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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Qui veut la mort d’Internet ? (nouveau livre)

Qui veut la mort d’Internet ? (nouveau livre)

Cet essai est une contre-utopie... « Dans un contre-monde où la gouvernance par la peur est devenue aussi banalisée que mondialisée, les terroristes sont devenus des complices autant que des coupables. La liberté de désinformation a été promulguée. »

Les « déla » sont à l’oeuvre : ils dénoncent, comme l’exige la citoyenneté. Les « récupérateurs » débarrassent sans pitié la société des derniers bastions de déviance : « Ceux qui ne pensent pas comme eux sont contre eux ». Parce que les derniers libres penseurs se sont réfugiés sur Internet les gouvernants ont décidé d’en finir... Un crime doit être commis ce soir, une épuration dont la conférence des 230 définira la méthodologie...

Réquisitoire cynique et contre-utopie, cet essai sans concession dénonce le meurtre annoncé d’Internet et donne un visage aux coupables. Il alerte sur le déterminisme totalitaire de nos sociétés actuelles dont les fondements sont la pire des choses : le mensonge (cf. le terrorisme et la cryptographie). juste pour rappeller à chacun, s’il en est encore temps, la phrase de Benjamin Franklin : « Ceux qui abandonnent une liberté essentielle pour une sécurité temporaire ne méritent ni la liberté, ni la sécurité »." Juste un ouvrage romancé oscillant entre la réalité et la fiction pour rappeler à tous qu’en 2002 un scandale éclata quand fut révélé, grâce à une fuite dans le New-York Times, que le Pentagone avait créé dans le plus grand secret à l’automne 2001 un bureau d’influence stratégique, l’Office of Strategic Influence (OSI) Sa tâche :"Organiser de vastes campagnes médiatiques qui pourraient inclure l’envoi aux médias étrangers de fausses informations". Quatre ans plus tard tout le monde semble se contenter de certification de la CIA pour valider l’authenticité de messages audios qui apparaissent sur le Net... avec des médias qui ont oublié l’usage prudent du... conditionnel, ne s’interrogent pas sur l’absence de vidéo, mais contribuent indirectement à criminaliser le réseau, présenté comme le nouveau support de com’ du terrorisme, legitimant un "toujours plus de la même chose" de contrôle... dessinant un Internet du : "tous coupables"... oubliant le conditionnel pour finalement nous promettre à tous la correctionnelle..

Qui veut la mort d’Internet Impact technologique et sociologique du 11 septembre ?

Un petit extrait de la fin de la conférence des 230 :

Participant54 : (Pleurant dans un coin de la salle)
Georges : « Qu’est-ce qui se passe mon vieux ? »
Participant54 : « Je n’y arriverai jamais »
Georges : « Mais si mais si »
Participant54 : (Larmoyant) « J’ai un peuple de gueulards vous savez »
Georges : « C’est vrai qu’avec les Français mon vieux on peut pas dire que vous soyez le plus verni ! »
Participant54 : « Putain de pays »
Georges : « Faut pas dire ça mon vieux, on est tous avec vous. »
Participant54 : « Je sais, mais je vous sentais si sûr, et les autres aussi... »
Georges : « Bien sûr qu’on va la crever cette saloperie ! »
Participant54 : « Vous voyez ! Vous êtes sûr de vous. »
Georges : « Mais il faut faire cela à votre rythme, vous pensez trop global ! Soyez cool »
Participant54 : « Je le sens pas »
Georges : « Mon vieux vous nous faites une petite déprime. (Lui tapant affectueusement sur l’épaule) Va falloir vous ressaisir on a besoin de vous vous savez ! »
Participant54 : (Jetant un regard reconnaissant) « C’est vrai ? »
Georges : « Bien sûr que c’est vrai, vous êtes même un rouage indispensable mon vieux ! »
Participant54 : « C’est gentil »
Georges : « Il n’est pas question de gentillesse, vous êtes un élément incontournable ! Si on baise les Français on baise le monde... »
Participant54 : « Olalalala ! Ça me met une sacrée pression. »
Georges : « Mais non on vous aidera ! C’est un beau challenge, et un vrai beau crime, être tendu est plus que normal ! C’est même souhaitable ! »
Participant54 : « Je me sens déjà mieux.... »
Georges : « Qu’est-ce qui pourrait vous rassurer, je veux dire vraiment vous rassurer... »
Participant54 : « En fait j’aimerais que tout soit fini que cette saloperie soit crevée ! »
Georges : « Et si je demandais au « nettoyeur » de vous aider. Hein ? Le nettoyeur... ça vous dirait ? »
Participant54 : « Vous le feriez ? »
Georges : « Bien sûr, et puis il a fini son boulot en Chine, croyez-moi là-bas ils ne mouftent plus ! Ils bougent plus une oreille les Chinois, et c’est déjà presque une version bêta d’« Internoster » ».
Participant54 : « Ce serait vraiment super »
Georges : « Bon je lui en touche un mot et il vous contacte »
Participant54 : (Reconnaissant) « Merci encore. »

J’espère que le livre vous plaira.

Qui veut la mort d’Internet ?
Impact technologique et sociologique du Onze septembre
Yannick Chatelain
Essai (broché). 224 pages. Paru en 06/2006

Moyenne des avis sur cet article :  4.2/5   (60 votes)




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6 réactions à cet article    


  • zen (---.---.137.107) 4 juillet 2006 08:38

    J’ai lu votre blog avec intérêt,même si je ne suis pas d’accord,par principe, avec un article qui fait la « promotion » d’un livre.J’invite cependant les agoranautes à lire l’interview de Yannick sur son blog,qui pose trés clairement,de manière bien argumentée, la question de la liberté d’expression sur le Net. Trés inquiétant ce qui peut nous arriver...et ce n’est pas un fantasme.


    • Chatelain (---.---.66.3) 4 juillet 2006 08:48

      Merci beaucoup Zen, rassurez vous je parteage votre point de vue, il est vrai que lorsque lon publie un ouvrage, la position est alors un peu ambigue, pour le faire connaitre, sans neanmoins avoir une position ostensiblement marchande, plus particulièrement sur des sites comme agora vox, comme tout auteur j aimerais bien sur avant tout qu’il soit lu, tellement le discours et les positions prisent par les politiques post 9/11 sont de mon point de vue de chercheur parfaitement aberrantes et non légitimées !(cf l interview sur mon blog à laquelle vous faites reference) il m ’arrive par ailleurs de mettre des ouvrages en ligne parfaitement free of charge :) pour compenser...

      merci beaucoup de votre interet, bien à vous,

      Yannick Chatelain


    • samira boudiba (---.---.233.221) 4 juillet 2006 09:07

      liberté d’expression : moi aussi je gueule souvent sur ma tv quand je vois le travail de certains journalistes, ils posent des questions souvent inutiles comme s’ils se devaient d’etre dans le médiocre pour etre entendus par les français, heureusement nous ne sommes pas dupes.

      on ne peut pas empecher l’expression des extremes qui contribuent malgré eux à cette période intermédiaire trop passionnelle pour etre dans le juste mais faut positiver, la liberté d’expression sur le net, c’est que le début violent de la plus grosse tribune de revendication, personne n’y pourra rien, personnellement je n’ai pas peur d’etre controlé, par les usa ou je ne sais qui


      • gibello (---.---.120.173) 4 juillet 2006 12:05

        Monsieur Chatelain,

        Vous occupez un poste stratégique à Grenoble Ecole de Management. Vous avez accès aux étudiants, vous pouvez influencer les programmes.

        Quelle est, par exemple, la part de l’Open-Source dans les logiciels que vos étudiants utilisent pendant leur cursus ? Que leur explique-t-on sur les enjeux de ce mouvement, et même sur les enjeux liés à internet, à la propriété intellectuelle et au partage du savoir ?

        Le marketing, c’est aussi les SI, les outils décisionnels, l’e-business... Il est facile, dans ce domaine, de céder aux sirènes des IBM, SAS, etc... Mais il est possible de faire autrement.

        En quelques clics sur le site de Grenoble EM, on se trouve face au mastère « SI et management », patronné par IBM, en partenariat avec le CIGREF, par exemple.

        Autrement dit, vous cautionnez si bien ceux qui veulent « tuer internet » (ou tout au moins le contrôler) que vous leur confiez l’enseignement à vos propres étudiants.

        Ce que nous faisons à l’Université et dans les Ecoles d’Ingénieurs dans le domaine du logiciel et de l’infrastructure (ce que je fais, personnellement, avec d’autres enseignants à l’UJF de Grenoble, par exemple), à savoir utiliser massivement l’open-source et sensibiliser les élèves à sa signification sociale, en leur faisant prendre conscience des conséquences possibles de leurs décisions, vous pouvez (devez ?) le faire, vous aussi, à votre niveau.

        Nous avons accès à l’éducation, nous pouvons parler aux futures élites, à la génération montante : alors faisons-le, pour que ces étudiants aient au moins tous les éléments pour choisir.

        L’éducation, c’est autre chose que mettre en avant les produits à la mode, même dans le marketing...

        Je me permets ici de reprendre la phrase de Steve Jobs, à l’attention de M. Sculley qu’il voulait débaucher chez Pepsi-Cola : « On vous donne l’occasion de changer le monde, et vous préférez vendre de l’eau sucrée ». Vous aussi, faites votre choix...


        • Chatelain (---.---.66.2) 4 juillet 2006 12:34

          Gibello, je vous invite a prendre connaissance de mon travail et de mes ouvrages. Cela aurait certainement pondéré votre post :) qui reflete (si vous me le permettez)une incomprehension totale du sens de mon ouvrage, que je vous invite à lire, vous verrez que votre point de vue n’est pas eloigné du mien, et rassurez-vous nos enseignements et les miens en particulier font une large place à l open source et à la culture du reseau, vous le constaterez en consultant mes autres écrits. mais j avoue neanmoins ne pas apprecier que mon institution soit prise à partie, quand il s’agit d’un livre qui releve d’une initiative personnelle, c’est un mélange des genre intellectuellement discutable. je pense que vous le comprendrez, ce n’est pas le lieu. Pour le reste je suis pret à tout entendre :) si tant es que le debat se fait en connaissance de mon livre et non sur un à priori avant lecture, auquel cas, le debat engagé sera vous en conviendrez difficile à construire :)

          bien à vous

          et vous avez mon mail, donc si vous etes sur Grenoble, un debat autour d’un café... à vous de voir...


        • Chatelain (---.---.66.3) 4 juillet 2006 14:22

          Bon un petit eclairage s’impose sur l’ouvrage il y a, au vu de quelques commentaires, quelques incomprehesions, la responsabilité de se faire comprendre incombant à l’emetteur je mets ci dessous un extrait de la preface de Jean Bruno Renard, professeur de sociologie à l ’université de montpellier, specialiste des rumeurs :

          Extrait de la preface de « Qui veut la mort d’internet » par Jean Bruno Renard Professeur en Sociologie

          - La politique-fiction

          Yannick Chatelain s’inspire en effet d’un genre littéraire contemporain bien identifié, celui de la contre-utopie. Ce sont des textes largement fictifs qui, à travers la description d’une société du futur, dénoncent l’évolution totalitaire de nos sociétés actuelles : par exemple Métropolis (1926) de Thea von Harbou (dont le mari Fritz Lang tirera un film célèbre), Le Meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley, 1984 (1949) de George Orwell et Fahrenheit 451 (1951) de Ray Bradbury. Suscités par la montée des dictatures puis par la guerre froide, les romans contre-utopiques avaient disparu pendant les décennies « utopiques » des années 1960 à 1980. Le retour actuel de la contre-utopie reflète les inquiétudes face à la mondialisation, dont l’Internet est un aspect. Ce n’est pas un hasard si le titre de cet ouvrage est une allusion claire au Big Brother du roman d’Orwell.

          Le livre de Yannick Chatelain s’inscrit également dans une lignée littéraire plus ancienne qui remonte aux philosophes des Lumières : sous un habillage fictif qui rend la lecture du texte très agréable, il s’agit d’informer le lecteur et, mieux encore, de le faire réfléchir. Fontenelle exposait ses idées sur l’habitabilité des autres planètes en conversant avec une marquise fictive (Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686) tandis que Montesquieu critiquait son époque à travers les observations de deux voyageurs orientaux imaginaires (Les Lettres persanes, 1721). Yannick Chatelain modernise la situation : l’entretien avec une marquise est remplacé par une conférence devant un public international de gouvernants, rythmé par l’accueil des participants, les tea breaks, un buffet garni et la classique séance de questions/réponses à l’orateur ! Relèvent aussi plus nettement encore de la politique-fiction les « mauvaises nouvelles » qui émaillent l’ouvrage comme autant de paraboles dénonçant l’usage totalitaire d’Internet. En revanche, tous les encadrés qui accompagnent la conférence fictive révèlent des faits réels et des informations vraies, recueillies dans la presse générale ou spécialisée, qui fondent l’inquiétude que l’on peut avoir sur les dérives totalitaires d’Internet : les germes d’une société de surveillance, de dénonciation, de contrôle social ou, plus perversement encore, d’auto-contrôle.

          Du bon usage de l’ironie Dès la lecture de la première page de cette « conférence » sur l’instauration d’un nouvel ordre mondial de l’Internet, on se rend compte que Yannick Chatelain adopte une rhétorique de l’ironie : il fait semblant de louer ce qu’il veut blâmer ; il se met apparemment du côté de l’ennemi, mais c’est pour mieux le dénoncer. Henri Suhamy décrit ainsi l’ironie : « L’ironie combat l’hypocrisie avec les armes de celle-ci, elle fait semblant d’être convaincue par l’imposture, elle entre dans son jeu pour la détruire. C’est une arme cruelle, car en simulant la rhétorique et même la pensée de l’adversaire, elle s’approprie son être, le dénude, le fait apparaître comme une mécanique transparente, unidimensionnelle, dérisoire. »3

          C’est pourquoi, à l’inverse, les opinions qui ont la sympathie de l’auteur sont énoncées à la fin du livre dans un tract, défendant un Internet libertaire, que les participants à la conférence piétinent, littéralement et symboliquement ! La distance que crée entre lui-même et son texte un auteur maniant l’ironie n’est pas sans danger. Son œuvre peut lui échapper, ses intentions être détournées. Que l’on se souvienne de la triste histoire du pamphlet de Maurice Joly, dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu ou La Politique de Machiavel au XIXe siècle (1865). Publié anonymement, ce texte critiquait le règne de Napoléon III au travers d’un plan de conquête du monde fictivement énoncé par Machiavel (déjà lui ! On ne s’étonnera pas que Yannick Chatelain cite fréquemment le rusé Florentin !). Or le texte de Maurice Joly fut plagié en 1900-1901 par la police secrète tsariste de Russie qui lui donna la forme tristement célèbre qu’on lui connaît aujourd’hui : le faux antisémite des Protocoles des sages de Sion, censé relater une réunion secrète de dirigeants juifs pour planifier leur mainmise sur le monde.

          j’espere que cet extrait tiré de la preface de mon ouvrage, évitera les meprises sur l’intentionalité de mon ouvrage, merci par avance a més futurs lecteurs et lectrices.

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