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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Laurent Blanc : la face cachée du Président / Le grand soir

Laurent Blanc : la face cachée du Président / Le grand soir

C’est en ce jour prometteur France-Estonie (4-0), dernier match de préparation des Bleus avant leur départ pour l’Euro, que je décide de m’attaquer à la lecture de la biographie d’un monument du Football français et marseillais : j’ai nommé Monsieur Laurent Blanc. C’est Armand Ramsay, journaliste et déjà auteur de nombreuses biographies de footballeurs, qui nous propose de plonger nos yeux dans le Bleu et pas n’importe lequel, celui de l’actuel sélectionneur. De nature discrète, Laurent Blanc qui sera finalement impossible à convaincre pour une collaboration à cette biographie, n’empêchera ni ses amis de témoigner, ni la sortie du livre bien, qu’il se demande « qui cela peut bien intéresser ». Et bien moi pardi ! Moi qui l’ai vu à l’OM, moi qui l’ai vénéré après nous avoir sauvé d’une élimination face au Paraguay en quart de finale de la Coupe du Monde 98 grâce au feu-but en or, moi qui l’ai vu soulevé la Coupe du Monde, l’Euro…

 

Critique Livre : Laurent Blanc : La face cachée du Président

Youri Djorkaeff, Pierre Menes, Emmanuel Petit, Robert Pires, le journaliste fait appel à son porte-feuille de connaissances footballistiques pour en apprendre un peu plus sur la face cachée du Président (non, pas Mr Hollande…). Et la face cachée de Lolo, c’est un peu comme celle de la Lune, nous, supporters et journalistes, on ne l’avait jamais aperçue. Laurent Blanc est un bon-vivant, pas le dernier pour faire la fête. C’est également la tête pensante du groupe avec qui il a longtemps été formé, avec Dessailly et Deschamps, le trio syndicalistes de l’équipe de France ; d’où son surnom de Président.

Il est aussi fainéant et peu sportif, se cachant derrière un poteau pour éviter le footing.

Mais selon Avy Assouly, journaliste et commentateur sportif, intervenant dans le livre : « Laurent Blanc appartient à la dernière génération des joueurs bien élevés ». On veut bien le croire !

On découvre que Laurent a tout pris de son père : le charisme, la droiture, la passion du football.

Admiré par les plus grands, d’Alex Fergusson à Yohann Cruijff, le boss, le patron, le président, reste le meilleur buteur de l’histoire de Montpellier. Natif des Cévennes, sont cœur est pourtant attaché à la Canebière. Il mettra cependant (trop) longtemps à rejoindre l’Olympique de Marseille.

Lolo, la force tranquille, la bise sur le crâne de Barthez (dont seul une poignée de privilégiés connaissent la raison), a quelques fois essuyé des critiques, dont la fameuse affaire des quotas de joueurs de couleurs. Mais ce livre rassemble une majorité d’exploits, de victoires et de clubs qui font de sa carrière, une des plus belles du football français.

Bref pour tous ceux qui ne miseraient pas un Kopeck sur cette nouvelle équipe de France, je rappelle qu’Aimé Jacquet en 98 était décrié, et que selon les journalistes n’allaient, avec ses Bleus, pas passer le premier tour… Je souhaite donc à Lolo et aux autres, le même malheur.

Critique Cinéma : Le grand soir

Un plan de deux minutes sur une crête, un autre flou, un monologue en canon de trois minutes sans coupure, le cinéma d’auteur du duo Grolandais Benoit Delepine-Gustave Kervern me surprendra toujours. Et même si le pays fictif fête ses vingt ans d’existence, les indignés ne sont plus ce qu’ils étaient, la preuve avec leur nouveau film :

Les Bonzini tiennent le restaurant ‘la Pataterie’ dans une zone commerciale. Son frère, Jean-Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean-Pierre est licencié, les deux frères se retrouvent. Le Grand Soir, c’est l’histoire d’une famille qui décide de faire la révolution… à sa manière.

Des plans interminables, de véritables longueurs à l’image d’un Albert Dupontel qui se bat avec un arbuste durant trois minutes… Le cinquième film du duo est sûrement le moins réussi. Des rebelles peu crédibles, des trouble-fêtes de cours de récré, voilà ce que le duo de réalisateurs a fait du duo d’acteurs (Poelvoorde-Dupontel).

Tout est trop démesuré et rien ne semble vrai dans ce film ! Le choix de Brigitte Fontaine dans le rôle de la mère (et pour sa première apparition au cinéma), le choix des Wampas et de Bertrand Cantat pour la musique, le choix d’une zone commerciale géante comme lieu de tournage. Les protagonistes qui se lancent dans une guerre contre la suprématie des marques et la sur-consommation sont trop surréalistes et caricaturaux pour être crédibles.

Et à trop vouloir en faire, on sombre dans le potache et dans la provoc gratuite sans que cela ne soit supporté par une quelconque démarche artistique. Les Groenlandais invitant même l’agresseur de Nicolas Sarkozy (cf Brax Juin 2011) en tant que figurant.

Le Grand Soir, le film, qui porte le même nom qu’un Journal Militant d’Information Alternative en certainement moins pertinent.

Seul le chien, propriété de Poelvoorde dans la vie et récompensé d’un « Palm dog » à Cannes, à l’air d’un vrai rebelle. A l’inverse de l’acteur canin docile dans The Artist, lui a montré ses crocs et mordu quelques membres du staff durant le tournage. Il ne cautionnait certainement pas une telle nullité.

Passant à côté du véritable esprit no-future de la rébellion, Le Grand Soir apparaît donc comme une enfilade de gag, une simple comédie à laquelle finalement on préférera l’humour pipi-caca d’un Dubosc. A croire que le punk est complètement dead, ce film semble avoir vingt ans de retard. Poelvoorde, qui fait de son mieux, aurait peut-être du porter un masque des Anonymous, plus au goût du jour.

Qui plus est, prix spécial du jury à Cannes dans la catégorie « Un Certain Regard », pour des indignés, ça le fait pas… des faux je vous dis.

Le Grand Soir ? Un mauvais soir pour moi !

Melissa Reverso

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1 réactions à cet article    


  • Berkano Othala 12 juin 2012 17:08

    Bonjour !

    Je suis en parti d’accord avec vous, mais à la lumière d’une interview parue le 6 juin dans le progrès de la Loire , GK s’explique , notamment sur sa prestation très remarquée au festival de Cannes, et son « incruste » et son pétage de plomb dans la séance photo de Brad Pitt,. Il dit que le film n’est pas drôle , car le monde ne prête plus à rire, et que lui même est en dépression, il pense que tout est perdu, et que si ses personnages et leurs rôles et actions sont pitoyables et dérisoires , c’est que tout est dérisoire. Son interview m’a beaucoup touché , je l’ai gardé, allez voir ce film, c’est un peu soutenir le combat .

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