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Accueil du site > Culture & Loisirs > Sports > ATP 2017 : une saison, 5 questions !

ATP 2017 : une saison, 5 questions !

Après un exercice 2016 au dénouement surprenant, les meilleurs protagonistes de la planète-tennis sont à nouveau dans les starting-blocks à l'orée de cette nouvelle édition qui s'annonce comme l'une des plus ouvertes de ces dix dernières années. Mais que va-t-il se passer ?

En 2016, la plupart des observateurs de la petite balle jaune nous avait prédit un nouveau cavalier-seul du désormais ex-N°1 mondial : Novak Djokovic. Et jusqu’au terme de Roland-Garros, le début de saison a d’abord semblé leur donner raison. Mais force est de constater qu’in fine, avec le premier sacre d’Andy Murray à la clef, le sport nous aura encore une fois réservé une de ces surprises dont il a le secret. Alors, que peut-on réellement laisser présager pour cette nouvelle année ? Tour d’horizon en 5 questions.

Qui de Djokovic ou de Murray sera sacré N°1 en fin d’année ?

Finaliste aussi bien en Australie qu’à RG (à chaque fois battu par Djokovic), l’Ecossais paraissait voué à faire encore et toujours figure de doublure en 2016. Pourtant, à la faveur d’un sprint final rondement mené qui l’aura vu remporter 8 trophées dont Wimbledon, les J.O. et le Masters (en dominant son opposant serbe à la régulière pour la première fois en finale d’un tournoi majeur depuis 2013), le Britannique s’est emparé du sceptre planétaire pour la toute première fois de sa carrière. Alors, simple intérim ou début d’un véritable règne pour “King Andy” ? Difficile à dire, car sans rien enlever aux mérites du double champion olympique en titre qu’il est, on ne peut s’empêcher de penser que ce dernier a surtout bénéficié de la baisse de régime de Nolé pour pouvoir être enfin couronné.

En tout cas, une chose est sûre, 2017 nous promet une belle bataille au sein de ce duo de cadors. Et pour cause, les trajectoires inversées des deux hommes l’année passée vont très certainement peser lourd dans la balance de la saison à venir… De fait, après son départ-canon de 2016, Djoko devra défendre quelques 5700 points d’ici à Paris (RG). Jusqu’en mai, le Djoker a donc interdiction absolue de se rater sous peine de voir son seul grand rival s’échapper. En revanche, de l’autre côté, la problématique est totalement inversée : car sur le 2e semestre de la saison, Murray sera quant à lui dans l’obligation de protéger la colossale bagatelle de 6500 unités ! Bref, vous l’aurez compris : cette année, on risque fort d’assister à un formidable chassé-croisé entre les deux actuels monstres du circuit ATP.

Est-ce que Federer et Nadal peuvent encore s’imposer en GC ?

Depuis Roland-Garros 2014 (date du dernier succès de Nadal à RG), cela fait bientôt 3 ans qu’on se pose la même question : nos anciens galactiques des courts (31 titres du Grand-Chelem à eux-deux !) finiront-ils par retrouver le chemin de la victoire en tournois majeurs ? Ou bien leurs exploits font-ils désormais résolument partie du passé ? Evidemment, avec respectivement 30 et 35 printemps affichés à leurs compteurs, Rafa et Rodgeur ne sont clairement plus aussi fringants qu’auparavant. Et 2016 n’a pas manqué, si besoin était, de confirmer cet état de faits. De surcroît, les deux tennismen de légende se sont blessés chez eux, dans leurs jardins : Nadal à Roland et Fed à Wimbledon ! Tout un symbole… Malgré cela, les voilà repartis pour un tour. Le dernier ? Le bon ?

Après une saison blanche durant laquelle il n’aura pas remporté le moindre titre (une première depuis 15 ans), le maestro suisse y croît pourtant encore. Tant que son physique tiendra, il essaiera. Bien entendu, pour lui et ses milliers de fans, on ne pourrait rêver plus bel épilogue qu’un 18e titre en Grand-Chelem avant de remiser définitivement la raquette au vestiaire. Idem pour Rafa, qui n’a d’autre objectif que de décrocher cette fichue “décima” dont tout le monde lui parle sans cesse du côté de Palma. Néanmoins, soyons réalistes, même si cela reste possible et même dans leurs temples respectifs (Wimbledon et Roland-Garros), voir de nouveau l’un ou l’autre triompher cette année en GC relèvera de tout sauf de la simple formalité. Ceci dit, à l’expérience et avec un bon tableau, qui sait ? On peut toujours rêver…

A quoi s’attendre pour Del Potro : re-top ou re-flop ?

Longtemps handicapé par une blessure récalcitrante au poignet gauche qui aura nécessité pas moins de 3 interventions chirurgicales en 3 ans, Juan-Martin Del Potro a signé en 2016 un tonitruant retour sur le devant de la scène. Parti comme un diesel, l’Argentin a ensuite été l’auteur d’une superbe montée en puissance à partir du mois de juillet. Et en l’espace d’à peine 5 mois, à l’exception de Federer (absent), le phénix de Tandil a alors dominé au moins une fois chacun des cinq meilleurs acteurs mondiaux : Wawrinka à Wimbledon, Djokovic ainsi que Nadal aux Jeux Olympiques et enfin Murray puis Cilic en Coupe Davis… Le tout, couronné par la conquête d’une médaille d’argent à Rio, mais surtout par un premier sacre aussi épique qu’historique avec son équipe nationale en Coupe Davis. Fabuleux !

Hélas, avec ce joueur en cristal, on ne saurait augurer de quoi demain sera fait. De fait, alors qu’on piaffait d’impatience de le voir à l’oeuvre en terres australes, l’homme de la pampa a finalement déclaré forfait pour la première grande messe de l’année… Officiellement : pour mieux se préparer… Mais ne soyons pas dupes, cette version n’a pas convaincu grand monde et l’on se demande donc déjà si ce rendez-vous manqué n’est pas simplement l’expression d’une énième rechute pour JMDP. Ce serait dommage, car après avoir vu l’attachant Delpo faire pleurer Djoko à Rio, puis désarçonner Murray à Glasgow, le souvenir du flamboyant vainqueur qu’il fut à l’US Open 2009 a brusquement refait surface devant nous. Alors, effet CD ou nouveau coup d’arrêt ? Bien malin qui le sait.

Y aura-t-il un nouveau vainqueur en GC cette année ?

Celle-là, on se la pose pratiquement chaque année. En particulier au sujet de cette génération 1990 qui n’en finit pas de prendre son temps pour arriver enfin à maturité. Pourtant, quand on a vu débouler les Dimitrov, Raonic, Tomic et autre Janowicz, il y a déjà 5 ans de cela, on y croyait ! Ces ados-là étaient vite censés tout bousculer. Et face à la jeunesse, le BIG 4 aurait dû rapidement plier. C’était programmé ! Cependant, les années ont passé, et devant l’hégémonie imposée par leurs aînés, les gamins se sont tous cassés les dents… Des 4 joueurs précités, 3 (Dimitrov, Tomic et Janowicz) semblent d’ailleurs pratiquement d’ores et déjà résigné : ils ont pourtant essayé, mais ce n’est jamais passé. A leur décharge néanmoins, reconnaissons que le règne despotique de Djokovic en aurait découragé plus d’un.

Mais voilà, depuis 3 ans, un certain Wawrinka leur a montré la voie : la citadelle du BIG 4 n’est plus ce qu’elle était. Des 4 fantastiques, il n’en reste plus que 2 au sommet : Djoko et Murray, qui rejoindront d’ailleurs eux-aussi Nadal et Fédé dans le club des trentenaires cette année. Alors pourquoi pas ? Finaliste à Wimbledon l’an dernier, Raonic n’est certes pas le plus doué, mais c’est un acharné qui progresse d’année en année. Sur le papier, c’est clairement lui le mieux placé. A moins que le bain de jouvence ne nous vienne des Coric, Kyrgios, Thiem et autre Zverev ? Ces rookies-là ont démontré la saison passée qu’ils en avaient techniquement les qualités… Reste à franchir, physiquement et surtout mentalement, ce foutu palier sur lequel une génération entière semble pour l’heure toujours bloquée !

Lequel de nos Français sera le mieux placé ?

Cocorico… il en fallait bien une à leur sujet, non ? Bon OK, mais on va quand même s’y coller. Alors que peut-on espérer de nos meilleures raquettes en 2017 ? Disons-le clairement, niveau GC, ce sera encore râpé. Et quand on jette un oeil dans le rétro, cruel constat, ça commence sérieusement à dater… Car si Noah demeure le dernier vainqueur tricolore en GC (à RG en 1983), dans les autres majeurs, cela fait très longtemps qu’aucun de nos représentants ne s’est imposé. Preuve en est : à Wimbledon, Yvon Pétra fut le dernier Bleu à être titré, aux lendemains de la seconde guerre mondiale… en 1946 !!! Pire, en Australie et à l’US Open, il faut même remonter à 1928 avec les victoires des mousquetaires, Jean Borotra et Henri Cochet, pour retrouver trace des Français. En somme, une éternité…

Après, même si cela ne nous satisfait pas vraiment, on peut toujours se consoler en se disant : que la France est la nation la plus représentée dans le Top 100, que Gaël Monfils a signé la meilleure saison de sa carrière en 2016, que Tsonga bon an mal an est toujours là, que le revers magique de Richard Gasquet pourra toujours nous faire rêver ou bien encore que Lucas Pouille a quand même battu le dénommé Rafa l’année passée ! Bref, on vient de les citer, la place de N°1 gaulois devrait se jouer entre ces 4-là. Mais avant de se chamailler pour savoir qui sera le mieux classé à l’ATP, ces mecs-là feraient bien de se serrer une fois pour toutes les coudes autour du père Noah ! Parce que c’est bien beau de s'arracher pour gagner le 250 de Metz ou de Montpellier, mais nous ce qu’on veut c’est notre 10e saladier !

Lionel Ladenburger

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