincu. Ce très grand artiste et scientifique, très largement autodidacte, est très exactement conforme, dans mon esprit, au portrait que vous en avez brossé.

                Pour ce qui est du bruissement « musical » des mélèzes, j’avoue ne jamais les avoir perçu sous cet angle, sans doute faute d’une observation suffisante, et cela en dépit de nombreuses balades et randonnées dans des environnements de mélèzes, notamment dans le Briançonnais et le Queyras. Mais d’autres espèces se prêtent sans doute à ce genre d’analogie, par exemple les cyprès chauves dont le bruissement me ravit. Je vais désormais les écouter d’une oreille différente...

                Pour ce qui est de ma « sociabilité », ne vous y fiez pas : il m’arrive d’avoir des querelles (feutrées de ma part, autant que possible) avec quelques intervenants - toujours les mêmes ! - qui ne supportent pas que l’on ne soit pas d’un bloc, entièrement pour ou entièrement contre telle ou telle question politique, sociale ou économique. L’histoire devrait pourtant avoir averti ces intervenants que le manichéisme est antinomique avec la réalité humaine.

                Cordiales salutations.


              • kalachnikov lermontov 10 mars 2015 16:41

                @ Fergus

                Il parait pourtant que Dieu vomit les tièdes.

                (c’est juste pour te taquiner, au passage.)


              • Fergus Fergus 10 mars 2015 16:48

                Bonjour, Lermontov.

                Ne pas être manichéen ne signifie pas pour autant que l’on soit tiède. Et puis l’avis de Dieu, qu’il existe ou non, on s’en tape, non ? smiley


              • kalachnikov lermontov 10 mars 2015 23:14

                @ Fergus

                Binarisme est le terme exact ; J’ai une grande admiration pour Manî, un prophète d’un autre calibre que Mahomet.

                Je te remercie de m’avoir fait re-songer à lui, d’ailleurs.



              • Fergus Fergus 11 mars 2015 08:33

                Bonjour, Lermontov.

                Va pour le « binarisme », encore que ce terme soit moins chargé d’idéologie obsessionnelle. Et le mot « manichéisme » a évolué au fil du temps pour s’éloigner de sa signification religieuse originelle, bien qu’il existe encore ici et là des leaders politiques et des militants très proches des notions de Bien et de Mal, mais qui ne prennent pas en compte les parts d’ombre et de lumière de chaque être humain.

                Merci pour le lien sur Mani, assez peu connu en France, et en effet plus respectable que Mahomet.


              • jack mandon jack mandon 8 mars 2015 16:54

                Fergus,

                Pour ce qui est du bruissement « musical » des mélèzes, j’avoue ne jamais les avoir perçu sous cet angle,

                C’est d’autant plus vrai, que j’ai fait une confusion, je pensais à l’épicéa, je ne sais pas pourquoi j’ai parlé du mélèze. Ce dernier, de la même famille des abiétacées est plutôt prisé pour la construction des chalets.

                Donc inutile de tendre l’oreille musicale, sinon pour entendre les bovins des alpages avec leurs sonorités métalliques entre une escalade et une fondue. Bonne randonnée.


                • Fergus Fergus 8 mars 2015 17:46

                  @ Jack Mandon.

                  « entendre les bovins des alpages avec leurs sonorités métalliques entre une escalade et une fondue"

                  Voilà un excellent programme. J’aime beaucoup le son des clarines. Et je suis un inconditionnel des fondues suisses dans leur étonnante variété, dégustées ici avec quelques décis de dézaley, là avec une bonne bouteille de fendant. Avec, en fond sonore, l’excellent Franzl Lang (lien) qui doit allègrement aller vers ses 90 ans... smiley

                  Bonne soirée.



                • jack mandon jack mandon 10 mars 2015 14:28

                  @Fergus,

                  En définitive, je regrette que vous ne glissiez pas un commentaire, sous mon dernier article, il serait intéressant et permettrait de rebondir...j’avoue que je me sens un peu seul sous :

                  « Le réel n’a pas eu lieu »...il n’a vraiment pas eu lieu !


                • jack mandon jack mandon 10 mars 2015 14:35

                  Fergus,

                  Au fond votre icône est d’essence nietzschéenne dans sa déconstruction géométrique.
                  De la philosophie à toute forme d’expression artistique, la fin du XIXe à porté cette empreinte forte et l’on ne s’en remet pas encore.


                • Fergus Fergus 10 mars 2015 16:24

                  Bonjour, Jack.

                  Des commentaires, je viens d’en écrire deux sous votre dernier article qui, je l’avoue, m’avait échappé. Il est vrai que j’ai été pas mal occupé ces derniers jours, et pas mal hors de chez moi pour profiter des journées superbes que nous avons eues en Bretagne.

                  Mon icône est-elle « nietzschéenne » ? Je vous laisse juge, étant peu familiarisé avec les doctrines philosophiques, bien qu’étant persuadé, contrairement à Frédéric Dard, que la philosophie n’est pas « l’art de se compliquer la vie en cherchant à se convaincre de sa simplicité ». Un sacré provocateur, le père de San Antonio ! 

                  Pourquoi ai-je peint cette toile ? Parce que l’idée m’en est venue afin de répondre à un concours international de la Poste japonaise qui voulait émettre un timbre sur le thème de l’Humanité. Cela dit, j’ai pris plaisir à peindre cette toile, mais sans qu’elle soit portée par des considérations particulièrement élevées, ou alors cela s’est fait inconsciemment.

                  Ah, au fait : j’ai perdu ce concours ! Mais la toile est restée, et je l’ai prise pour avatar parce qu’en définitive, elle représente ce que je suis : un quidam du monde, qui pourrait tout aussi bien être né ailleurs et avoir un grain de peau plus coloré.


                • jack mandon jack mandon 11 mars 2015 14:58

                  @Fergus

                  Mon icône est-elle « nietzschéenne » ? Je vous laisse juge, étant peu familiarisé avec les doctrines philosophiques,

                  Cette période que j’évoque, la philosophie des soupçons, qui démonte et déconstruit une époque ou les idéologies en isme ont proliféré. Dans ce siècle romantique, où pour la seule France, on a vu se succéder les régimes politiques les plus variés, république, 1, II et III, empire 1 et 2, régime monarchique, avec et sans l’investiture canonique de Rome, la restauration, 1 et 2e période. Monarchie de Juillet. Bref, précisément sous le regard de Hugo, Balzac et Zola etc... tous les ingrédients qui engendrèrent les guerres coloniales et mondiales de 1970, 1914-18, et pour finir 1940,44. Relativement à Don Quijote, quel rapport ?
                  Eh bien Don Quijote représente l’archétype, entre autre de l’idéologie, qui germe, enfle et se répand follement, hors des vraies préoccupations humaines. Au terme de ce siècle fou, Nietzsche intervient pour dénoncer ce qu’il appelle le nihilisme, càd le sacrifice du présent pour un au delà hypothétique, chez les croyants et les lendemains qui chantent, le grand jour ou le grand soir, càd l’illusion politique chez les autres. Une occasion aussi pour réfléchir à l’imbrication philosophique, politique, religieuse, artistique, sans vraiment comprendre la cause, la genèse de ce chaos.

                  Votre intervention m’a permis de faire des commentaires en relation avec le sens de mon intervention. Il est vrai que vous avez l’esprit clair et synthétique.

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