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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les grands concertos pour flûte

Les grands concertos pour flûte

De tous les instruments de l’orchestre classique, la flûte est assurément l’un des plus anciens puisque l’on en trouve des traces dès le paléolithique. Deux formes de flûtes sont utilisées en musique classique, toutes les deux directement héritées d’un lointain passé : la flûte à bec, omniprésente dans la musique baroque, et surtout la flûte traversière à laquelle les transformations apportées au 18e siècle, et notamment l’apport de clés, ont donné des possibilités inconnues auparavant. Petit florilège...

 Antonio Vivaldi a naturellement beaucoup utilisé la flûte, et pas seulement pour donner des accents champêtres à sa musique théâtrale. On ne lui doit pourtant, dans son immense production, que 13 concertos de soliste destinés à la seule flûte. Parmi eux, les 6 qui composent le fameux Opus 10 publié en 1729. Les 3 premiers, les plus célèbres, appartiennent au genre descriptif et, depuis des siècles, enchantent les inconditionnels du génial Vénitien. Ils ont pour nom « La tempesta di mare  » (La tempête de mer), « La notte » (la nuit) et « Il gardellino  » (le chardonneret). Mais c’est probablement avec le concerto pour flûte à bec sopranino en ut majeur que Vivaldi donne le meilleur de son génie, notamment avec la sublime cantilène du largo central, encadrée par deux mouvements d’une grande virtuosité.

 S’il est resté dans l’histoire comme un théoricien de l’art de jouer de la flûte, mais également comme le professeur et l’ami de Frédéric II de Prusse*, Johann Joachim Quantz a surtout été un formidable compositeur, auteur d’environ 300 concertos, la plupart destinés à la flûte. Parmi ceux-ci, le très célèbre concerto en sol majeur (n° 161), au final très enlevé, et le non moins remarquable concerto en ut mineur (n° 216). Tous deux, très prisés des solistes, marquent déjà par leur inspiration la transition entre la période baroque et la période classique.

 Le prolifique et talentueux compositeur bohémien Franz Xaver Pokorny a longtemps été dépossédé d’une partie de ses œuvres pour une raison étonnante. Jaloux de Pokorny, l’un de ses collègues à la Cour princière de Thurn und Taxis, l’obscur Theodor von Schacht, avait falsifié les archives pour attribuer le mérite de ces partitions à d’autres compositeurs. C’est ainsi que le superbe concerto pour flûte en ré majeur a longtemps été inscrit au catalogue des œuvres de... Luigi Boccherini. La vérité rétablie, c’est donc Pokorny qui doit être loué pour ce concerto très enjoué dont le charme indiscutable continue de séduire tant les solistes que le public.

 Wolfgang Amadeus Mozart n’appréciait guère la flûte, bien qu’il l’ait utilisée de superbe manière dans la plupart de ses œuvres. Il n’en a pas moins répondu favorablement au riche hollandais Willem de Jong lorsque celui-ci, installé à Paris sous le nom francisé de Dejean, lui a passé commande de trois concertos** destinés à son propre usage, et par conséquent d’une technicité abordable par un amateur. Mozart n’en a écrit que deux, le premier en 1777, le second au début de 1778. Disons-le tout net, il n’a guère respecté les clauses du contrat, car si l’allegro maestoso du magnifique concerto en sol majeur ne comporte guère de difficultés, pas plus que le très expressif adagio, le rondo final, empreint du génie de son auteur, est redoutable. Moins difficile, le concerto en ré majeur n’est pas, comme on l’a longtemps cru, une œuvre originale : il s’agit d’une transcription pour flûte du concerto pour hautbois écrit quelques années plus tôt par Mozart et redécouvert en 1920. L’allegro aperto et l’allegro final, résolument lyriques – on retrouve là l’un des airs de L’enlèvement au sérail –, encadrent une page porteuse dans sa simplicité d’un très grand charme. Impossible de quitter Mozart sans évoquer le merveilleux double concerto pour flûte et harpe. Œuvre de commande passée par le Duc de Guines pour lui-même à la flûte et sa fille à la harpe, ce concerto de 1778 se révèla lui aussi d’une trop grande technicité pour de simples amateurs. Régulièrement jouée en concert, cette œuvre, d’une prodigieuse limpidité malgré l’incroyable richesse de ses idées mélodiques, connaît à chaque fois un très grand succès auprès du public. 

 On doit une douzaine de concertos pour flûte au talent de François Devienne. Compositeur à la fois élégant et passionné, celui qui fut l’un des fondateurs du Conservatoire de Paris a donné au répertoire de cet instrument des œuvres superbement structurées, souvent brillantes, et dont les passages romantiques annoncent déjà Beethoven. Le concerto en mi mineur (allegro, adagio, allegretto) de 1787 et le concerto en sol majeur (allegro, largo, tempo di polacca) de 1794 en sont d’excellentes illustrations.

 Domenico Cimarosa est avant tout connu pour avoir été un prolifique auteur d’opéras, et accessoirement un compositeur de pièces sacrées. Très peu de concertos à son actif, deux seulement étant connus de nos jours, l’un pour clavecin, l’autre pour deux flûtes. Écrit en 1793, peu après le fulgurant succès de son opéra Le mariage secret, ce concerto pour deux flûtes en sol majeur (lien sur le largo et le rondo), empreint d’une joyeuse écriture aux accents parfois théâtraux, est un éblouissant régal pour l’amateur. Á mettre dans toutes les oreilles de gens déprimés !

 Dernier des compositeurs et ultime Kapellmeister de la Cour impériale d’Autriche, le Morave Franz Krommer a principalement écrit de la musique instrumentale dans un style raffiné très prisé par ses contemporains. Composé à la fin du 18e siècle, son concerto pour flûte en sol majeur est caractérisé dans l’allegro initial par une plaisante inspiration mélodique émaillée de traits virtuoses ; suit un élégant et expressif adagio ; un rondo très enlevé et joyeux vient conclure l’œuvre (pas de lien).

 Avec une soixantaine d’opéras à son actif, Saverio Mercadante est avant tout un homme de scène. On lui doit pourtant quatre superbes concertos pour flûte dominés, comme chez le violoniste Paganini, par la prédominance de l’instrument soliste sur l’orchestre, au point que celui-ci est parfois réduit à un rôle de comparse. Composé en 1814 et fortement empreint d’une écriture scénique, son concerto en mi mineur (allegro maestoso, adagio, rondo : allegro giusto) est un pur régal et figure au répertoire de tous les grands flûtistes, tout comme le concerto en ré majeur (1819) et sa très poétique sicilienne.

 Surtout connu comme violoncelliste, Bernhardt Romberg a principalement écrit pour son propre instrument. Son concerto pour flûte en si bémol fait donc exception. C’est pourtant à lui que Romberg doit l’essentiel de sa notoriété dans le public des mélomanes. Sans être à proprement parler une œuvre majeure, ce concerto n’en est pas moins intéressant car son écriture s’inscrit dans le romantisme naissant. Liens : allegro maestoso (partie 1, partie 2) andante grazioso, rondo : allegretto.

 D’inspiration clairement romantique, le concerto pour flûte en ré mineur de Bernhardt Molique n’est pas à franchement parler un chef d’œuvre, mais il est l’un des derniers d’importance dédiés à la flûte durant un 19e siècle qui s’est ensuite détourné de cet instrument dans l’écriture concertante avant qu’il ne revienne en grâce à l’aube du 20e siècle. Composé en 1824, ce concerto est constitué sans surprise de trois mouvements : allegro, andante, rondo : allegro.

 Dernière grande œuvre instrumentale du compositeur Carl Reinecke, le concerto pour flûte en ré majeur s’inscrit lui aussi dans la tradition des œuvres romantiques. Écrit en 1902 dans un schéma classique en trois mouvements, ce concerto déroule des accents lyriques et rêveurs dans l’allegro initial, avant de prendre une teinte plus austère dans le lento central aux allures de marche funèbre, après quoi il retrouve un ton joyeux et insouciant dans le finale moderato.

 Maurice Ravel et Arthur Honegger, présents en 1926 dans la salle Gaveau lorsque le concerto pour flûte de Carl Nielsen (allegro moderato, allegretto, adagio, tempo di marcia) a été créé, ont apprécié sans réserve cette œuvre du compositeur danois. Écrite en deux mouvements, ce concerto plein de charme et d’inventivité répond incontestablement au goût des années 20. La flûte, entre deux solos, y dialogue principalement avec les vents et les cuivres dans une atmosphère d’insouciance enfantine ponctuée à l’amorce du final par une intervention remarquée du trombone basse.

 Composé en 1934, le concerto pour flûte de Jacques Ibert fait partie de ces œuvres incontournables, intégrées au répertoire des plus grands solistes. Il est construit de manière classique en trois mouvements : un redoutable allegro au caractère résolument joyeux et virevoltant, suivi d’un andante élégiaque ; le concerto est conclu par un allegro scherzando très tonique où la flûte nous offre des moments de rêverie bucolique alternés avec des épisodes sautillants pleins de fantaisie, ponctués à grands traits par l’orchestre.

 Réservé aux amateurs de musique contemporaine, le concerto pour flûte et cordes (I, II) d’André Jolivet séduit en revanche de nombreux solistes par sa difficulté. Composé en 1949 pour le grand flûtiste Jean-Pierre Rampal, cette œuvre est caractérisée par une écriture résolument virtuose, pour ne pas dire acrobatique, qui n’est pas sans rappeler celle d’Honegger.

 De nombreux autres compositeurs ont écrit des concertos pour flûte dignes d’intérêt. Parmi eux figurent notamment (par ordre alphabétique) CPE Bach, JC Bach, Benda, Doppler (double concerto), Haendel, Hasse, Haydn, Hoffmeister, Leclair, Pergolese et Telemann. Enfin, impossible d’ignorer les transcriptions pour flûte de concertos écrits antérieurement pour d’autres instruments. Outre celui de Mozart cité plus haut, trois se détachent du lot : le concerto de Giuseppe Sammartini, transcrit du hautbois, et ceux de Félix Mendelssohn et d’Aram Khatchaturian, transcrits du violon. Trois belles réussites, plébiscitées par les solistes.

 Casque sur les oreilles, il ne reste plus qu’à écouter ces très belles pages qui font honneur à la musique classique...

 

C’est dans un pavillon de chasse que Frédéric II fut initialement formé par Quantz, en cachette du père de l’héritier du trône de Prusse, furieux de voir son fils s’adonner à la musique. Frédéric II fut lui-même un compositeur non dénué de talent. 

 

** Mozart n’a jamais écrit le 3e concerto. Furieux de la difficulté des partitions, Dejean s’en est tenu aux deux premiers et a versé 93 florins à Mozart pour solde de tout compte au lieu des 200 florins promis pour les trois concertos. Une décision compréhensible.

 

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30 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL1 7 mars 2012 09:34

    Merci Fergus, pour ces articles.

    Votre travail est en passe de constituer l’un des trésors qui font d’Agoravox un site attachant.

    Cordialement.


    • Fergus Fergus 7 mars 2012 09:42

      Bonjour, JL1.

      Merci pour votre commentaire. En réalité, je n’ai pas de prétention particulière en publiant ces articles, excepté le souhait de pouvoir, par ma contribution, permettre à des lecteurs de découvrir ou redécouvrir les pépites du répertoire classique.

      Cordialemnt.


    • Taverne Taverne 7 mars 2012 10:24

      Salut Fergus,

      « Wolfgang Amadeus Mozart n’appréciait guère la flûte » mais il a composé « La flûte enchantée » que j’ai justement regardé hier soir (version d’Ingmar Bergman).


      • Fergus Fergus 7 mars 2012 10:36

        Salut, Taverne.

        Oui, et c’est bien là le paradoxe car ce « singspiel » fait partie, avec Don Juan et Les noces de Figaro, des oeuvres scéniques les plus célèbres de Mozart. A juste titre. Cela dit, le compositeur n’était pas sectaire, et à aucun moment il n’a émis de réserve sur le livret de Schikaneder, lui même tiré de contes allemands faisant état de cette flûte enchantée.

        En fait, si Mozart n’a pas écrit de concertos pour flûte en dehors de ceux destinés à Dejean, c’est pour une raison pragmatique : excellent pianiste et violoniste, il a, comme la plupart des compositeurs de son temps, avant tout écrit pour lui-même, d’où les 21 concertos pour clavier et les 6 concertos pour violon.

        Bonne journée.


      • Gabriel Gabriel 7 mars 2012 10:58

        Bonjour Fergus et merci pour cet article sur ce fabuleux instrument au son si pure qu’est la flûte. Cela nous change de la grisaille politique et de ses joueurs de pipeau… Cordialement


        • Fergus Fergus 7 mars 2012 11:12

          Bonjour, Gabriel.

          Merci à vous. Oui, cela change de la grisille politique et du concerto pour pipeau et orchestre désaccordé que joue le pouvoir en place devant un public aux oreilles cassées par les fausses notes en tous genres.

          Bah, plus que quelques semaines !

          Cordialement.


        • brieli67 7 mars 2012 13:58

          Que seraient la bossa.... et le Monde en général....

          sans flûte ??? Alors ??

          http://www.youtube.com/watch?v=vjxXUbm9jTU&feature=related


          • Fergus Fergus 7 mars 2012 14:11

            Salut, Brieli.

            Je vais te faire une confidence : j’adore les rythmes sud-américains, qu’il s’agisse de samba, de tango, de calypso, de sanjuanito, de yaravi, de reggae, etc.

            Il n’y en a qu’un que je n’aime pas (sans que je puisse expliquer pourquoi), c’est précisément la bossa-nova. Raison pour laquelle sans doute j’ai fort peu apprécié naguère Henri Salvador (un peu aussi à cause de son rire artificiel). Bref, j’adore la feijoada, mais un fond musical de bossa-nova suffit à me gâcher le plaisir, même préalablement imbibé de caïpinrinha. Et pourtant j’essaie de me soigner, mais jusque là sans résultat...

            Bonne journée.


          • Soi Même 7 mars 2012 15:08

            c’est toujours rafraîchissant de lire des articles qui parle véritablement de culture, merci pour ce beau article.

            A propos de flûte, la flûte de Pan est passez aux oubliettes des compositeurs ?


            • Fergus Fergus 7 mars 2012 16:20

              Merci à vous pour ce commentaire, Soi même.

              Pour ce qui est de la flûte de Pan, il faut reconnaître qu’elle n’a jamais ou presque été utilisée comme instrument soliste dans une oeuvre intrumentale concertante. Personnellement, je ne connais que deux exceptions (mais sans doute en existe-t-il d’autres) : « La Flûte de Pan » pour flûte et orchestre de Jules Mouquet (début du 20e siècle) et, plus près de nous, un concerto pour flûte de Pan et orchestre de Michel Legrand.

              On trouve d’autres concertos dans le répertoire, interprétés notamment au « naï » (flûte de Pan roumaine) par Simion Stanciu, mais il s’agit de transcriptions, principalement d’oeuvres baroques de Bach, Haendel, Telemann ou Vivaldi.

              Quant à la célèbre et courte pièce de Debussy pour flûte solo, Syrinx, elle n’était pas destinée, comme son nom le laisse pourtant supposer, à la flûte de Pan. Syrinx est pourtant le nom de la nymphe dont le Dieu Pan a baptisé sa flûte.

              Bonne journée.


            • Soi Même 7 mars 2012 17:14

              Merci pour la réponse.


            • Pelletier Jean Pelletier Jean 7 mars 2012 17:14

              @Fergus,

              C’est toujours un plaisir de vous lire, surtout sur des sujets qui nous « élèvent ».
              http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


              • Fergus Fergus 7 mars 2012 17:23

                Bonjour, Jean.

                Merci pour votre fidélité.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 mars 2012 17:47

                Merci Monsieur Fergus pour vos articles.
                En faisant un peu d’humour je dirais que le pipeau est aussi classiquement,de concert,joué en ces périodes electorales.
                Sinon,une flutte particulière jouée dans le Pacifique:la flutte nasale.


                • Fergus Fergus 7 mars 2012 18:48

                  Bonjour, Aita Pea Pea.

                  On joue en effet beaucoup de pipeau en cette période électorale, dans tous les modes et toutes les tonalités. Pas sûr que cette musique résonne encore harmonieusement à nos oreilles dans quelques mois.

                  La flûte nasale est une curiosité intéressante. Il en est d’ailleurs de fort joliment décorées. D’origine inconnue, cette variété de flûte montre que la flûte traversière est non seulement très ancienne (on en trouve des traces dans l’antiquité), mais également très largement répandue sur la planète.

                  Cordialement.


                • Stupeur Stupeur 7 mars 2012 23:24

                  ¡ Hola !
                  Gabriela Montero (la pianiste) : Feliz Cumpleaños Katherine Rivas (la flûtiste) !
                  ♫♪ smiley ♫♪ 
                   

                  • Fergus Fergus 8 mars 2012 08:54

                    Bonjour, Stupeur.

                    Je ne connaissais pas cette artiste. Un grand merci pour ce superbe lien.


                  • Stupeur Stupeur 8 mars 2012 23:11
                     
                    Hier soir à 22h30 je ne la connaissais pas non plus... vers 23h00 je la connaissais smiley 
                    La petite flûtiste qui pleure comme une madeleine, tout en affichant son plus beau sourire, c’est extra, comme dirait Léo... 
                     

                  • Fergus Fergus 9 mars 2012 13:42

                    Bonjour, Stupeur.

                    Merci pour le lien sur Léo. Un grand bonhomme qui ne se prenait pas le chou, malgré l’immensité de son talent.

                    Il y a quelques années de cela, il y avait dans un village de la vallée de la Clarée (Hautes-Alpes), peut-être Plampinet, un restaurant tenu par un couple d’inconditionnels de Léo. De temps à autre, lui prenait sa guitare et chantait du Ferré, seul ou accompagné par sa femme. On en oubliait presque de manger. Sympa, les gens passionnés !


                  • Stupeur Stupeur 7 mars 2012 23:33

                    Qui a regardé Janine Jansen en streaming lundi soir ?
                    J’ai raté une bonne partie du concert... On m’a dit qu’elle avait joué un morceau après le concerto de Brahms. 
                    Quelqu’un peut me dire ce qu’elle a interprété ? 
                    Merci d’avance smiley 
                     

                    • Fergus Fergus 8 mars 2012 08:59

                      @ Stupeur.

                      Désolé, pas de réponse de ma part : je n’étais malheureusement pas libre ce soir-là et je le regrette tant je suis un fan du concerto de Brahms, mais aussi un admirateur de la superbe violoniste qu’est Janine Jansen.

                      Cordialement.


                    • Stupeur Stupeur 8 mars 2012 22:49
                       
                      Le mystère reste entier...
                      Antoine devrait savoir ça, mais rien ne dit qu’il passera par là...
                      Il n’est même pas venu critiquer l’article smiley 
                      La flûte lui a cloué le bec ?
                       smiley 
                       

                    • Fergus Fergus 8 mars 2012 22:59

                      Salut, Stupeur.

                      il viendra peut-être. Et grâce àlui, je saurai ce que j’ai manqué cette fois-ci.

                      Bonne nuit.


                    • Antoine 11 mars 2012 00:05

                       Flûte, Fergus, je n’avais pas vu que vous aviez pondu « musique » mais il est vrai que je visite assez peu le site actuellement en raison de l’inondation ad nauseam de bêtises politicardes. Alors, mes petits moinsseurs, vous avez besoin de mes services ? Ce qu’a joué Miss Jansen après le Brahms est pourtant aussi connu qu’au clair de la lune puisque cette oeuvre est une page de la bible des musiciens en général et des violonistes en particulier : la sarabande de la partita n°2 en ré mineur BWV 1004 du père de la musique, soit... ?Quant aux concertos omis dans l’article, je renonce de les lister puisqu’il me faudrait prévoir une hospitalisation du poignet pour épuisement ! Il faut d’ailleurs noter que cet instrument n’a cessé d’évoluer jusqu’à la moitié du 19ème où il a acquis la forme actuelle, soit la flûte Boehm, ce qui explique l’aspect technique des partitions depuis les temps plus anciens. Curieusement, alors qu’il exprime en général plutôt la douceur, j’apprécie au moins autant cet instrument avec ses harmonies aigues dans le cadre de l’orchestre quand au contraire le compositeur l’utilise pour dépeindre une violence ou un déchainement comme par exemple dans l’orage de la Pastorale du Grand Sourd, dans la tempête et le choeur des Scythes d’Iphigénie en Tauride de Gluck, dans la chanson à boire du Freyschütz de Weber ou encore dans la bacchanale des Danaïdes de Spontini.


                    • Antoine 11 mars 2012 00:16

                      Lire : je renonce « à » les lister...flûte !


                    • Fergus Fergus 11 mars 2012 09:21

                      Bonjour, Antoine.

                      Merci pour ces précisions sur l’utilisation de la flûte dans l’art scénique. Merci également de nous avoir informés que c’est la sarabande de la 2e partita de Bach qui a été jouée après le concerto de Brahms.

                      De là à dire que cette sarabande pour violon seul est aussi connue que l’air « au clair de la lune » est une aimable plaisanterie quand on constate dans le grand public que même les danses des suites pour orchestre de ce même Bach sont très largement méconnues, y compris les plus célèbres, telle cette autre sarabande, celle de la suite n°3, pourtant maintes fois enregistrée et régulièment jouée dans les concerts pots-pourris de la capitale.


                    • Antoine 13 mars 2012 01:27

                      Bonsoir Fergus,

                       En gros, vous m’expliquez par transposition qu’en littérature ne sont pas aussi connus qu’au clair de la lune, les misérables, le comte de Monte-Christo, Madame Bovary, le rouge et le noire, etc....Qui plaisante ?


                    • Antoine 13 mars 2012 23:36

                      Flûte, il fallait lire  : le rouge et le « noir », les noires sont dans la partita...


                    • tinga 8 mars 2012 01:06

                      Merci pour tous ces liens, amateur de flûte, j’avoue un penchant, voire une passion pour les flûtistes indiens, la sensualité et la beauté des ragas à la flûte est inégalable, la justesse (qui souffre parfois un peu dans la musique classique occidentale) est parfaite, et les sons d’une grande pureté.

                      N’oublions jamais que l’ Inde est la source de notre musique.

                      • Fergus Fergus 8 mars 2012 09:13

                        Bonjour, Tinga.

                        Merci pour ce lien. L’Inde a toujours produit de grands flûtistes. Normal dans un pays où cet instrument est utilisé depuis des milliers d’années et a toujours eu sa place, aussi bien dans la musique populaire que dans la musique classique indienne, et notamment ces fameux râgas aux mélodies parfois envoûtantes.

                        Sans autre rapport que le nom qui les relie, les Indiens d’Amérique latine ont eux aussi développé de magnifiques musiques populaires autour des flûtes andines : kena, siku, pinquillo. Pas de construction très savante dans l’écriture, mais des mélodies aux tons mélancoliques, souvent magnifiques, ou des rythmes de danse non moins superbes.

                        Autre région du monde où les flûtes (les diverses variétés de « nay ») sont utilisées de for belle manière : les pays arabes. De quoi là aussi discuter longuement... 

                        Cordialement.

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