Comme on se retrouve !
Il y a deux ans, au Stade Ernst Happel de Vienne, les ibériques étaient sortis vainqueurs d’un match qu’ils avaient dominé de bout en bout, supérieurs aux allemands qui avaient atteints la finale de l’épreuve non sans difficultés, battus par la Croatie (1-2), poussifs face au Portugal (3-2) en quart avant une demi-finale explosive contre la Turquie (3-2) où grâce à un exploit de Philipp Lahm à la toute dernière minute du temps réglementaire, c’est une Mannschaft mise en difficulté qui avait su éviter les prolongations.
Aujourd’hui, le rapport de force s’est quelque peu équilibré. Ce n’est pas que l’Espagne est moins flamboyante que prévu malgré sa défaite inaugurale contre la Suisse (0-1) mais la Roja semble moins inspirée, moins efficace. Un peu comme la France en 1998... La question Fernando Torres reste un vrai casse tête pour Vicente Del Bosque : laisser sur le banc la vedette des Reds, est-ce concevable ? Mais est-ce envisageable de le maintenir dans son poste de titulaire sans qu’il ne montre satisfaction, alors que Llorente a montré contre le Portugal qu’il avait tout à fait le niveau international ? Peut-on accepter que Fabregas reste sur le banc, alors que son intégration dans un 4-3-3 avec Villa dans l’axe, Iniesta à gauche et Pedro à droite voire Xavi mais qui jouerait plus reculé que son jeune coéquipier du Barça est tout à fait envisageable ?
L’Allemagne elle, a progressé. La politique de formation décrétée par Beckenbauer au lendemain des fiascos du mondial 1998 et de l’euro 2000, porte enfin ses fruits et la sélection concoctée par Joachim Löw a tous les attributs d’une potion magique. Des jeunes talentueux avec Khedira, Ozil, Neuer, Müller sans oublier Kroos et Badsturber sur le banc couplés à la vieille garde de la Mannschaft avec Klose, Podolski, Friedrich, Lahm voire même Schweinsteiger qui du haut de ses 25 ans a déjà accumulé l’expérience de toute une carrière : la voilà l’équipe flamboyante qui a mis quatre buts à l’Argentine et l’Angleterre ! Pratiquant ce qui s’apparente à du football total, les allemands ont mis K.O la défense argentine, perdue dans son marquage : Schweinsteiger, Lahm, Podolski et Klöse étaient omniprésents. De plus, Joachim Löw sait mettre en confiance ses joueurs : alors que Klose cirait les bancs du Bayern Munich et que Podolski végétait à Cologne, il a maintenu ses deux attaquants vedette en poste alors que tout les poussait vers les bancs, avant de récolter les fruits de cette décision.
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