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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Labiche » et Romane Bohringer à la Tempête

« Labiche » et Romane Bohringer à la Tempête

On ne change pas une équipe qui gagne mais on lui adjoint volontiers, en bonus, cet élément catalyseur qui ferait différence avantageuse entre un baiser volé au grand dam de la société bien pensante d'avec toute une vie dévouée à l’apostolat d’un mariage consenti à l’insu du plein gré, pour satisfaire un beau-père déphasé avec l’idée du bonheur.

C’est pourquoi Matthieu Rosé rejoint Gabor Rassov, Gérard Chaillou, Thierry Gimenez et leur égérie Romane Bohringer auprès de Pierre Pradinas aux pinceaux d’une peinture de la bourgeoisie du XIXème en deux tableaux moqueurs, « 29 degrés à l’ombre » et « Embrassons-nous Folleville » s’enchaînant comme à livre ouvert sur tranche scénographique.

Si Labiche n’était guère aux abois du plébiscite de ses contemporains, c’est qu’il avait tout compris de son époque cherchant à s’enrichir par tous les moyens pourvu que la morale fût sauve en apparences tout en réussissant à faire de ceux-ci les témoins hilares de leurs propres turpitudes.

A son tour de nos jours, Pierre Pradinas a perçu le succès escompté d’une réalisation parodique de Labiche à partir d’un dyptique faisant la part belle à la lâcheté universelle si bien partagée et pourtant si bien maquillée en intentions vertueuses.

Dans cette perspective théâtrale pleine de malices, le metteur en scène convie les artifices de la comédie musicale à illustrer par des contrepoints décalés en playback, la trame de saynètes s’inspirant pêle-mêle de Charlie Chaplin et de Jacques Tati tout en se référant aux comédies-ballets de Molière.

Au théâtre de la Tempête au sein de la Cartoucherie, les spectateurs ne s’y trompent pas :

La montée en puissance dans un délire progressif orchestré vers l’apothéose finale où la porcelaine va imploser en mille morceaux, agit comme une catharsis salvatrice à tous les préjugés et autres conventions sociales corsetant la liberté de penser, d’exister et en définitive d’aimer :

Alors, sous 29 degrés à l’ombre, n’hésitons plus, embrassons-nous, folle ville !...

photo © Theothea.com

LABICHE - **.. Theothea.com - "29 degrés à l'ombre" & "Embrassons-nous Folleville" de Labiche - mise en scène : Pierre Pradinas - avec Romane Bohringer, Gérard Chaillou, Thierry Gimenez, Gabor Rassov & Matthieu Rozé - Théâtre de la Tempête (La Cartoucherie)

 


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