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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Le monde du Sexe » d’après Henry Miller au Paradis

« Le monde du Sexe » d’après Henry Miller au Paradis

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LE MONDE DU SEXE
photo © Theothea.com

Serait-ce cette porte du « Paradis », entrouverte au sommet de l’escalier en colimaçon menant à cette élégante petite salle éponyme sise dans les combles du Lucernaire, qui autoriserait la transgression des tabous à l’abri de toutes les conventions bien pensantes ?

Serait-ce l’affiche du spectacle mis en scène par Thierry Atlan, érotisée par un dessin de Rodin par lequel tous les sens en émoi pourraient espérer quelques ouvertures éclairées par tant de mystère enivrant ?

Serait-ce le texte d’Henry Miller, écrit à Paris en 1940, qui parviendrait à justifier son point de vue philosophique face au symbolisme du sexe, en justifiant à rebours, à la veille de son retour à New York, la sensualité jugée « obscène » de ses romans condamnés outre-atlantique par la censure de l’époque ?

C’est dans ce contexte que Roger Miremont et Agathe de la Boulaye se présentent, sous le coup de 21h, à ce rendez-vous estival quotidien censé explorer la dynamique interne de notre univers ainsi perçue par Henry.

Mais attention, ici dans ce pigeonnier parisien perché à hauteur des toits du quartier Montparnasse tant prisé, avant guerre, par l’écrivain américain, point d’écarts impudiques, point de postures voyeuristes, point de fantasmagories torrides mais a contrario une grande sérénité dans la recherche conceptuelle des tenants et aboutissants de la vie artistique, intellectuelle et éthique, par l’être humain en proie aux grandes interrogations métaphysiques !

Dans cette quête existentielle, l’homme et la femme se complètent en des points de vue modulables tendant à l’abstraction jusqu’à pratiquer l’art du taôisme à vue, en guise de pratique concrète illustrative.

Du couple de comédiens aux spectateurs, l’adaptation rétro(active) de Thierry Atlan permet de faire circuler des vibrations vintage incitant à une rêverie éveillée sur la créativité en tant qu’emblème d’un monde où le sexe serait à l’origine de toutes motivations humaines.

Au demeurant, c’est avec respect et grande attention que le spectateur entre en lévitation conjointe au-dessus des contingences prosaïques pour assumer, avec Roger et Agathe, cette « tension magnétique » conditionnant l’ensemble de nos pensées, de nos actes, bref de notre vie.

photos © Theothea.com 

LE MONDE DU SEXE - **.. Theothea.com - d'après Henry Miller - mise en scène Thierry Atlan - avec Roger Miremont & Agathe de La Boulay - Théâtre Le Lucernaire / salle Le Paradis

 

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LE MONDE DU SEXE
photo © Theothea.com

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2 réactions à cet article    


  • Theothea.com Theothea.com 9 août 2014 11:36

    En bref, au nom d’une contre idéologie ambiante, « Gros Macho » nous invite à fustiger tout à la fois le romancier Henry Miller, son oeuvre, la pièce de Thierry Atlan, ses interprètes et enfin le contenu de cette chronique qui serait écrite sous influence pernicieuse....

    Excusez du peu mais cette stigmatisation collective pourrait aisément ressembler à un coup d’épée dans l’eau mais libre à chacun de mener les combats qu’il souhaite !.... :))
    JM / Theothea.com 

    • bakerstreet bakerstreet 13 août 2014 00:59

      Qui lit encore Henry Miller aujourd’hui ?

      Très en vogue dans les années 70 qui allaient assez bien à son teint. 
      Miller m’a permis parfois de me sentir moins seul, alors que je cherchais un lieu où poser mon sac, et que sa prose me transcendait en baladin éblouit !
      Me persuadant que j’avais bon dieu raison envers et contre toute apparence. 
      Avec le temps, cette intuition s’avère vrai !
      On ne profite vraiment que de ce qu’on jette, ou de que l’on donne. 
      Des plans de carrière ne reste qu’un petit tas informe
      On lisait aussi beaucoup aussi Herman Hesse à cette époque, après une longue traversée du désert. 
      Lu siddarha sur la plage arrière d’un train entre Dehli et Madras
      Paul Bowles, kerouac, Burroughs, ce genre de daube filé refilé, corné, annoté, roulant plein feux dans la nuit, sans ceinture de sécurité.
      Le sexe devait sans entrave devait parait il nous libérer.

      Non, les jeunes, Henry Miller n’est pas un footballeur, un peu sportif quand même. 
      Faisant des soleils autour de la barre plus ou moins molle
      C’était selon la forme du pénis et surtout de la plume
      Casanova avait écrit c’est vrai plexus, nexus, et surtout sexus avant lui. 
      Grand bonimenteur devant l’éternel, un vrai livre des mille et une nuits
      La vie n’est qu’un mensonge, et si l’on n’a pas un kit de réparation à sa mesure,
       il faut mieux se jeter du haut du premier pont venu

      Méfiez vous des imitations, et des étiquettes. 

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