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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Pearl Harbor : les japonais auraient-ils manipulé les américains (...)

Pearl Harbor : les japonais auraient-ils manipulé les américains ?

C’est la thèse de Christian Destremau, dans son ouvrage, Ce que savaient les alliés, Perrin 2007.

 
 
Depuis quelques années, certains historiens sont persuadés que l’attaque des japonais, sur Pearl Harbor, en décembre 1941, était connu du gouvernement américain, qui aurait sacrifié les marins d’Oahu, pour pouvoir entrer dans la seconde guerre mondiale. Cette thèse a d’abord été alimentée par des proches de l’amiral Kimmel,
 
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commandant de la base de Pearl, en décembre 1941, rétrogradé contre-amiral, après l’attaque nippone et qui quittera l’armée, en 1942. En effet, le contre-amiral Theobald, dans "Le secret de Pearl-Harbor", Payot, 1955, affirme que Roosevelt s’était servi de la flotte du Pacifique comme appât pour attirer les japonais dans un piège !
Plus récemment, John Toland, dans son Infamy : Pearl Harbor and its aftermath, BPC, 1986,
 
 
affirmait que Roosevelt et son entourage étaient au courant de l’attaque japonaise sur Pearl, dans la mesure où les services américains avaient, dès la fin 1940, cassé la quasi-totalité des codes japonais et pouvaient donc écouter les communications nippones.
Christian Destremau, à partir du dépouillement de nombreuses archives américaines et anglaises, à une analyse radicalement différente. Pour lui, la thèse de Toland, sur un complot rooseveltien, qui s’appuie sur l’interprétation des célèbres messages Vents, expédiés par les nippons le 19 novembre 1941, ne tient pas la route. 
En effet, Destremau s’interroge sur la pertinence du code utilisé par les japonais pour crypter les messages Vents.
  • Pourquoi les nippons auraient-ils utilisé le code J-19, qui n’était pas considéré, par les japonais aux-mêmes, comme un cryptage très fiable, pour annoncer une décision aussi importante qu’une déclaration de guerre aux alliés ?
  • Pourquoi les militaires du Soleil Levant, auraient-ils multiplié les copies de ce message aux ambassades de Rio, Mexico, Buenos Aires, favorisant l’interception de la belliqueuse missive ? Pourquoi insister, de manière redondante, sur la Malaisie, la Thaïlande et les Indes Néerlandaises comme cibles potentielles, alors qu’une déclaration de guerre aux britanniques, signifiaient, implicitement, l’invasion de la péninsule malaise ?
  • Enfin, les messages Vents, décryptés le 26 et 28 novembre, ne parlent nullement d’entrer en guerre contre les britanniques ou les américains, mais évoquent une situation de "grand danger" entre les japonais et les alliés !
 
Pour Destremau, les messages Vents font partis d’un plan d’intoxication japonais, qui voulaient faire croire aux alliés que les troupes du Soleil Levant allaient s’attaquer, exclusivement, aux possessions de l’Empire britannique en Asie du sud-est et par ce biais, cacher leur opération sur Pearl-Harbor.
 
En analysant les interceptions alliées des messages nippons, la thèse de Destremau semble coller.
 
Dès la Conférence Impériale du 2 juillet 1941, dont le compte-rendu fut connu des alliés, les nippons manifestaient clairement leur désir d’attaquer vers le sud-est asiatique, en finissant d’investir l’Indochine française, dont la souveraineté avait déjà été mise à mal, par l’algarade guerrière de septembre 1940, qui avait vu les forces nippones investir la province indochinoise de Lang Son. Ce désir impérial se traduira par les accords Darlan-Kato, du 29 juillet 1941, permettant aux troupes japonaises de stationner dans toute l’Indochine !
Le 21 novembre 1941, le nouveau ministre des affaires étrangères japonais, Togo Shigenori, transmettait à l’ambassadeur nippon en Allemagne, le très germanophile Oshima, un message soulignant que le Japon allait se concentrer sur les "problèmes du Sud", en ajoutant, d’ailleurs, qu’il était prêt à jouer les intermédiaires pour initier des pourparlers de paix entre l’Allemagne et la Russie.
Le 30 novembre 1941, il réitèrait ses instructions à Oshima, qui devait rencontrer Ribbentrop,
 
 
en insistant sur le fait que l’objectif principal du Japon restait le sud-est asiatique et que l’Empire du Soleil Levant s’abstiendrait, pour le moment, d’une action au Nord.
Curieuse redondance de la part du ministre des affaires étrangères japonais, une semaine avant l’attaque sur Pearl, qui insistait, lourdement, auprès de son missi-dominici à Berlin, ambassade notoirement écoutée par les alliés et les soviétiques (par l’intermédiaire de Sorge, leur agent introduit auprès de Ott, l’ambassadeur allemand à Tokyo) , sur l’imminence d’une attaque dans le sud ! Surtout que les nippons savaient que leur représentation à Berlin était sous surveillance, puisque dès le 3 mai 1941, un agent de renseignement allemand avait averti Oshima du fait que les renseignements alliés décryptaient les messages adressés à Tokyo  ! L’auteur s’étonne qu’après ces informations, les japonais n’aient nullement changé les codes !!
 
D’ailleurs, les interceptions des messages japonais, par les alliés, indiquant une attaque au sud, étaient tellement nombreux, qu’une note du britannique Alastair Denniston, responsable du Goverment of Code and Cipher School, à Londres, remettait en cause la crédibilité des messages nippons. Le 13 juin 1941, il écrivait une note au Foreign Office où il indiquait qu’il soupçonnait les japonais d’envoyer des messages destinés à être lus par les alliés !
 
L’argumentation de Destremau est donc convaincante et laisserait supposer que ce sont les japonais qui auraient intoxiqué les services américains, en laissant passer de multiples messages, faiblement cryptés, indiquant l’imminence d’une opération vers la Malaisie, espérant une focalisation américaine sur l’asie du sud-est, au détriment du Pacifique et de Pearl-Harbor !
 

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25 réactions à cet article    


  • morice morice 9 octobre 2010 10:20

    on a déjà écrit l’inverse ici : le complotisme sur Pearl Harbor est IDIOT.


    Destremau, roi de l’intox :

    « Un regret émerge toutefois de la lecture de cet ouvrage : il reste un peu anecdotique, se réduisant souvent à la paraphrase des courriers échangés par Garbo et ses officiers traitants allemands. Cette approche un peu tatillonne engendre parfois de la lassitude. »



    • morice morice 9 octobre 2010 10:27

      c’est en plus une déformation chez vous :


      l’intoxication pour expliquer les guerres ?

      « le commandant de la base de Pearl, en décembre 1941, rétrogradé contre-amiral, après l’attaque nippone et qui quittera l’armée, en 1942. En effet, le contre-amiral Theobald, dans  »Le secret de Pearl-Harbor« , Payot, 1955, affirme que Roosevelt s’était servi de la flotte du Pacifique comme appât pour attirer les japonais dans un piège ! »

      pourquoi a t’il clamé ça ?

      POUR MINIMISER SA PROPRE INCOMPETENCE !
      rétrogradé il s’est vengé en IDIOT, mettant en marche cette sinistre FARCE de la théorie du complot : les américains, comme j’ai pu l’écrire avaient eux-mêmes donné le plan aux japonais via un exercice dont l’amirauté n’avait rien retenu..

      il n’y a eu NI intox NI laissez-passer de la part de Roosevelt : seulement une incompétence CRASSE de l’amirauté américaine !

      Laissez planer le doute avec vos « INTOX » à répétitions n’aide en rien l’HISTOIRE....

      • morice morice 9 octobre 2010 10:31

        Pour Destremau, les messages Vents font partis d’un plan d’intoxication japonais, qui voulaient faire croire aux alliés que les troupes du Soleil Levant allaient s’attaquer, exclusivement, aux possessions de l’Empire britannique en Asie du sud-est et par ce biais, cacher leur opération sur Pearl-Harbor.


        il ya un autre élément que vous ingnorez totalement. Vous l’apprendrez plus tard ici : les japonais, après Pearl Harbor ont attaqué autre chose. Car ils n’avaient même pas eu beson d’intox là. On leur avait donné...

        • yvesduc 9 octobre 2010 11:06

          Je pense que le meilleur argument en faveur de la thèse du “laisser-faire” (de la part de Roosevelt) est le fait que les États-Unis sont entrés en guerre après Pearl Harbor, donc qu’ils voulaient entrer en guerre, donc qu’il leur manquait de quoi entraîner l’opinion publique.


          Sachant que les États-Unis ont perdu un demi million de soldats pendant la seconde guerre mondiale, si l’on se place dans le scénario naïf où les États-Unis sont surpris par l’attaque, est-ce vraiment une bonne idée que d’aller en guerre pour “venger” 3000 morts ? C’est-à-dire qu’au lieu de pleurer 3000 victimes, les familles en pleurent désormais 503 000 ? Génial...

          Et surtout, pourquoi diable les États-Unis ont-ils cherché à couper l’approvisionnement en pétrole du Japon, avant Pearl Harbor ?

          La thèse du “gentil-qu’il-faut-pas-embêter” colle mal aux États-Unis, qui après toutes les horreurs de la seconde guerre mondiale, deux bombes atomiques, un demi million d’hommes perdus dans la bataille et une économie atone après 4 ans d’effort de guerre, peuvent difficilement s’écrier : « ça y est, on les a vengés nos 3000 morts » !

          Ce qui a entraîné les États-Unis est plus probablement à chercher du côté du réveil de l’ogre Russe, qui serait bien allé jusqu’à Brest sans l’intervention US.

          • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 11:44

            Destremeau est un historien superficiel. Il prend des infos tres parcellaires pour monter une thèse qu’il est seul à promouvoir.

            Beaucoup de contre-vérités :
            Pour lui, la thèse de Toland, sur un complot rooseveltien, qui s’appuie sur l’interprétation des célèbres messages Vents, expédiés par les nippons le 19 novembre 1941, ne tient pas la route.

            Toland s’appuie sur bien d’autres choses que sur ces messages. Que c’est réducteur.

            Pourquoi les nippons auraient-ils utilisé le code J-19, qui n’était pas considéré, par les japonais aux-mêmes, comme un cryptage très fiable, pour annoncer une décision aussi importante qu’une déclaration de guerre aux alliés ?

            J-19 était le livre de code diplomatique japonais principal. Il était donc normal de l’utiliser.

            Pourquoi les militaires du Soleil Levant, auraient-ils multiplié les copies de ce message aux ambassades de Rio, Mexico, Buenos Aires, favorisant l’interception de la belliqueuse missive ? Pourquoi insister, de manière redondante, sur la Malaisie, la Thaïlande et les Indes Néerlandaises comme cibles potentielles, alors qu’une déclaration de guerre aux britanniques, signifiaient, implicitement, l’invasion de la péninsule malaise ?

            Parce que c’était ce qu’ils avaient réellement l’intention de faire, tout simplement.
            Ce que les japonais cherchaient à cacher, c’était pas l’invasion du Sud-Est Asiatique qui était leur objectif principal évident, mais l’attaque de Pearl harbor, qui devait neutraliser la flotte Américaine.
            Les Japonais ne pouvaient guère se permettre de déclencher l’invasion avec la flotte Américaine intacte sur son flanc, c’était un trop gros danger.

            Enfin, les messages Vents, décryptés le 26 et 28 novembre, ne parlent nullement d’entrer en guerre contre les britanniques ou les américains, mais évoquent une situation de « grand danger » entre les japonais et les alliés !

            Les messages du J19 ne sont qu’une petite partie des messages décryptés par les Américains.
            Churchill l’a avoué :
             
            Churchill a écrit « A la fin de 1940 les Américains avaient percé les chiffres japonais essentiels et décodaient en grand nombre leurs télégrammes militaires et diplomatiques. » (La GRANDE ALLIANCE p 598) le Chef de Marine du déchiffrage Safford a annoncé que au cours de l’année 1941 « l’équipe COMINT de la Marne a fait un travail minutieux sur la Marine japonaise sans aide de l’Armée. » (SRH-149) le premier paragraphe de l’annexe de Rapport du Congrès 151 dit que les EU lisaient actuellement immédiatement le JN-25B (code militaire) et échangeaient « les traductions » avec les Anglais avant Pearl Harbor.
            http://whatreallyhappened.com/WRHARTICLES/pearl/www.geocities.com

            C’est confirmé par exemple par Eric Nave, quiIl passa seize années à décrypter les codes de la marine japonaise avant Pearl Harbour, dont les trois dernières au Bureau allié d’Extrême-Orient de l’Ecole du Code et du Chiffre à Hong-Kong et à Singapour. Après la guerre, E. Nave devint directeur de l’agence de renseignements australienne.
            E. Nave décrit ainsi ses impressions du 1er décembre 1941 :

            A ce moment-là mon travail était terminé. Au cours des seize dernières
            année s , j’avais décrypté tous les codes navals japonais. Je supposais
            naturellement que Churchill s’était assuré que tous ces décodages vitaux
            étaient partagés avec son grand ami et allié Roosevelt et que déjà les
            Américains étaient bien conscients qu’une force d’intervention japonaise
            se trouvait dans le Pacifique depuis plus d’une semaine et qu’une
            attaque était organisée pour le 7 décembre, soit sur Hawaï soit sur les
            Philippines.
            http://www.zundelsite.org/french/rhr/church.pdf

            Presque tous les codes japonais étaient décryptés par les Amércains :

            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-liberation-11-pearl-harbour-78455#forum2687284

            Robert B. Stinnett en donnera bien d’autres indications.

            L’auteur s’étonne qu’après ces informations, les japonais n’aient nullement changé les codes !!

            Les Japonais ont fait preuve de beaucoup d’imprudence. mais l’attaque du Sud-est Asiatique n’avait rien de secrète. Les Japonais avaient besoin des matières premieres qui s’y trouvaient. C’est le motif principal de cette guerre.

            espérant une focalisation américaine sur l’asie du sud-est, au détriment du Pacifique et de Pearl-Harbor !

            C’est risible. D’ailleurs, si c’était vrai, la flotte Américaine aurait dépêché des renforts pour renforcer l’ABDA, flotte inter-alliée chargée de défendre les possesions anglaises, Hollandaises et Australiennes. Or, il n’en fut rien. la flotte Américaine attendait tranquillement à Pearl Harbor l’attaque Japonaise.
            Et l’ABDA sera balayée.

            Je veux bien essayer de croire que Destremeau est honnête, mais il faut qu’il révise sa copie.
            Je remarque qu’il passe largement dans l’Express, Le Figaro, sur Public-Sénat, qui favorisent les auteurs conformistes et biens gentils. Ca n’en fait pas une référence.


            • voxagora voxagora 9 octobre 2010 13:24

              .

              Prendre des infos parcellaires pour monter des thèses,
              quoi de plus répandu ?

              et d’autant plus que la notoriété et l’argent qui va avec
              se gagnent au nombre de publications (poubellications dixit ..)
              tous azimuts et toutes plus azimutées les unes que les autres.
              L’HHHistoire, une éternelle reconstruction.

            • non666 non666 9 octobre 2010 12:33

              Il y a des faits autrement plus lourds :


              1) les etats unis declarent un embargo sur le pétrole a destination du Japon.
              Or Embargo en anglais est un faux ami qui signifie Blocus, en français.
              Pour les japonais, s’ils veulent acceder au pétrole ,ils DOIVENT se debarrasser de la seule force capable de mettre en oeuve ce blocus.
              Aux echecs tu es obligé d’essayer de controler les cases du centre si tu veux avoir un avantage au départ.


              2) L’ambassadeur du japon doit attendre 12 h 00 avant de remettre la declaration de guerre.
              Du coup, il l’a remet effectivement APRES l’attaque.
              On ne fait pas attendre volontairement un ambassadeur qui se deplace pour vous remettre une declaration de guerre si on ne sait pas deja ce qu’il a a vous dire.


              3) Dès que les flotte japonaises porte-avions sont signalés par la marine australienne , les etats unis font evacuer leurs porte-avions, les DEUX, et en urgence sur des pretextes a la con, sans leurs avions operationnels, sans leurs pilotes, sans escorte.
              Le role stratégique des porte-avions est deja connu pour les grandes etendues du pacifique.
              Ils ont sacrifié deliberement leurs armement obsolete pour avoir ce qu’ils voulaient.




              • Tietie007 Tietie007 9 octobre 2010 13:27

                Ils sont vraiment trop malins, ces ricains !


              • Tietie007 Tietie007 9 octobre 2010 12:43

                Destremeau est un historien superficiel. Il prend des infos tres parcellaires pour monter une thèse qu’il est seul à promouvoir.

                Avez vous lu son livre pour affirmer cela ?

                Beaucoup de contre-vérités :
                Pour lui, la thèse de Toland, sur un complot rooseveltien, qui s’appuie sur l’interprétation des célèbres messages Vents, expédiés par les nippons le 19 novembre 1941, ne tient pas la route.

                Toland s’appuie sur bien d’autres choses que sur ces messages. Que c’est réducteur.

                Sur quoi s’appuie Toland alors ?

                Pourquoi les nippons auraient-ils utilisé le code J-19, qui n’était pas considéré, par les japonais aux-mêmes, comme un cryptage très fiable, pour annoncer une décision aussi importante qu’une déclaration de guerre aux alliés ?

                J-19 était le livre de code diplomatique japonais principal. Il était donc normal de l’utiliser.

                Le code J-19 était décrypté par les alliés ...pourquoi l’utiliser pour annoncer l’invasion de Malaisie ? Par contre, ils ne s’en sont pas servi pour annoncer l’attaque sur Pearl !

                Pourquoi les militaires du Soleil Levant, auraient-ils multiplié les copies de ce message aux ambassades de Rio, Mexico, Buenos Aires, favorisant l’interception de la belliqueuse missive ? Pourquoi insister, de manière redondante, sur la Malaisie, la Thaïlande et les Indes Néerlandaises comme cibles potentielles, alors qu’une déclaration de guerre aux britanniques, signifiaient, implicitement, l’invasion de la péninsule malaise ?

                Parce que c’était ce qu’ils avaient réellement l’intention de faire, tout simplement. 
                Ce que les japonais cherchaient à cacher, c’était pas l’invasion du Sud-Est Asiatique qui était leur objectif principal évident, mais l’attaque de Pearl harbor, qui devait neutraliser la flotte Américaine.
                Les Japonais ne pouvaient guère se permettre de déclencher l’invasion avec la flotte Américaine intacte sur son flanc, c’était un trop gros danger.

                Nous sommes d’accord.

                Enfin, les messages Vents, décryptés le 26 et 28 novembre, ne parlent nullement d’entrer en guerre contre les britanniques ou les américains, mais évoquent une situation de « grand danger » entre les japonais et les alliés !


                Robert B. Stinnett en donnera bien d’autres indications.


                Si Destremeau est superficiel, que dire de Stinett, qui est, à l’origine, journaliste sportif !

                L’auteur s’étonne qu’après ces informations, les japonais n’aient nullement changé les codes !!

                Les Japonais ont fait preuve de beaucoup d’imprudence. mais l’attaque du Sud-est Asiatique n’avait rien de secrète. Les Japonais avaient besoin des matières premieres qui s’y trouvaient. C’est le motif principal de cette guerre.

                espérant une focalisation américaine sur l’asie du sud-est, au détriment du Pacifique et de Pearl-Harbor !

                C’est risible. D’ailleurs, si c’était vrai, la flotte Américaine aurait dépêché des renforts pour renforcer l’ABDA, flotte inter-alliée chargée de défendre les possesions anglaises, Hollandaises et Australiennes. Or, il n’en fut rien. la flotte Américaine attendait tranquillement à Pearl Harbor l’attaque Japonaise.

                Le président des USA n’avait pas le droit de déclarer la guerre à un pays tiers, sauf en cas d’attaque du territoire américain. Si les japonais n’avaient pas attaqué à Pearl, aux Philippines et à Wake, Roosevelt n’aurait pas pu déclarer la guerre au Japon, il se serait contenter, grâce au Lend-Lease, d’aider les anglais et les hollandais. D’ailleurs, il ne vous aura pas échapper que ce sont les allemands qui ont déclaré la guerre aux USA et pas le contraire.

                Je veux bien essayer de croire que Destremeau est honnête, mais il faut qu’il révise sa copie.
                Je remarque qu’il passe largement dans l’Express, Le Figaro, sur Public-Sénat, qui favorisent les auteurs conformistes et biens gentils. Ca n’en fait pas une référence.

                Avez-vous lu son livre ?


                • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 14:27

                  Avez vous lu son livre pour affirmer cela ?

                  j’ai lu ce que vous aviez écrit. Tous les arguments que vous citez sont très contestables.

                  Sur quoi s’appuie Toland alors ?

                  Vaste sujet. Par exemple :

                  En réponse à mon livre le Soleil levant j’ai reçu beaucoup de lettres - surtout d’officiers de marine - qui m’ont dit que je me trompais en écrivant que Roosevelt ne savait pas à l’avance que le groupe japonais avançait pour attaquer Pearl Harbor. J’ai reçu tant de lettres que j’ai dit à Toshiko que je pourrais avoir fait une erreur épouvantable. J’ai décidé d’écrire un autre livre pour découvrir si j’avais eu tort. Bien, j’y suis allé dans ma façon habituelle et en une année ai découvert que je m’étais trompé. Franklin Roosevelt le savait Par exemple, après une recherche de deux ans j’avais repéré un certain Amiral Ranneft, un Hollandais. À la fin de 1941 il avait été capitaine et servait d’attaché naval hollandais à Washington.

                  Après que nous avons établi le contact, il m’a écrit : "vous pourriez être intéressés par mon histoire. Avez-vous su que je suis celui qui a apporté le plan pour les armes antiaériennes Bofors à la Marine américaine et c’est pourquoi ils ont eu l’habitude de me laisser dans le bureau d’intelligence secrète Navale tout le temps ?

                   Et le 3 décembre 1941, j’y suis allé et ils m’ont dit qu’ils avaient découvert deux porte-avions , évidemment japonais, naviguant vers l’est. Quand j’y suis retourné l’après-midi du 6 décembre, j’ai demandé où les deux porte-avions étaient maintenant. Le commandant a fait signe à un homme qui est monté au tableau et a indiqué un secteur à deux cents miles de Pearl Harbor ".

                  http://www.vho.org/GB/Journals/JHR/11/1/Toland5-24.html

                  La confirmation de connaissance préalable hollandaise de l’attaque japonaise est aussi venue du Général Albert C. Wedemeyer. En 1980 il a informé l’auteur que pendant une réunion en 1943, l’Amiral le Vice-Conrad E. L. Helfrich de la Marine Royale des Pays-Bas a exprimé sa surprise que les Américains avaient été étonnés à Pearl Harbor. Helfrich a dit qu’il avait cassé le code et savait que les japonais allaient frapper Pearl Harbor. « Il a semblé étonné que je ne l’ai pas su, » s’est rappelé Wedemeyer , « et quand j’ai expliqué que je doutait sérieusement de ces informations à Washington avant l’attaque de Pearl Harbor, l’Amiral Helfrich était sceptique parce que c’était son souvenir clair que son gouvernement avait notifié mon gouvernement. » (P. 317 - 318)

                  « Un des amis proches de Knox, James G. Stahlman, a écrit l’Amiral Kemp Tolley en 1973 que Knox avait passé la plupart de la nuit du 6 décembre à la Maison Blanche avec le Président : Tous attendaient ce qu’ils savaient venir : une attaque sur Pearl Harbor. » (P. 320)


                  « Donc là, il ne peut être discuté qu’entre les dates du 4 décembre et du 6 décembre, l’imminence de guerre pour samedi et dimanche, 6 et 7 décembre, était nette et définie... » Jusqu’au matin du 7 décembre 1941, on a su tout que les japonais planifiaient de faire contre les États-Unis sauf le message final instruisant l’Ambassade japonaise de présenter la 14ème partie ensemble avec les 13 parties précédentes du long message à une heure le 7 décembre, ou à la même minute les bombes tombaient sur Pearl Harbor. « (P. 108)

                   »Un camouflage massif a suivi Pearl Harbor quelques jours plus tard, selon un officier proche de Marshall, quand le Chef d’état-major a ordonné de mettre une chape sur l’affaire. ’ messieurs, ’ il a dit à une demi-douzaine d’officiers, ’ cela ira dans la tombe avec nous. ’" (P. 321)

                  Trois ans plus tard, après que le Conseil des Armées de Pearl Harbor et l’Enquête Navale ont annoncé ses recherches, un homme de Rhode Island a résumé les sentiments des Américains : « le camouflage du Gouvernement dans la responsabilité de cette catastrophe a fait plus pour saper le moral qu’un autre simple événement des trois ans passés. Les penseurs de l’Amérique et ils sont des millions, ne soutiendront pas un tel truc. Je ne suis qu’un des millions d’Américains aujourd’hui qui sont choqués, humiliés et indignés à cause de cette annonce. » (P. 130)

                  « Mais il y avait peu de doute dans des cercles de Washington bien informés que la marine tiendrait tout dans le secret et que la dissimulation de Pearl Harbor continuerait. » (P. 109)

                  http://www.globalresearch.ca/articles/WOO203A.html

                   

                  Comme l’histoire avançait, Toland a découvert l’identité de l’homme qui avait localisé la flotte japonaise dans le Pacifique. Cet homme n’a pas voulu divulguer son nom parce qu’il épousait une femme fabuleusement riche de Californie, donc Toland l’a mentionné comme « le Marin Z. » Quand l’Infamie a été publiée en 1986, le Washington Post a prétendu que Toland avait inventé le Marin Z. Environ une année plus tard, ce témoin est venu en public et a confirmé les informations, mais les médias n’ont pas répondu. Le nom de l’homme est révélé comme Robert Ogg dans un livre de 2001 crucial, le Jour de Duperie. Tandis que sur sa mission à San Francisco, Ogg confirme, il a commencé à déterminer l’emplacement de la flotte japonaise sur un diagramme du Pacifique Nord vers environ le 30 novembre 1941.
                  http://www.rense.com/general69/advance.htm

                  Le code J-19 était décrypté par les alliés ...pourquoi l’utiliser pour annoncer l’invasion de Malaisie ? Par contre, ils ne s’en sont pas servi pour annoncer l’attaque sur Pearl !

                  Les diplomates n’avaient pas besoin de connaitre l’attaque de pearl harbor. Ca se comprend tres bien.


                • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 14:46

                  Si Destremeau est superficiel, que dire de Stinett, qui est, à l’origine, journaliste sportif !

                  c’est ca. Critiquez le profil de Stinnet plutôt que ses arguments. Un historien non professionnel peut faire de bien meilleures recherches qu’un imbécile de la faculté qui annone ses poncifs et vérités définitives, sans parler de théories fumeuses.

                  La Biographie de Stillnet :

                  Robert B. Stinnett est un Chercheur rattaché à The Independent Institute et l’auteur de Jour de Duperie : la Vérité de la FDR et Pearl Harbor. Il a servi dans la Marine américaine de 1942 à 1946, où il a gagné dix battle stars et une Presidential Unit Citation.

                  Il a travaillé comme journaliste et photographe pour Oakland Tribune et est un consultant sur la Guerre du Pacifique pour la BBC et pour Asahi et la Télévision NHK au Japon. En 1986, il a démissionné de la Tribune pour se consacrer à plein temps à la recherche vaste et minutieuse par FOIA qui était nécessaire afin de produire son livre, Jour de Duperie et d’autres travails. Il est aussi l’auteur du livre, George Bush : Ses Années de Deuxième Guerre mondiale.

                  http://www.independent.org/aboutus/person_detail.asp?id=514

                  Stinnett a fouillé pendant 10 ans les archives pour écrire son livre. Une autre qualité de documentation que votre auteur. D’ailleurs certains documents qu’il a révélé seront retirés de l’accès au public peu après par la NSA. Quel meilleure preuve de la pertinence de ses recherches ?

                  Si les japonais n’avaient pas attaqué à Pearl, aux Philippines et à Wake, Roosevelt n’aurait pas pu déclarer la guerre au Japon

                  Tout à fait.

                  Avez-vous lu son livre ?

                  Non. Et je risque pas de dépenser 15 euros pour cela. La propagande mielleuse distribuée par les membres auto-coptés de l’université et leurs copains des médias, ca va, j’ai donné.


                • Tietie007 Tietie007 9 octobre 2010 14:36

                  Donc la thèse de Toland reposerait sur les seuls Raffnet et Robert Ogg ? Ca fait pas besef pour un complot ...Les américains s’attendaient, évidemment, à une attaque, mais pas à Pearl ! Après, chacun son avis.


                  • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 14:51

                    Il y a bien d’autres éléments, y compris dans ce que je cite. Et bien d’autres encore non cités par Toland.

                    Que cite Destremau de décisif , de solide ? Quel début de preuve apporte-t-il ?

                    Pas grand chose, visiblement


                  • Tietie007 Tietie007 9 octobre 2010 15:05

                    Vous dites n’avoir pas lu livre et vous le jugez déjà ! Achetez-le d’occasion en poche, pour deux-trois euros, et voyez par vous-même, au lieu de porter des jugements péremptoires sans l’avoir parcouru ! Toland, apparement, n’apporte pas de preuves irréfutables, aussi, il se contente d’interpréter des faits ou des témoignages humains. En tout cas, pour le moment, personne ne peut dire que Roosevelt savait pour Pearl Harbor


                  • Tietie007 Tietie007 9 octobre 2010 15:02

                    Je ne vois pas pourquoi Stinnett aurait plus de légitimité que Destremau  ! Je veux bien que vous pensiez que les universitaires français sont tous des crétins, mais je ne vois pas en quoi vous vous fierez plus à un journaliste dépendant de l’Independent Institut, université libertarienne qui est profondément marqué idéologiquement parlant ! Qui parle chez Stinett ? L’historien ou le militant libertarien férocement anti-etablishment washingtonien ? 


                    • Philou017 Philou017 10 octobre 2010 11:41

                      Je ne vois pas pourquoi Stinnett aurait plus de légitimité que Destremau  !
                      Je ne vous pas pourquoi l’inverse, surtout.

                      Je veux bien que vous pensiez que les universitaires français sont tous des crétins,
                      je n’ai pas dit cela, j’ai voulu dire que les universitaires bien conformistes étaient cooptés aux postes importants de l’université, et que c’est eux qui définissent le historiquement correct, et que seuls eux ont accès aux médias.

                      mais je ne vois pas en quoi vous vous fierez plus à un journaliste dépendant de l’Independent Institut, université libertarienne qui est profondément marqué idéologiquement parlant !
                      C’est vous qui le dites. Drole d’attitude pour un débat d’histoire que de s’attaquer systématiquement au profil supposé d’une personne plutôt qu’à ses arguments.
                      D’autre par, l’independant institut est un organisme honorable.

                      Qui parle chez Stinett ? L’historien ou le militant libertarien férocement anti-etablishment washingtonien ?
                      Les attaques personnelles toujours. c’est une méthode habituelle d’attaquer quelqu’un personnellement quand on ne peut pas contester ses arguments.
                      Stinnet a fourni une abondante documentation à l’appui de ses dires. Mettre en cause son honnêteté est un procédé regrettable..


                    • Tietie007 Tietie007 10 octobre 2010 11:49

                      Je ne vois pas pourquoi Stinnett aurait plus de légitimité que Destremau  ! 
                      Je ne vous pas pourquoi l’inverse, surtout.

                      Je veux bien que vous pensiez que les universitaires français sont tous des crétins, 
                      je n’ai pas dit cela, j’ai voulu dire que les universitaires bien conformistes étaient cooptés aux postes importants de l’université, et que c’est eux qui définissent le historiquement correct, et que seuls eux ont accès aux médias.

                      mais je ne vois pas en quoi vous vous fierez plus à un journaliste dépendant de l’Independent Institut, université libertarienne qui est profondément marqué idéologiquement parlant ! 
                      C’est vous qui le dites. Drole d’attitude pour un débat d’histoire que de s’attaquer systématiquement au profil supposé d’une personne plutôt qu’à ses arguments.
                      D’autre par, 
                      l’independant institut est un organisme honorable.

                      Qui parle chez Stinett ? L’historien ou le militant libertarien férocement anti-etablishment washingtonien ?
                      Les attaques personnelles toujours. c’est une méthode habituelle d’attaquer quelqu’un personnellement quand on ne peut pas contester ses arguments.
                      Stinnet a fourni une abondante documentation à l’appui de ses dires. Mettre en cause son honnêteté est un procédé regrettable..


                      Car le fait, malgré tout, d’être enseignant en Université, donne un peu plus de légitimité qu’un anonyme journaliste sportif qui se met à l’histoire ... Mais pourquoi pas ... Si Pat Sébastien écrivait sur Pearl, il aurait autant de légitimité que Destremeau. Je vois bien que vous n’aimez guère les universitaires, peut-être une blessure narcissique ...

                      Amusant ...vous me reprochez de faire des attaques personnelles (je ne vois pas trop où, d’ailleurs, je dis simplement que Stinett est un lirbertarien ...) et de ne pas m’occuper du fond, alors que vous critiquez le livre de Destremeau sans l’avoir vu ... Très savoureux dans le credo sarkozyen :

                      « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! »


                    • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 18:54

                       smiley smiley smiley


                    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 9 octobre 2010 16:19

                      Pour leur foutre une raclée mémorable à Pearl Harbor, et comme dans toute opération militaire d’envergure digne de ce nom, les japonais ont cherché à manipuler les américains. C’est un classique. Souvenez-vous de Fortitude.

                      Reste à savoir si Roosevelt s’est sciemment laissé enfumer pour trouver le prétexte qui engagerait son pays dans le conflit. Depuis sa rencontre avec Churchill à Terre Neuve en août 41 et la signature de la charte de l’Atlantique (à bord du Prince of Wales), il ne lui manquait qu’un casus belli qui ferait basculer l’opinion américaine en faveur de la guerre.

                      Complot ou pas, on l’ignore. Ce qui est sûr c’est que l’amirauté US était nulle.


                      • Philou017 Philou017 9 octobre 2010 18:56

                        Ce qui est sûr c’est que l’amirauté US était nulle.

                        je pense exactement le contraire. Les premoers mois de la guerre le montreront, malgré les pertes de Pearl harbor.


                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 10 octobre 2010 00:04

                        Bonsoir Philou.

                        A Guadalcanal, un an plus tard, oui. Le temps de virer les vieux amiraux qui trainaient leurs guêtres sous le soleil de Hawaï depuis la fin de la première guerre mondiale.

                        Force est de constater que dans les mois qui ont suivi Pearl Harbour l’US Navy a été infoutue de protéger efficacement l’espace pacifique. Défaites à Singapour, Guam, Hongkong, Wake, l’île de Palau, Clark-Field, au nord de Manille, etc, etc. Le point d’orgue étant la perte des Philippines début 1942 avec la fuite honteuse de Mac Arthur.

                        Je t’assure. L’amirauté de 1941 était vraiment nullissime.


                      • Tietie007 Tietie007 10 octobre 2010 10:58

                        A Guadalcanal, un an plus tard, oui. Le temps de virer les vieux amiraux qui trainaient leurs guêtres sous le soleil de Hawaï depuis la fin de la première guerre mondiale.

                        Force est de constater que dans les mois qui ont suivi Pearl Harbour l’US Navy a été infoutue de protéger efficacement l’espace pacifique. Défaites à Singapour, Guam, Hongkong, Wake, l’île de Palau, Clark-Field, au nord de Manille, etc, etc. Le point d’orgue étant la perte des Philippines début 1942 avec la fuite honteuse de Mac Arthur.

                        Je t’assure. L’amirauté de 1941 était vraiment nullissime.


                        Singapour et Hong-Kong étaient des colonies anglaises, je vois pas pourquoi, les américains avec leur étique armée, seraient responsables de leur perte ...

                        Pour Wake et les Philippines, les ricains n’étaient pas prêts, puisque les japonais ont enchaîné tout de suite après Pearl Harbor. Les nippons ont exploité l’effet de surprise et l’initiative, puisqu’il préparait depuis longtemps ces invasions alors que les américains commençaient juste à former leur armée !


                        • Philou017 Philou017 10 octobre 2010 11:26

                          A Guadalcanal, un an plus tard, oui.

                          Guadalcanal, c’est huit mois plus tard.

                          Mais déjà, en mai 1942, la Bataille de la Mer de Corail sera une victoire stratégique. Un mois plus tard, la flotte US remporte une bataille déterminante à Midway. Mais quand on lit les communications ennemies, ca facilite bien la tâche.

                          Le temps de virer les vieux amiraux qui trainaient leurs guêtres sous le soleil de Hawaï depuis la fin de la première guerre mondiale.

                          N’importe quoi Peachy.

                          L’amiral James O. Richardson fut limogé en février 1941 parce qu’il s’opposait à l’installation de la flotte du Pacifique à Pearl Harbor. C’est à ce moment que Kimmel est nommé à sa place et vient s’installer à Hawai.

                          Le 18 Fevrier 1941, Kimmel écrit au Chief of Naval Operations :  « Je pense qu’une attaque surpris (sous-marine, aérienne ou combinée) sur Peal Harbor est une possibilité, et nous prenons des mesures immédiates pour minimiser les pertes et pour pour en faire payer le prix à l’ennemi »

                          Kimmel était loin d’être un imbécile. Simplement, il été tenu dans l’ignorance complète des mouvements de la flotte Japonaise. On peut lui reprocher des insuffisances dans la défense de la base, mais à ce moment-là, la marine Japonaise était supérieure à celle des Etats-Unis.sur pas mal de plans.

                          Chester Nimitz fut nommé Commandant en Chef de la flotte dans le Pacifique seulement dix jours après Pearl harbor. D’apres Wikipédia :

                          Il fut aidé dans son entreprise par tout son état-major, dont les membres venaient en grande partie de l’état-major de l’amiral Kimmel en charge de Pearl Harbor au moment de l’attaque.

                          Kimmel a servi commodément de bouc-émissaire. C’est la seule évidence.

                          Force est de constater que dans les mois qui ont suivi Pearl Harbour l’US Navy a été infoutue de protéger efficacement l’espace pacifique. Défaites à Singapour, Guam, Hongkong, Wake, l’île de Palau, Clark-Field, au nord de Manille, etc, etc. Le point d’orgue étant la perte des Philippines début 1942 avec la fuite honteuse de Mac Arthur.

                          Là encore, n’importe quoi. Il suffit de consulter une carte du Pacifique de cette époque pour voir que les forces US basées autour de Pearl harbor étaient bien plus éloignées de la zone des combats du sud-Est Pacifique que les Japonais. D’autre part, les pertes de Pearl Harbor permettaient encore moins à l’amirauté de venir contester la flotte Japonaise loin de ses bases. La seule stratégie possible sera dans un premier temps de contenir l’ennemi, ce que Nimitz fera très bien. Dans ce cadre, les pertes dans les Philippines et plus au Sud sont inévitables, d’autant que l’ABDA anglo-Hollando-Australienne sera écrasée par les japonais

                          Je t’assure. L’amirauté de 1941 était vraiment nullissime.

                          Ton raisonnement nullissime ne s’appuie sur rien de sérieux. Décevant de ta part.


                          • bluerider bluerider 15 octobre 2010 23:40

                            un article de notre site d’information reopennews publié cet été :

                            Robert Stinnett, 11 septembre : d’un pearl Harbor à l’autre...

                            http://www.reopen911.info/News/2010/08/18/7-decembre-1941-pearl-harbor-la-aussi-la-verite-progresse/

                            bonne lecture.

                            Robert Stinnett est un homme admirable.

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