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Le prix Nobel de littérature 2008 célèbre l’humanité de JMG Le Clézio

Un prix Nobel sous le signe de l’aventure

La grisaille de l’automne vous déprime, et votre meuble de bibliothèque n’a pas accueilli de nouveau locataire depuis longtemps ?

Alors le dernier prix Nobel de la littérature 2008 est pour vous.

Décerné à Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son œuvre De la rupture, il y a quelques jours à peine, ce roman transportera les plus casaniers dans des contrées lointaines et exotiques, chères au cœur de l’auteur.

Un prix Nobel pour un conquistador

Jean-Marie Gustave Le Clézio est un « baroudeur » comme il en existe peu.

En effet, le gagnant du prix Nobel est un « enfant des routes », un véritable nomade qui a pu, en 45 ans d’écriture, parcourir le monde en long, en large et en travers.

Né le 13 avril 1940 à Nice de père médecin de brousse anglais et de mère française, JMG Le Clézio est un grand voyageur. Il enseigne aux Etats-Unis, fait une partie de son service militaire en Thaïlande (mais est expulsé pour avoir dénoncé la prostitution enfantine) et achève son service au Mexique. Pendant quatre ans, de 1970 à 1974, il est employé par l’Institut d’Amérique latine, et partage la vie d’Indiens au Panama, puis il retourne enseigner aux Etats-Unis (à Albuquerque). Mais le romancier découvrira aussi l’Afrique pour y parcourir le désert avec son épouse Jémia, d’origine marocaine, et vivra de longues années à l’île Maurice.

Petit génie des lettres, il gagne très tôt le prix Renaudot (23 ans !) pour une œuvre depuis mondialement connue : Le Procès-verbal. Les succès s’enchaînent alors rapidement pour celui qui remplira notre bibliothèque des quelques Terra Amata, Désert, Ourania et autres Révolutions

Un prix Nobel mérité pour un homme d’une grande humanité

L’œuvre de Jean-Marie Gustave Le Clézio est souvent perçue comme une critique de l’Occident matérialiste. En effet, le profit, le progrès comme le confort ne font pas partie des valeurs qu’il cultive.

Loin d’être un rat de bibliothèque, l’écrivain qui a pu sillonner la planète sait de quoi il parle lorsqu’il raconte les îles et les déserts, les espaces nus et les terres vierges. Ainsi, il ne se trompe jamais lorsqu’il décrit la vie des personnages qui y résident. Des personnages qui, du reste, lui ressemblent, tous nomades et de passage sur une terre où seuls l’amour et la vérité ont d’importance… Une jolie leçon d’humanité, donc, par un romancier congratulé du prix Nobel pour la pureté de sa pensée… Au moment où le monde entier s’effondre sous le poids de sombres affaires financières basées sur la cupidité des hommes.


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emilie5


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