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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les auteurs « fantaisistes » nordiques

Les auteurs « fantaisistes » nordiques

La traduction en français d'un roman du finlandais Arto Paasilinna est un peu de bonheur pour le lecteur qui aime l'humour et la fantaisie, d'autant plus que l'écriture est soignée.

En découvrant par hasard un fils spirituel de Paasilinna :Tuomas Kyrö, ce fut une surprise agréable...

On trouve de tout à Agoravox et notamment aussi, des lecteurs assidus et curieux, c'est ainsi que l'un d'entre eux m'a conseillé de me procurer l'un des livres écrits par un écrivain danois Jørn Riel.

Voici une édition accessible des « racontars arctiques » Le rapport qualité prix est des plus intéressant....C'est un mets de choix à goûter sans limité avec comme point d'orgue une dernière histoire truculente

« Des racontars arctiques »

de Jørn RIEL

Editions Gaïa

collection 10/18

juillet 2012

12,90 €
 

Des histoires à décongeler des icebergs

froid, solidarité et fantaisie
 

Au début, le lecteur déguste les premières histoires invraisemblables et passionnantes en pensant qu'il s'agit là d'un collier de perles différentes avant de découvrir la vie de personnes qu'on ne perd jamais de vue. L'un a une fin originale, renvoyant d'ailleurs le coupable à une guérison peu probable, un deuxième ne supporte pas l'échec, les autres, eux continuent leur chemin froid, difficile qu'ils ont adopté , par hasard parfois mais un jour ou l'autre par choix.

L'avocat venu au bout du monde pour livrer un héritage, ne revient pas au pays. Il préfère le paysage, le froid de l'extérieur et la chaleur de ces relations entre ces hommes.

Le nord est du Groenland, « possession » danoise-mais de plus en plus autonome- connaît des hivers rudes où la température descend en dessous de -30° et un soleil qui disparaît quasiment durant 3 mois.

Les héros de ce roman sont des chasseurs qui traquent la peau des renards et des ours....

La vie est rude et difficile, voire dangereuse et le seul moyen de survivre est d'être deux.

Les femmes ne sont que des doux rêves durant toutes ces périodes, l'une d'ailleurs s'échange virtuellement, quant à l'autre qui s'invite, c'est « un »chasseur redoutable qui montre d'ailleurs un courage sans borne avant de repartir pour une autre contrée.

Que fait on durant ces longues soirées ?, si ce n'est boire « raisonnablement » et se raconter des histoires réelles, imagées ou embellies.

Gare à l'empêcheur, au gratte papier méticuleux ou au bureaucrate venu sur la banquise pour préparer une réforme, c'est à dire limiter le nombre de jours de chasse ou de pièces à abattre....

Les trappeurs sont sympathiques, hospitaliers mais prêts à tout... ou presque pour empêcher l'irréparable !

Mais «  la nature a ses mécanismes de défense que nous ne connaissons pas, et un ressort auquel le plus fort ne peut résister. »

Quant au lecteur, captivé, prisonnier lui aussi volontaire, il est subjugué par ces histoires déjantées et décapantes....

Dommage qu'il y ait une fin !

Jean François Chalot


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5 réactions à cet article    


  • Lamouet 30 juillet 2012 12:23

    « On trouve de tout à Agoravox »

    Effectivement. Un vrai sujet de débat !
    A quand les vacances de M.Chalot ?


    • 1 2 + 1 2 + 31 juillet 2012 00:26

      @ Lamouet 
       Pourquoi ? 
         
                   Il ne faudrait publier exclusivement que des articles politiques, financiers, géopolitiques, sur la crise, la démesure sans fin des injustices grandissantes, ..., sur l’avenir plutôt noir et terrible que certains nous imposent....etc.
       Un article légers proposant des lectures légères et franchement cocasses se ressent comme un peu d’air frais pénétrant par une fenêtre ouverte.
       Ca vous ferait grand bien, une bonne brise. Arctique , ça va de soi...

       @ Chalot 

      Heureux que ça vous ait plus ( si c’est bien moi qui vous ai inspiré cet auteur )

       


    • Loatse Loatse 30 juillet 2012 15:04

      Bonjour Chalot,

      Il doit y avoir quelque chose de « magique » dans ces contrées sauvages ou la vie semble si rude, le climat si particulier et si peu propice à la gaîeté naturelle, pour que ces auteurs réussissent le pari de nous enchanter par leurs écrits...

      Le premier ou plutôt la première d’entre tous, ce fut pour moi, jeune fille, selma lagerfoft, l’auteur du merveilleux voyage de nils holgersson... du « livre de noel » recueil de contes qui, à mon avis devraient être au programme dans les écoles...pour sa dimension humaine...

      Tous ces livres me semblent des leçons de vie... l’adversité y est plus que présente, les personnages cocasses pour la plupart ne se laissent pas démonter et finissent toujours par triompher de leurs épreuves... Même une fin du monde n’arrive pas à vaincre leur opiniatreté ! :))

      Que dire alors des grattes papiers tatillons, des ex femmes furieuses, des curés empêcheurs de construire en rond, des ours sans gêne.. de tous ces personnages/ caricatures qui ne veulent ni ne comprennent cette quête de soi dans son authenticité que mène généralement le personnage central, bucheron, chomeur, vieillard, journaliste... tous cherchant à se libérer de ce qui les entravent...

      Vous racontez bien, Chalot, ca donne envie d’en savoir plus smiley



      • Lamouet 31 juillet 2012 10:37

        Que ce bouquin ait des qualités, là n’est pas la question. Je voulais bien évidemment m’exprimer sur le fait qu’il existe des sites dédiés à ce genre d’articles.
        Mais bien sûr, dès qu’on ne suit pas la ligne de certain(e)s, l’anathème fuse : « gratte papiers tatillons, curés...ours.... », ce qui permet d’entrevoir l’ouverture d’esprit revendiquée par l’auteure.
        Au fit, on attend toujours votre papier ma bonne dame....  smiley


      • nounourse nounourse 30 juillet 2012 15:59

        Je constate que je partage les gouts littéraires de Mr Chalot, en plus d’apprécier ses articles smiley

        Si ce n’est que j’ai parcouru le chemin inverse et découvert les auteurs nordiques grâce à Jorn Riel, et tout particulièrement la trilogie de « la maison de mes pères », que je recommande chaudement, et qui m’a amenée à découvrir l’intégralité de son oeuvre actuellement traduite en français.
        Il faut savoir qu’il a lui-même été chasseur au groenland et que ses « racontars arctiques » tout en étant déjantés et surréalistes, sont largement inspiré d’un mode de vie qu’il connait pour l’avoir pratiqué plusieurs années ;
        Je l’ai appris lors d’une lecture qu’il faisait près de chez moi avec sa traductrice, et j’ai appris aussi qu’il vivait depuis plusieurs années en indonésie, et y avait consacré toute une série de romans, qui vont bientôt être traduit .... j’ai hâte !!!!!!

        D’autre part Jorn Riel m’a permis (grâce au volume « un récit qui donne un beau visage ») d’amener au plaisir de la lecture plusieurs jeunes adultes particulièrement réfractaires... je l’offre régulièrement !!!

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