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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le Prix européen de l’essai à Esprits d’Europe

Le Prix européen de l’essai à Esprits d’Europe

Enfin un prix littéraire qui ne souffre aucune contestation. Alexandra Laignel-Lavastine reçoit le Prix européen de l’essai Charles Veillon 2005, à l’occasion de la parution de son livre Esprits d’Europe, publié cette année aux Éditions Calmann-Lévy, Paris.

En ces temps où l’Europe est en panne, d’actions et d’idées, le livre primé par la Fondation suisse Charles Veillon devrait être lu par tous les responsables de l’Union européenne. Ils comprendraient mieux alors le sens de ce qu’on a appelé à tort un "élargissement", et l’impérative nécessité de renouer avec une "pensée dissidente " qui n’a rien perdu de sa pertinence avec et depuis la chute du Mur.

Alexandra Laignel-Lavstine (qui vient de rejoindre le comité de rédaction de RELATIO) enrichit ainsi un palmarès impressionnant. Les précédents lauréats du Prix européen de l’essai sont en effet : Jacques Ellul, Ernst F. Schumacher, Alexandre Zinoviev, Roger Caillois, Manès Sperber, Leszek Kolakowski, Norberto Bobbio, Jean Starobinski, Lars Gustafsson, Alain Finkielkraut, György Konrad, Iso Camartin, Edgar Morin, Eduardo Lourenço, Timothy Garton Ash, Karl Schlögel, Roberto Calasso, Predrag Matvejevitch, Jane Kramer, Dzevad Karahasan, Etienne Barilier, Dubravka Ugresic, Karl-Markus Gauss, Tzvetan Todorov, Amin Maalouf, Peter Bichsel, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Botton et Martin Meyer.

Tous sont de brillants "éclaireurs d’Europe".
Le Prix européen de l’essai Charles Veillon, d’un montant de 30 000 francs suisses, a été institué à la mémoire de Charles Veillon, fondateur d’entreprises et mécène qui fut, sa vie durant, passionné par l’aventure de l’homme aux prises avec ses responsabilités et avec les exigences de sa liberté, dans les domaines de la découverte scientifique, de la création culturelle ou de l’organisation sociale.

Le Prix veut attirer l’attention sur un auteur européen dont un ouvrage récent, ou l’ensemble de l’œuvre, peut avoir valeur de témoignage et offre une critique féconde des sociétés contemporaines, de leur mode de vie et de leurs idéologies. Cet ouvrage ne sera ni un traité, ni une thèse : il doit être accessible et utile à un public non spécialisé.
Le jury est formé de membres de la Fondation. Il peut faire appel à des experts internationaux, ainsi qu’à des lecteurs, pour respecter au mieux la diversité culturelle européenne.
La cérémonie d’attribution du prix en présence d’un public nombreux, de critiques et de journalistes, donne lieu à l’édition d’une brochure qui contient la présentation du lauréat et les textes des allocutions prononcées. Elle est distribuée dans divers centres de culture (universités, instituts et bibliothèques), aux éditeurs ainsi qu’aux amis de la Fondation partout dans le monde.

Née en 1966, Alexandra Laignel-Lavastine est philosophe et historienne des idées.
Sur les intellectuels d’Europe centrale et orientale, elle a publié trois ouvrages : l’un consacré au philosophe roumain Constantin Noïca, Nationalisme et Philosophie : le paradoxe, (1998), le second à la pensée politique de la dissidence, Jan Patocka : L’esprit de la dissidence, (1998), le troisième à Cioran, Eliade, Ionesco : L’oubli du fascisme, (2002). Elle collabore, par ailleurs, au Monde des livres et à RFI.

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Esprits d’Europe
Calmann-Lévy, 2005

Pourquoi faisons-nous l’Europe ? À la question de son sens et des valeurs qui la fondent, de nombreux intellectuels d’Europe centrale ont consacré leur oeuvre, leur engagement, leur vie même.
Le moment est venu de redécouvrir cette extraordinaire communauté d’esprits, dominée par trois figures exemplaires : Czeslaw Milosz (1911-2004), poète et essayiste polonais, prix Nobel de littérature ; Jan Patocka (1907-1977), philosophe tchèque, grand inspirateur de la dissidence, mort assassiné par la police politique ; et le Hongrois Istvan Bibo (1911-1979), l’un des penseurs les plus pénétrants des "hystéries collectives" qui secouent à intervalles réguliers le Vieux Continent.

C’est autour de la trajectoire, des idées et du rayonnement de ces trois consciences de notre temps que s’organise cet essai. Au-delà, tout un continent immergé de la culture européenne se révèle à nous, entre affinités électives et influences réciproques : de Kafka à Kertész et de Koestler à Kundera, mais aussi de Musil à Milosz, de Husserl à Patocka ou encore de Hannah Arendt à István Bibó, et de Sandor Marai à Zygmunt Bauman. Instruits par les catastrophes du XXe siècle, ces penseurs rendent à nouveau visibles les fondements éthiques de la civilisation européenne. Pour qu’aujourd’hui, la Réunification ne s’accomplisse pas dans le désenchantement de l’homme et de la démocratie.


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1 réactions à cet article    


  • SS (---.---.44.138) 1er décembre 2005 09:49

    Re :« Alexandre Zinoviev »(comparez R.D. et ma corrospondence avec L’academie de la science de l’Union Sovietique).C’est 1978 je rencontre Alexandre Sinoviev quand lui
    - parceque lui avec son nom aristocratique etait toujours un arch_ennemie de Vladimir Ulianov Lenin - quitte l’empire de Leonid Brezhnev[N.B.:ses proches sont ete en bon relations acev moi] pour aller en « exile ».

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