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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Quand on est proprio, on est riche ?

Quand on est proprio, on est riche ?

Quand on est proprio, on est riche ? Robert Guédiguian, cinéaste de films attachants comme Marius et Jeannette, Le Promeneur du Champ-de-Mars et La Ville est tranquille, se pose cette question-là, entre autres, dans sa dernière moisson filmique : Les Neiges du Kilimandjaro, en salles depuis le 16 novembre. Sur fond de lutte des classes et de conflit entre générations, ce réalisateur de gauche fait de la politique avec son cinéma et porte un regard plein d’acuité sur notre société contemporaine, plongée en pleine crise économique qui la fait vaciller sur ses bases et son système de valeurs, financières et surtout morales. Qui sont les pauvres d’aujourd’hui ? Et les riches ? Où situer le curseur du seuil de pauvreté ou du début de la richesse ? Est-on blindé si l’on possède une maison, une retraite et un petit pécule en vue de s’offrir une escapade exotique d’une semaine au pied du Kilimandjaro ? A l’en croire Christophe, le jeune ouvrier du film, interprété par Grégoire Leprince-Ringuet, il semblerait que oui : il voit en Michel, le vieux délégué syndical campé avec conviction par Jean-Pierre Darroussin, un… ennemi. Il décide de les dépouiller, lui et sa femme. Après les avoir agressés et ligotés dans leur propre maison, située dans le quartier populaire de l’Estaque (Marseille), le jeune voyou leur prend une cagnotte de 5000 €, reçue pour leurs trente ans de mariage, deux billets d’avion pour la Tanzanie ainsi que leurs cartes de crédit. La scène est violente, relevant du braquage pur et simple.

Or, stupeur et tremblements chez ces « prolos marseillais », au seuil de leur retraite, ils découvrent – attention spoiler – que ce jeune voleur n’est autre qu’un des leurs. S’ensuit alors un suspense moral qui fait évoluer les victimes du film (Jean-Pierre Darroussin & Ariane Ascaride, Gérard Meylan & Marilyne Canto) d’un réflexe répressif (« J’ai envie de le tuer cet enfoiré. Je veux qu’il prenne un maximum. », dixit Raoul) à une prise de conscience morale doublée d’une réflexion citoyenne - Marie-Claire (Ascaride) : « Mais je m’en fous, qu’il soit puni ou non, moi ce que je veux, c’est comprendre. Je pourrais aller mieux quand je saurais ce qui s’est passé. ».

Les Neiges du Kilimandjaro, titre inspiré par la chanson française créée en 1966 par Pascal Danel, est un film réaliste qui prend alors des allures de fable sociale. Comment en est-on arrivé là ? Comment se fait-il que des ouvriers, ayant bossé toute leur vie pour s’offrir un semblant de confort (des côtelettes, des sardines et des saucisses dans leur jardin) puissent passer désormais, aux yeux d’autres pauvres gens, pour des « bourgeois bien installés » au point d’être volés et frappés ? Dans notre société fragmentée, au sein de laquelle certains politicards, pour mieux régner, se complaisent à orchestrer divisions et oppositions binaires entre les gens, le syndicalisme bat de l’aile, l’individualisme a pris le pas sur le collectif. Et les repères sont de plus en plus brouillés : pour un chômeur, il n’est pas impossible qu’un smicard puisse être privilégié ; et pour le jeune ouvrier licencié du film, Christophe, les Raoul (Meylan) et autres Michel (Darroussin) lui apparaissent bientôt comme des nantis parce qu’ils ont une maison et une retraite. On trouve toujours sur son chemin plus pauvre que soi, c’est ce que nous rappelle Guédiguian avec ses Neiges du Kilimandjaro qui ont failli s’appeler Les Pauvres gens, en hommage au poème éponyme de Victor Hugo.

Michel, le vieux syndicaliste, ça le travaille qu’on puisse le prendre pour un bourgeois. Sur sa terrasse baignée par le soleil méditerranéen, il demande à sa compagne Marie-Claire ce que le couple qu’ils formaient à 20 ans penserait de ce qu’ils sont devenus : sont-ils toujours des idéalistes engagés et courageux ou bien sont-ils devenus, au fil du temps, des bourgeois qu’un certain contentement de soi a fini par endormir, voire anesthésier ? Lui qui avait fini par se prendre pour un héros voit sa bonne conscience « gauchiste » en prendre un coup. Car son agresseur est loin d’être un abruti. Lors d’une confrontation entre Michel et Christophe, ce dernier n’est pas à court d’idées pour lancer des propositions factuelles qui auraient pu éviter les licenciements en série. Lorsque le jeune s’insurge contre la méthode des syndiqués visant à sauver l’entreprise - un tirage au sort des futurs chômeurs -, il fait figure, aux yeux du vieux représentant syndical, de révélateur, il lui ouvre les yeux, en le poussant dans ses propres retranchements et contradictions. Ce jeune homme violent est certes ingrat (il a la mémoire courte, ignorant tout de ses aînés qui se sont battus pour que des gars comme lui trouvent du boulot et puissent avoir des droits via les avancées des luttes ouvrières de 1936 et 1981), il n’en est pas moins un citoyen animé par une colère saine. En tout cas, il est moins amorphe que les autres jeunes du film – les enfants des « héros » - qui, avec leurs rêves petit-bourgeois (lotissement avec vue sur mer et saucisses et pastis à gogo), font du surplace. Ils ne bougent pas. Comme s’ils avaient complètement renoncé, par paresse, à faire bouger les lignes. 

Michel et Marie-Claire, eux, décident de bouger au point d’agacer leurs enfants endormis, justement. Marie-Claire choisit de prendre soin des deux frangins du jeune voleur emprisonné, complètement livrés à eux-mêmes. Et Michel lui emboîte bientôt le pas en proposant à sa femme d’héberger chez eux ces deux gamins en perdition. Séparément, le mari et la femme ont eu la même idée généreuse. Séquence émotion, le cinéaste, narrateur expérimenté sachant ménager les rebondissements de son intrigue, nous attrape dans ses filets de conteur affable. A l’UGC Odéon (Paris), nous étions plus d’un spectateur à verser une larme devant cette scène poignante d’un couple qui décide d’aller outre son traumatisme (le braquage brutal) afin de venir en aide à de jeunes démunis. C’est ici, via cette fin mettant en avant l’entraide communautaire, que Guédiguian se réfère directement aux Pauvres gens d’Hugo : ils n’ont presque rien mais sont prêts à le partager parce que c’est le cœur qui les guide. Dans le poème de l’écrivain humaniste, un pêcheur annonce à sa femme sa décision d’adopter les deux enfants de la voisine, qui vient de mourir : « Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche. C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ca te fâche ? – Tiens, dit-elle, en ouvrant les rideaux, les voilà ! ». Au passage, le fabuliste Guédiguian nous rappelle, avec ses « saint Vincent de Paul de l’Estaque », la vraie noblesse du cœur et les vertus citoyennes salvatrices que sont le vivre ensemble, l’engagement, la vigilance politique, la solidarité, la fraternité, la bonté et l’amour avec un grand « A ».

Bien sûr, du côté des cyniques, on pourra rire de tout ça et trouver que la barque des bonnes intentions est bien chargée ; ainsi une lectrice de Télérama écrivait ceci en page 8 du n°3229 : « Personne pour dire qu’il est lent, lourd et tarte, ce film niais de Guédiguian. Ca joue mal, ça sonne faux, les dialogues sont ennuyeux, la musique sirupeuse. Ah ! la Pavane pour une infante défunte, double dose. Ah ! la scène de l’anniversaire de mariage, yeux mouillés, et les invités qui chantent faux exprès !!! N’est pas Ken Loach qui veut, et décidément les bons sentiments ne font pas les bons films. » Stop ! Il faut dire à cette chère Cathy de Nogent-sur-Marne qu’il arrive que les bons sentiments produisent de bons films, telles ces Neiges du Kilimandjaro ; du 4 sur 5 pour moi. L’émotion, à fleur de cœur, n’empêche point la réflexion et la lucidité. Et le cinéaste populaire Robert Guédiguian, avec sa cuisine cinématographique toute simple (narration classique, mouvements de caméra limités, lumière naturelle, grain de l’image), n’a rien à envier, question authenticité, à ses confrères britanniques que sont les Loach, Leigh et autres Frears. Enfin, précisons que Jean-Pierre Darroussin, qui joue pour la 2e fois cette année un travailleur licencié (il jouait un cadre renvoyé de sa boîte dans De bon matin de Jean-Marc Moutout), livre ici une prestation remarquable, tout à fait digne d’une récompense style César du Meilleur acteur. Bref, espérons que l’Académie des Césars pensera à lui, que ce soit chez Guédiguian ou chez Moutout, pour les nominations à venir parce qu’il le vaut bien.  


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21 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 12 décembre 2011 10:20

    Bonjour, Vincent.

    Etonnant, ce 3e volet sur le même film. Tellement détaillé qu’il en devient presqu’inutile d’aller le voir.

    Personnellement j’ai bien aimé cette « fable sociale » (c’en est une, en effet) même si la lectrice de Télérama a raison de critiquer la trop longue scène de l’anniversaire de mariage, ponctuée par un choeur à la limite du grotesque tant les acteurs se forcent à chanter faux.


    • Ariane Walter Ariane Walter 12 décembre 2011 10:31

      Hé, cher Vincent, tu postules , avec cet article ,à un poste de rédacteur chez télérama ?
      Car il n’y a qu’eux, quand ils présentent une critique de film, pour te raconter tout, de A à Z, t’interdisant toute découverte !
      Et là, tu fais fort !
      Il manque quand même la couleur du maillot de bain des gosses, quand ils sont au bord de la plage ! (Rouge passé ?)

      A mon goût, c’est un film plaisant quand il détaille « le bonheur des gens simples ». Quant à la réflexion politique, oui, elle est lourde.
      Mais qui va aller le voir , maintenant , avec ton article qui dit tout ? Grrrrrrrrrrrrrrrrrr


      • Vincent Delaury Vincent Delaury 12 décembre 2011 10:35

        Ariane, bonjour, m’enfin !, j’ai glissé un « attention spoiler » ! smiley


      • Ariane Walter Ariane Walter 12 décembre 2011 11:47

        je n’aurai pas perdu ma journée ! j’aurais appris ce que signifie « attention spoiler ! »
        voilà une expression qu’il faudrait utiliser en politique. ex :

        Bayrou est à 13% !
        Attention spoiler !
        mais c’est un sondage bidon comme tous les sondages !

        Pour ne pas gâcher les espérances de ses partisans !!


      • lsga lsga 12 décembre 2011 11:50

        Deux remarques :


        1. Le mode de vie petit bourgeois consumériste va disparaitre. Ni l’économie ni l’écologie ne vont plus permettre d’avoir un pavillon de bof en banlieue à chauffer tout l’hiver, d’avoir une petite voiture dégueulasse pour faire 50Km tous les jours pour aller bosser, d’avoir un femme infidèle qui claque des milles et des cents pour acheter chaque année des fringues moches fabriquées par des semi-esclaves en Chine, et d’avoir des sales gosses pourris gâtés racistes qui sont déjà de droite avant de savoir parler (si papa maman était syndicalistes, ils voteront Herr François Hollande pour leur faire plaisir). Tant qu’à partir en vacances à l’autre bout de la planète pour voir le spectacle désolant des neiges du Kilimandjaro fondre à cause entre autre du Kérosène des avions et de la conneries des touristes petits bourgeois occidentaux....

        2. Si l’Extrême Gauche faisait convenablement son travail, le prolo de base n’ignorerait pas la différence entre la dichotomie pauvre/riche et prolétaire/bourgeois. Certes, comparés au prolétariat émigré ou même mondial, le salarié français qui a connu les 30 glorieuses passe pour un riche (faut dire, à lui tout seul, il bouffe 3 planètes). Bien entendu, le fait qu’il adhère pleinement au modèle de vie bourgeois aggrave son cas (d’où le terme : petit bourgeois). Toute fois, il reste un salarié, et est donc dans le même camp que le plus pauvre des prolétaires ou le plus friqué des ingénieurs. 




        • bluerage 12 décembre 2011 12:38

          Isga, ta reflexion décidément est d’un vide sidérant qui donne une idée de l’infini, tu te comportes comme le soldat de Clovis, celui qui décide que s’il ne peut avoir le vase, son chef ne l’aura pas, tu mériterais presque de gagner au loto pour te voir penser comme un « salaud de droite »


        • lsga lsga 12 décembre 2011 14:53
          De quoi tu parles ?
          Dans le point 1, je fais simplement remarquer que le style de vie médiocre, égoïste mais à peu près confortable de la classe moyenne supérieure française va s’éteindre pour des raisons économiques et écologiques. Quand le litre d’essence sera à 5€ et que les prix du gaz auront triplés, zoront l’air malin avec leur bagnole et leur pavillon de banlieue... Un conseil : pensez à vendre avant que le marché du pav ne s’écroule, rapprochez vous de votre lieu de travail, des transports en commun, et du chauffage collectif. 

          Dans le point 2, je rappelle précisément qu’il n’y a pas de réelle opposition entre smicard à mi-temps et ingénieur à 5.000€/mois.


          http://www.dailymotion.com/video/xiwccv_guy-debord-1-4-in-girum-imus-nocte-et-consumimur-igni_news&start=240

          «  Ce sont des salariés pauvres qui se croient des propriétaires, des ignorants mystifiés qui se croient instruits, et des morts qui croient voter. Comme le mode de production les a durement traités ! De progrès en promotions, ils ont perdu le peu qu’ils avaient et gagné ce dont personne ne voulait. Ils collectionnent toutes les misères et les humiliations de tous les systèmes d’exploitation du passé, ils n’en ignorent que la révolte.


            Ils ressemblent beaucoup aux esclaves, par ce qu’ils sont parqués en masse, et à l’étroit, dans de mauvaises bâtisses malsaines et lugubres, mal nourris d’une alimentation polluée et sans goût, mal soignés dans leurs maladies toujours renouvelées, continuellement et mesquinement surveillés, entretenus dans l’analphabétisme modernisé et les superstitions spectaculaires qui correspondent aux intérêts de leurs maîtres. Ils sont transplantés loin de leurs provinces ou de leurs quartiers, dans un paysage nouveau et hostile, suivant les convenances concentrationnaires de l’industrie présente. Ils ne sont que des chiffres dans des graphiques que dressent des imbéciles. Ils meurent par série sur les routes, à chaque épidémie de grippe, à chaque vague de chaleur, à chaque erreur de ceux qui falsifient leurs aliments, à chaque innovation technique profitable aux multiples entrepreneurs d’un décor dont ils essuient les plâtres. Leurs éprouvantes conditions d’existence entraînent leur dégénérescence physique, intellectuelle, mentale. »
          Guy Debord, In Girum


        • bluerage 12 décembre 2011 15:50

          Je dis que ton égalitarisme c’est du n’importe quoi, parce qu’il y a des gens qui sont des saints et d’autres des ordures, des gens biens et des cons, des généreux et des égoïstes, on est tous différents, théoriquement égaux devant les lois mais ton cauchemar communiste du HLM pour tous c’est de la m...

          Et puis il y a les méritants qui se battent pour être à l’aise économiquement et il y a les marginaux incapables de tenir un jour de boulot et qui pensent que le vol c’est la solution.

          Arrête un peu tes délires de mauvaise science fiction et ouvre les yeux, même si je sais qu’il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.


        • lsga lsga 12 décembre 2011 16:11

          « Je dis que ton égalitarisme c’est du n’importe quoi »

          Tu parles à qui franchement ? Où ai-je parler d’égalitarisme ? Je ne suis pas égalitariste... ça t’arrive de répondre aux gens ?

          « il y a les méritants qui se battent pour être à l’aise économiquement  »
          Tu devrais regarder le lien vers le Ingirum de Guy Debord (c pas moi, c Guy Debord) :
          http://www.dailymotion.com/video/xiwccv_guy-debord-1-4-in-girum-imus-nocte-et-consumimur-igni_news&start=240

          Ce confort économique dont tu parles est très relatif... Et de toute manière va disparaître pour des raisons économiques et écologiques (c là dessus que tu dois me contredire, je ne dis rien d’autre...)


          « il y a les marginaux incapables de tenir un jour de boulot et qui pensent que le vol c’est la solution. »
          Bwé... pas très nombreux quand même ceux là smiley T’en connais beaucoup franchement ?

          « Arrête un peu tes délires de mauvaise science fiction et ouvre les yeux, même si je sais qu’il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. »
          Alors, comme tu peux le voir, pour te contredire je te cite : c’est parceque je suis de bonne fois. Je sais débattre. Vas-y essaye : cite moi et contredit moi. 

          Pour t’aider, je te rappelle mes arguments principaux :

          1. Le mode de vie de la classe moyenne supérieur (American Way of Life) va disparaître : l’augmentation du coût des énergies et la crise économique va les laminer.

          2. Les salariés les plus fortunés ont les mêmes intérêts que les salariés les moins fortunés : un code du travail qui protègent les salariés, un système social fort qui protège leurs enfants, et qui assure leur santé et leur sécurité. 

          vala. Je n’ai rien dit d’autre.



        • bluerage 12 décembre 2011 18:09

          Pour reprendre tes deux derniers arguments

          1 je suis d’accord que tous les salariés ont les mêmes intérêts mais il n’empêche que je ne jetterai pas la pierre à un ingénieur qui a une piscine si avant il a galéré et étudié comme un dingue pour en arriver là.

          Pour l’american way of life ça n’a rien à voir, et d’ailleurs ça ne durera pas vu le nombre de pauvres en hausse constante, rassure toi donc sur ce point. Mais regarde en Franc, tous ces bobos qui soit disant se proclament écolos et qui roulent en 4x4 ou qui font des voyages en avion (bravo le bilan carbone), dis toi bien que les donneurs de leçons sont bien trop souvent les mêmes que ceux qui fautent...

          Bref je pense que la croissance à tout crin que tes potes et toi promouvez par l’immigration illimitée est une impasse, seule une décroissance légère peut nous permettre d’améliorer à terme nos conditions de vie et l’espoir que cette planète ne finisse pas en un cimetière..


        • lsga lsga 12 décembre 2011 18:51

          Wwaooohhh... 


          Donc en fait on est d’accord ? Tu m’as juste agressé gratuitement ? parce que je n’avais absolument rien dit d’autre que les deux points concédés. 

          « la croissance à tout crin que tes potes et toi promouvez par l’immigration illimitée est une impasse »

          humm... en fait tu es un crétin du FN... Tout s’explique. Je ne suis pas un promoteur de la croissance à tout crin, et encore moins de l’immigration illimitée. Tu auras bien remarqué que je promeus un changement du mode de vie... 

          Par contre, Lepen ne promeut pas du tout la décroissance :

          Mais ne t’inquiète pas, la décroissance va se faire, et elle va pas être légère :




        • bluerage 12 décembre 2011 19:55

          Ah ah, ça y est, quand on dit que l’immigration à tout crin n’est pas la solution, on voit bien d’ailleurs certains problèmes qu’elle comporte, on est du FN, y a pas à dire , avec des génies comme toi l’extrême gauche n’a pas de soucis à se faire...

          Après va t’étonner qu’elle fasse 5 pour cent en tout aux élections, c’est rassurant de savoir que l’on a que 5 pour cent de zombies dans ce beau pays


        • lsga lsga 12 décembre 2011 21:55

          L’extrême gauche n’a pas besoin d’être élue. Elle ne prétend pas prendre le pouvoir dans le cadre des élections bourgeoises mais dans celui d’une révolution. 5%, ça suffit largement pour prendre le pouvoir le moment venu (cf : Tunisie, Egypte...), à condition de ne pas commettre l’erreur de redonner le pouvoir ensuite aux 95% d’imbéciles passifs et réactionnaires (cf : Tunisie, Egypte...)


          Sinon quand on croit que l’immigration fait partie des ’grands’ problèmes actuels, oui, on est un crétin du niveau du FN quand on est pas simplement un crétin du FN. 

          Pas étonnant que tu ne sois même pas foutue de lire un post et d’y répondre : tu préfères fantasmer ce que l’autre n’a pas dit. 

        • bluerage 13 décembre 2011 07:23

          je crois que c’est plutôt toi l’abruti qui fantasme sur une revolution qui ne viendra pas comme certains qui attendent encore le messie, de toutes façons tu n’est qu’un minable qui sous prétexte de monde égalitaire veut descendre tout le monde à son niveau, mais compte pas sur moi pauvre nouille, je n’ai pas de bathyscaphe pour descendre aussi bas, je te souhaite de trouver un jour la lumière car dans ta tête ça doit être un bel enfer, ouille ouille ouille lol


        • lsga lsga 13 décembre 2011 14:58

          Alors, les mondes égalitaires m’intéressent autant que les culottes de Bernadette Chirac. Je ne suis pas idéaliste, je ne me bats pas pour un monde meilleur. L’égalitarisme, je n’y crois pas. 

          Tu me traite de nouille, mais tu es une nouille. En effet, il nous a fallu échanger pratiquement 4 post pour que tu comprennes seulement ce que je disais de manière simple et claire dès le premier post (mode de vie petit bourgeois n’est pas si agréable qu’on le prétend et va disparaître pour des raisons économiques et écologiques, pas de conflits d’intérêt entre les différentes couches du salaria).

          Concernant les révolutions, qui vivra verra. Mais les conditions se réunissent petit à petit.


        • foufouille foufouille 12 décembre 2011 12:38

          Est-on blindé si l’on possède une maison, une retraite et un petit pécule en vue de s’offrir une escapade exotique d’une semaine au pied du Kilimandjaro ?

          on est pas a plaindre


          • velosolex velosolex 12 décembre 2011 13:17

            N’est pas Ken Loach qui veut ?
            Bon, il faudrait alors faire aussi un article sur Ken Loach, qui est parfois lui aussi très lourdingue, et n’arrive jamais bien à tenir sa composition filant sur le sirupeux, après très souvent des entames très prometteuses.
            Le cinéma de Guédiguian est tout de même bien sympathique, même s’il ne se départ pas d’une certaine marque de fabrique, comme le fait d’utiliser les même acteurs, donnant ainsi l’image d’un certain corporatisme, et d’une difficulté à varier les effets convenus.


            • Aldous Aldous 12 décembre 2011 13:29

              Ben ça dépend du pays où on est proprio.


              • LE CHAT LE CHAT 12 décembre 2011 15:31

                proprio d’un 300m2 dans le 16eme ou d’une ruine au fond de la Creuse , c’est pas excatement pareil.....


                • Vincent Delaury Vincent Delaury 12 décembre 2011 19:31

                  LE CHAT, je ne vous le fais pas dire ! smiley 


                • KeVal ? 15 décembre 2011 10:51

                  Article qui paraphrase le film... et ses intentions déclarées ... Bon
                  On sait tout ça, on n’entend, on ne lit que ça sur ce film
                   
                  « d’un couple qui décide d’aller outre son traumatisme (le braquage brutal) afin de venir en aide à de jeunes démunis. » Pour un point de vue plus riche et plus documenté sur le traumatisme présent dans ce film :

                  http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/les-neiges-du-kilimandjaro-104989



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