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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Sauvons le cinéma public !

Sauvons le cinéma public !

Des salles de cinéma à 5 € la place...C'est parfois une réalité.

Des films variés, un ciné club et aussi des films qui sont sortis il y a peu de temps,.... le film est projeté sans une once de publicité : c'est un rêve....

Oui mais les grands groupes financiers ne voient pas tout ceci d'un bon oeil....

Sauvons le cinéma public !

Le cinéma en France se porte mieux avec une progression du nombre d'entrées de plus de 10% en 10 ans et plus de 206 millions d'entrées en 2010, les chiffres de 2001 vont arriver.

De plus en plus de grandes salles, des multiplex, s'installent à la périphérie des villes, tout près des très grandes surfaces.

Mais sur les 5000 salles (écrans), le cinéma public, subventionné, qu'il soit municipal ou en régie, représente encore 2000 salles.

Des cinémas associatifs, sans buts lucratifs essayent aussi de résister.

Ces salles diffusent, à côté des projections des films grand public des films de jeunes auteurs moins connus et organisent des soirées ou matinées « ciné club » avec des films art et essais.

Les Municipalités ou Conseils généraux qui poursuivent cette action culturelle veulent maintenir une accessibilité aux salles au plus grand nombre et faire découvrir de nouveaux films à un large public.

Dans ma commune, le cinéma municipal est fort apprécié par les habitants de la ville et au-delà par ceux de l'agglomération :

  • la programmation est riche et variée avec une ouverture à tous les publics ;

  • des projets cinéma sont conduits en partenariat avec les écoles ;

  • le prix d'entrée est modeste : 5 € la place, 3 € pour les enfants et 3,5 € pour les plus de 60 ans.

La volonté politique de l'équipe municipale et le soutien apporté par la population à la mise en œuvre de ce projet culturel, permet de maintenir le cap.

Rien n'est définitivement acquis car le libéralisme, soutenu par l'Union Européenne « veille au grain » : c'est à dire permettre aux grands groupes de ramasser un maximum de profits

De grands groupes industriels qui interviennent dans la production, la distribution et l’exploitation ont publiquement attaqué les cinémas publics, remettant en cause leur travail, leur statut ainsi que leur mode de financement.

Ils s'appuient bien naturellement sur les principes de l'Union Européenne qui impose là aussi sa fameuse règle de « la concurrence libre et non faussée »

Les groupes financiers à but lucratif demandent d'obtenir le monopole absolu de la diffusion des films....

En Seine Saint Denis, ils ont engagé des recours contre deux cinémas : le « Méliès » de Montreuil et le « Bijou » à Noisy le Grand... Ils ont perdu leurs recours mais ils reviendront à la charge.

S'ils obtiennent satisfaction, les salles non commerciales seront privées des films dits d'appel et même d'autres avec comme conséquences, des difficultés pour ces salles.

Les enjeux culturels, sociaux et démocratiques sont énormes....

Dans le cas où ces grands industriels atteignaient leur but, ce serait la fin de la diversité culturelle, le règne du cinéma formaté et la fermeture des seules salles de proximité, accessibles.

Jean-François Chalot


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4 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 20 janvier 2012 09:47

    Bonjour, Chalot.

     

    Le problème des salles indépendantes, et plus encore, parmi celles-ci, des salles labellisées Art et d’Essai, est dans la programmation. Car il est évident que ces salles associatives ne peuvent équilibrer leurs comptes qu’en intégrant dans cette programmation la diffusion de quelques films commerciaux.

     

    Ancien administrateur d’un cinéma classé Art et Essais, mais aussi Recherche (une rareté) dans une ville du Finistère, j’ai bien connu ce problème, aggravé de surcroît par un projet d’implantation d’un multiplex qui, par chance, n’a jusque là pas réussi à s’imposer.

    A l’évidence, si les distributeurs assèchent ces cinémas indépendants en films commerciaux, ce sera la mort de ces salles dont certaines ont pourtant des décennies d’existence. Avec à la clé, de grandes difficultés pour la diffusion de nombreux films A&E ou Recherche dont le public est parfois très limité.

     

    C’est pourquoi il faut, partout où c’est possible, lutter pour la sauvegarde de ces cinémas, faute de quoi ce sera une nouvelle bataille perdue face au libéralisme et à l’appétit des industriels pour qui le 7e art n’est qu’une source de profits !

     


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 20 janvier 2012 14:14

      Oui Fergus,
      il y a urgence à défendre les salles de cinéma indépendantes. les mulltiplex sont une réussite commerciale, pour autant ils ne permettent pas la diffusion d’un cinéma art & essai.
      La France est le pays au monde qui posséde le plus grand nombre d’écrans par habitants.
      ce n’est pas pour rien que nous sommes encore un des rares pays à produire un cinéma conséquent qui trouve sa place aux côtés de l’envahissant (mais talentueux parfois) cinéma américain.
      http://www.over-blog.com/profil/blogueur-984719.html



    • PATRICE T PATRICE T 20 janvier 2012 15:28

      Habitant la petite ville de Vaux le Pénil dans le 77, il y a une une magnifique salle de spectacle et de cinéma. (photo du texte de JFC)
      Une salle à dimension humaine où la convivialité est la règle, où tous les artistes qui y sont venus ont trouvé une ambiance chaleureuse et un public non blasé mais cependant averti.
      Mais parlons cinéma : ces petites salles avec leur programmation en décalé (si je peux le dire ainsi) permette au public de « passer à côté d’un film raté ou moyen, porté par une promotion outrancière parfois », mais à l’inverse, de « ne pas raté un petit bijou cinématographique », lorsque le bouche à oreille, le réseau cinéphile a fait son oeuvre.
      Président d’une association, je suis aussi très heureux d’avoir établi un partenariat avec le Cinéma de « La Grange » de la Ferme des Jeux, et réalisé avec ses gestionnaires et la ville, de belles opéations « rencontres » et aussi d’avoir amené au cinéma, un public qui n’y serait probablement jamais allé pour certain.
      Il faut absolu préserver ces salles, et remercier les municipalités ou les associations qui les gèrent et contribuent à maintenir, somme toute, un lien social important.


       


      • CHALOT CHALOT 20 janvier 2012 16:12

        A Vaux le Pénil, le cinéma municipal va installer le numérique.
        C’est le seul dossier sur lequel il y a unanimité au conseil municipal : la droite votre le projet et le budget !

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