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« Traîne pas trop sous la pluie » Richard Bohringer tel quel à L’Atelier

« Je ne suis pas un gars de la syntaxe. Je suis de la syncope ». Tout est dit !… Richard Bohringer pénètre sur la scène du Théâtre de l’Atelier ; il est environ 19h00 ; dans une heure et demie au plus tard, il devra laisser place au spectacle suivant.

En fin d’année 2015, c’est lui qui assurait cette deuxième partie de soirée en compagnie de sa fille Romane pour « J’avais un beau ballon rouge » où père et fille se retrouvaient dans l’exaltation de la rémission récemment annoncée, bien au-delà de la violence de la maladie qui l’avait frappé en 2014.

Aujourd’hui Richard, en reprenant son one man de 2010, réinventé chaque soir en fonction du public et des vibrations dans l’air du temps, s’octroie une rédemption méthodiquement entretenue selon une discipline de vie que le Théâtre vient sublimer grâce aux « mots » avec lesquels il batifole tout en les vénérant comme le viatique absolu.

Le comédien fait son entrée, armé de petites bouteilles d’eau protectrices qu’il range soigneusement, tel un talisman, au pied du pupitre sur lequel trônent ses carnets de notes à consulter tout au long de la représentation en tant que fil conducteur d’une pensée qui vagabonde autant qu’elle cérébralise sa vision du monde en se réactualisant à chaque instant.

Ceux qui en sont déjà partis, Jacques Villeret, Philippe Léotard, Roland Blanche, Bernard Giraudeau s’installent en anges gardiens fantomatiques d’une mémoire plus que jamais sollicitée lorsqu’il s’agit d’évaluer la qualité des relations humaines.

Place donc aux extraits de « C’est beau une ville la nuit », son premier texte publié en 1988, ainsi donc que ceux de « Traîne pas trop sous la pluie » de 2009 que l’acteur alterne par des commentaires libres plus ou moins improvisés en une sorte de réflexion à haute voix adressée à l’imaginaire collectif.

Tout en appréciant le réconfort des prolongations à vie, l’auteur sortira d’ici deux mois un nouveau livre de souvenirs « Quinze rounds » dont la publication avait été différée précisément en raison de son état de santé précédent.

Pour l’heure, délibérément battant face à toute adversité, l’artiste touché mais point atteint fait front devant une salle comble toute acquise à celui qui lutte et jubile avec tant de panache, de verve et de malignité !

affiche / photo 1 © Astrid Bohringer

photo 2 © Alain Rousseau 

photo 3 © Theothea.com

TRAÎNE PAS TROP SOUS LA PLUIE - **.. Theothea.com - de & par Richard Bohringer - Théâtre de L'Atelier


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