• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > RDV de l’Agora > Mais qui a tué Maggie ? Shakespeare revu par William Karel

Mais qui a tué Maggie ? Shakespeare revu par William Karel

Dans son nouveau documentaire le cinéaste William Karel reconstitue la destitution de Mme Thatcher. Petit meurtre entre amis...

Avec Mais qui a tué Maggie ? documentaire diffusé sur France 2 , le cinéaste William Karel, invité des Rdv de l’Agora, revient sur la chute de Margaret Thatcher en novembre 1990.

A priori, il n’est pas terriblement passionnant de se remémorer une affaire anglo-anglaise de près de vingt ans d’âge dans laquelle le personnage principal, le premier ministre, n’était pas particulièrement populaire des deux côtés de la Manche.

Pourtant si. Karel a réussi-là un tour de force. Son film qui a obtenu début 2009 à Biarritz le Fipa d’argent est à voir toute affaire cessante.

En réunissant les principaux protagonistes, c’est-à-dire l’ensemble du gouvernement de l’époque (à l’exception de Margaret Thatcher, très malade), il dépasse les faits pour raconter d’une manière étonnamment vivante comment s’est tramée l’histoire de la destitution de la dame de fer.

En trois jours, du 20 au 22 novembre 1990, ce complot, mené dans les règles de l’art, aura abouti à l’éviction d’une personnalité politique internationale de premier plan. Chacun, y compris ses ennemis, la considérait pourtant comme invincible.


C’est seulement maintenant, en 2009, qu’en Grande-Gretagne les conservateurs commencent à imaginer qu’un jour ils pourraient reprendre le pouvoir. Enfin, le « psychodrame » Thatcher touche à sa fin ! 

Il y a près de vingt ans, en se débarrassant de la dame de fer, ils pensaient sans doute redorer à la fois leur blason ainsi que celui d’un gouvernement fâlot, éclipsé par leur chef autoritaire dont la dernière mesure, l’instauration de la Poll taxe, fit déborder le vase. Ils ignoraient alors qu’ils entamaient un long chemin de croix.

Congédiée malproprement du pouvoir en 1990, Margaret Thatcher s’est lourdement vengée. Même si elle a bien pris soin de placer son dauphin, John Major, à la tête du gouvernement, elle a en réalité ouvert un boulevard à Tony Blair.

Ce dernier n’a pas de mots assez tendres pour flatter la mémoire de Margaret Thatcher. Il a même souhaité des funérailles nationales lorsqu’elle disparaîtra. A part les membres de la famille royale, seul Churchill a eu droit à un tel honneur. Il est vrai qu’aujourd’hui dans les sondages la Dame de fer est considérée comme la personnalité politique préférée des Anglais…devant Churchill.

Le blairisme n’aura été qu’une forme de thatcherisme light. Margaret Thatcher aura effectuée le sale boulot avant lui : la fermeture des mines, les « dégraissages » dans la fonction publique », la « gestion » de l’affaire irlandaise et la mort de Bobby Sands
et de ses compagnons, la guerre des Malouines, la Poll Tax...

Tout ceci est rappelé en préambule du remarquable film que William Karel consacre à la Dame de fer et plus précisément à son éviction du gouvernement, du 20 au 22 novembre 1990.

Devant l’objectif de William Karel, cette affaire revêt des aspects grandioses. On se retrouve plongé dans une tragédie grecque ou, pour faire couleur locale, dans une véritable tragicomédie shakespearienne avec du sang, des larmes, des trahisons, mais aussi pas mal d’humour.

Pour réaliser ce tour de force William Karel, qui s’est déjà distingué avec Le Monde selon Bush (2004), a réuni un « casting » extraordinaire : tous les protagonistes, et notamment les ministres du gouvernement Thatcher, ont accepté de parler devant sa caméra. Tous, de Geoffrey Howe, le vice premier ministre qui déclenchera l’hallali lors d’un discours épique devant le parlement, à Kenneth Baker, le président du parti conservateur, de Nigel Lawson, ministre des finances à Kenneth Clarke, ministre de la santé, ils reviennent en détail sur ce complot démocratique. Il ne manque à l’appel que Michael Heseltine, John Major et Margaret Thatcher.

Cette dernière est mal en point aujourd’hui. Mais en novembre 1990, juste avant de quitter le gouvernement, contrainte et forcée, elle pense qu’elle dirigera encore la Grande-Bretagne pendant une décennie. A ce moment-là, elle a déjà battu un record. Un double record : celui de la longévité à ce poste. Elle est aussi la première (et jusqu’à présent la seule) femme Premier ministre du gouvernement anglais.

Si comme moi avant de voir le remarquable documentaire de William Karel, vous pensez que la chute de Margaret Thatcher relève de l’histoire lointaine (histoire ancienne, histoire anglo-anglaise…), détrompez-vous.

Le réalisateur a su transcender les faits pour nous emmener dans une histoire intemporelle. Une tragédie, certes, cela a été souligné, mais aussi une réflexion sévère sur la vanité et la solitude du pouvoir, la fidélité en politique et les petits meurtres entre amis...

Pour les Rdv de L’Agora, William Karel répond aux questions d’Olivier Bailly

Olivier Bailly : Au début de votre film vous dressez le bilan de l’action politique de Margaret Thatcher
William Karel : Il fallait juste rafraîchir un peu la mémoire des gens, rappeler comment elle avait détruit tout le système de santé et d’éducation, sur le fait qu’elle avait partagé le monde en deux blocs, les « assistés » et les « méritants », comment elle avait fait mourir les grévistes de la faim en Irlande, la guerre des Malouines et puis la Poll tax qui était l’équivalent d’une taxe d’habitation.

Le principe étant que si vous avez une chambre de bonne dans la banlieue de Londres ou un château de 40 pièces vous payez exactement la même somme, l’équivalent de 1000 francs. C’était une taxe folle, une taxe du Moyen âge français qui était appliquée naguère. Ça ne reposait sur rien. En rappelant ces faits en quelques minutes il s’agissait d’installer le contact. Ensuite le film commence.

OB : On a un peu l’impression qu’au fil du documentaire vous êtes moins mordant, que vous la plaignez presque.

WK : C’était le danger, avoir de la sympathie pour elle. A partir du moment où le chef du parti conservateur parle d’un matricide, d’un vrai assassinat politique, vous avez forcément un peu de sympathie. Toute la partie qui suit sur la façon dont elle est jetée en une nuit du 10 Downing street avec quasiment ses affaires à la rue, les serrures changées, etc.


Quand elle revient six mois après à la télévision, le choc est encore tellement fort qu’elle en est encore perturbée. A la fin elle est malade, elle vient inaugurer sa statue. D’un autre côté le film montre bien que ce n’était plus supportable pour personne et qu’il fallait se débarrasser d’elle.

OB : Au moment où tout se joue elle se rend en visite officielle à Paris alors qu’elle aurait dû sans doute rester à Londres. Vous citez cette phrase de François Mitterrand :« elle a peut-être choisi de perdre, de se suicider politiquement ».
WK : J’ai montré cette phrase à tous ses ministres et la plupart ont dit, avec tout le respect qu’ils ont pour François Mitterrand, qu’il se trompait complètement. Ce n’était absolument pas dans son état d’esprit de se suicider politiquement. Au contraire, elle dit que pour elle les dix années à venir seront les plus excitantes.

OB : Le casting est impressionnant : tout le gouvernement anglais de l’époque est au complet devant votre caméra.

WK : La commande au départ s’appelait Onze ans de pouvoir de Margaret Thatcher. Une fois que j’ai convaincu France Télévision que ça serait bien plus intéressant, dramatique, de raconter les derniers jours et qu’on pouvait revenir sur les onze années au début, en deux minutes, il restait la question des témoins. On avait toujours dit que si les témoins refusaient de parler on ne faisait pas le film. On ne voulait pas d’historiens ou même de gens qui étaient dans les coulisses ou des conseillers de ministres pour raconter comment ça s’était passé. Ce qui est important c’est la façon dont ils racontent comment ils défilent chez elle dans la nuit pour lui demander de partir et surtout le conseil des ministres du lendemain matin. Les douze personnes présentes dans ce conseil des ministres figurent dans le film.

OB : Il manque John
Major et Michael Heseltine
WK : Ce dernier a eu une crise cardiaque un an après et il a quitté définitivement la politique alors qu’il allait faire une carrière brillante. Il est chez lui et ça ne l’intéressait pas. Et John Major a dit qu’il n’a jamais fait partie du « complot » et qu’il avait été tenu en dehors de l’histoire puisque Margaret Thatcher le pousse après pour qu’il prenne sa place. Il a toujours été son dauphin et son fidèle. Comme on ne traitait pas de cette période il n’a pas voulu témoigner. On a insisté pourtant plusieurs fois.


OB : En quoi cette destitution est-elle un putsch démocratique ?
WK : Ce n’est pas une loi qui concerne les autres partis, mais qui est interne au parti conservateur. On renouvelle tous les ans son mandat, simplement. C’est une petite formalité, insignifiante, mais il suffit que quelqu’un se lève et dise « non je demande un vote »… C’était dans les statuts, elle le savait, mais elle n’a pas pris ça au sérieux. Elle était morte de rire quand on lui a dit qu’on avait essayé de bloquer le renouvellement automatique de son mandat. Elle n’a jamais cru qu’elle serait destituée.

OB : C’est une révolution de palais, on reste dans un monde très feutré.
WK : Au départ, j’étais persuadé, quand j’ai contacté les témoins, qu’ils allaient refuser parce qu’ils lui avaient joué un sale tour. Mais au contraire pour eux il fallait qu’elle parte et il y avait une certaine jubilation à raconter ça. Certains étaient ravis du tour qu’ils lui avaient joué. Aucun n’a manifesté le moindre regret ou remords. Il fallait qu’elle parte, ils ont trouvé cette solution. Ils en avaient marre de jouer les potiches au conseil des ministres ou plus personne ne pouvait dire un mot ou faire une proposition. Tout au long de l’année les ministres avaient démissionné un à un. Tout le monde l’abandonnait. Sur la scène européenne elle était détestée.

OB : Vous évoquez les humiliations subies par Geoffrey How, son ministre des affaires étrangères et le vice premier ministre du gouvernement. C’est ce qui déclenche toute l’histoire.
WK : Tout part de sa démission et de son discours devant le Parlement. C’était le plus fidèle. Il avait commencé sa carrière avec elle. Depuis 17 ans il ne l’avait jamais quittée. Du premier gouvernement au dernier. Après un discours sur l’Europe où il a dit le contraire de ce qu’elle lui avait demandé de dire elle en a fait sa bête noire. Elle l’a rétrogradé. Il avait une maison prêtée par le gouvernement, une magnifique villa, elle lui a retirée. Elle a fait une fixation sur lui et il en a eu marre.

OB : Quelle conclusion en tirer ? Les hommes politiques d’apparences serviles peuvent se révéler de redoutables assassins ?
WK : Vous pensez à François Fillon ?

OB : On pense parfois à la situation politique française actuelle…
WK : Oui, sur la façon dont quelqu’un s’isole à l’intérieur de son gouvernement sans laisser la parole à ses ministres et comment il décide de gouverner tout seul... En regardant les archives et en visionnant les discours de Margaret Thatcher, j’ai trouvé des dizaines de formules comme « il faut travailler plus pour gagner plus ». Je me souviens que Ségolène Royal avait attaqué Sarkozy au moment des élections en l’appelant "le Thatcher en veston".

OB : On se dit que Sarkozy pourrait faire le même genre d’erreur qu’elle...

WK : En l’occurrence la Poll tax. Margaret Thatcher ne pouvait jamais faire marche arrière. C’est ce qui la caractérise. Sur les deux milles pages de ses mémoires elle ne dit pas une fois qu’elle aurait pu changer d’avis ou bien qu’elle a commis une erreur. Quand elle a une idée en tête elle va jusqu’au bout.

OB : Malgré sa maladie, avez-vous tenté de la rencontrer pour un entretien ?
WK : Non, elle a donné un entretien à la BBC, il y a trois ans, qu’elle considérait être le dernier. Et depuis elle n’est plus jamais apparu. Elle a pris un thé il y a un an avec Gordon Brown, chez elle. Mais elle ne fait plus aucune apparition publique. Elle est revenue habiter à Londres, elle a quitté sa maison qu’on voit dans le film. Elle ne voit plus personne.

OB : Que vous inspire cette femme qui pendant onze ans a été très puissante ?

WK : De la pitié. Le peu de sympathie que j’ai eu pour elle vient de son acharnement. Elle est partie de rien, d’un petit village, avec un père épicier et elle l’aidant, décrochant une bourse, un diplôme d’avocat… Et puis elle arrive dans un milieu d’hommes qui sortent tous de milieux extrêmement bourgeois avec encore le système de castes, il existe toujours je pense. En dehors du fait qu’on peut ne pas être d’accord avec sa politique elle est extrêmement intelligente. Elle est brillante

OB : Mitterrand disait qu’elle était le seul homme du gouvernement anglais...
WK : Exactement. Il l’a toujours défendue. En 1989 il y a eu le sommet de Madrid. Margaret Thatcher n’était pas encore arrivée. En l’attendant tous les présidents et ministres européens présents étaient en train de la critiquer. Aznar a même fait le signe de croix en disant « Dieu merci Margaret Thatcher n’est pas immortelle ».

Mitterrand lui est tombé dessus : « comment pouvez vous dire une horreur pareil ! ». Les gens étaient extrêmement surpris. Il a passé pratiquement tous les sommets à la défendre alors qu’ils étaient politiquement opposés. Dans ses mémoires il y a peut-être 50 pages où Margaret Thatcher dit tellement de bien de lui, l’aide qu’il lui a apportée pendant la guerre des Malouines, etc.

OB : Quel rôle ont joué les médias dans cette affaire ?

WK : Avec la Poll Tax, les journaux comme le Sun qui lui étaient favorables ont commencé à trouver qu’elle dépassait les limites. Quand elle a commencé avec la Poll tax et qu’elle a laissé tombé Geoffrey Howe, à ce moment-là la presse ne l’a plus soutenue. Jusqu’à la fin. Il y a eu aussi les émissions satiriques. J’ai dû me censurer. C’était d’une violence inimaginable. Par exemple elle est à Paris elle se fait coiffer par un coiffeur français qui lui tranche la tête a coup de rasoir…

OB : Cette histoire de tête tranchée traverse le film puisqu’à la fin vous racontez qu’un chômeur décapite la tête de l’horrible statue qui la représente…
WK : Mais oui ! Ce chômeur est entré pendant des travaux, il a pris une barre d’un échafaudage et il tranche la tête de la statue. Elle-même, lors du discours d’inauguration de la statue, déclare qu’elle espère que la tête restera en place. Il y a une continuité.


A lire aussi sur Agoravox :
. Vive le crise (1984-2009) ?
. Blairisme : la voie à emprunter ?
. Pour un bilan du blairisme
. L’imposture du modèle économique
. Tony Blair socialiste ? Et moi je suis le pape !


Moyenne des avis sur cet article :  4.68/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

29 réactions à cet article    


  • morice morice 12 mars 2009 09:56

    on serait en train de réhabiliter ce monstre qu’on ne s’y prendrait pas autrement.... méfions nous de ce qui sera dit sur Tatcher... 


    • TALL 12 mars 2009 10:40

      mauvais pronostic morice...
      en Belgique, on a déja vu le doc la semaine passée
      le caractère anti-social de la politique tatcherienne n’y est pas occulté
      et le caractère dictaorial du personnage non plus


    • William7 12 mars 2009 13:03

      j’ai beaucoup aimé son rappel de la division des pauvres entre "méritants" et "assistés", car c’est tout de même la vision dominante à l’heure actuelle, et ça fait froid dans le dos.


    • 12 mars 2009 13:25

      Hello tall.

      On ne pardonne surtout pas à tatcher d’avoir brisé les syndicats.
      C’est en France un crime impardonable.

      Il serait faux de prétendre que Tatcher n’a fait que des bonnes choses.
      Mais on oublie à tort que l’économie anglaise de l’époque était à bout de souffle.
      Alors certes, l’angleterre est sortie de la crise en sacrifiant son système de santé
      e ses transports. On verra comment la France va sortir de la crise actuelle... Il faudra
      bien sacrifier quelque chose.

      et cela, les extrémistes de tout bord comme notre compère ne peuvent pas le comprendre,
      englués qu’ils sont dans leurs certitudes.

      cdlt,

      Calito


    • TALL 12 mars 2009 13:52

      Calito

      Extrêmiste oui, mais pas celui que tu crois. A mon avis, tu t’es gourré avec ton enquête sur la pétition. D’après dom22, il n’aurait pas été prof, il aurait pignon sur rue, et ce serait un super-roublard qui joue au con.
      Désolé, psychologiquement, ça ne tient pas la route. Ce mec a été prof et il est lui-même, entier et inimitable en son genre, surtout sur la longueur.

      a +



    • morice morice 12 mars 2009 09:57

       En trois jours, du 20 au 22 novembre 1990, ce complot, mené dans les règles de l’art, aura abouti à l’éviction d’une personnalité politique internationale de premier plan. Chacun, y compris ses ennemis, la considérait pourtant comme invincible. 

      c’est en faire l’icone qu’elle n’était pas que de dire ça.


      • 12 mars 2009 13:31

        Elle fut la seule a avoir sa statue de son vivant au parlement...
        On peut detester quelqu’un sans raconter n’importe quoi. Tatcher ne m’est pas sympathique, mais de là à écrire qu’elle n’a pas été une icone, ce serait aussi stupide que d’affirmer que castro n’a pas été une icone à Cuba. Tu vois ce que je veux dire ? Cordialement.


      • Cyber entrepreneur Cyber entrepreneur 12 mars 2009 10:03

        Bonjour,

        Merci pour votre article très intéressant et qui me donne envie de visionner ce documentaire, ce que je ne vais pas manquer de faire. 
        Toutefois, à votre lecture, je n’ai pas le sentiment que l’on parle beaucoup de l’action de Margarett Tatcher qui fut certes impopulaire mais salvatrice pour l’Angletterre de l’époque, dont il faut se remémorer qu’elle était au bord du grouffre lorsque la Dame de Fer a accédé au pouvoir.
        Il aurait surement été intéressant de rendre un hommage à sa politique qui a fait le lit de 20 ans de croissance ininterrompue. La période actuelle porte en effet à la réflexion sur ce type de politique.

        Cyberentrepreneur


        • wesson wesson 12 mars 2009 13:27

          @Cyberentrepreneur

          Bonjour,

          "l’action de Margarett Tatcher qui fut certes impopulaire mais salvatrice pour l’Angletterre de l’époque, dont il faut se remémorer qu’elle était au bord du grouffre lorsque la Dame de Fer a accédé au pouvoir."

          Mais oui, mais oui, on en reparles dans quelques mois, pour voir ou en sera l’Angleterre telle que Mme Tatcher l’a laissée.



        • 12 mars 2009 13:32

          20 ans plus tard en gros...
          Ca fait pas un peu large comme spectre ?



          • stephanemot stephanemot 12 mars 2009 12:36

            Ca sent le barde, effectivement.

            Je la verrais plutot en Richard III que dans le role titre de La Megere Apprivoisee.

            Sacre couple avec Reagan. Les Bonnie & Clyde du nettoyage au karcher, avec le seducteur simplet d’un cote et de l’autre la tueuse brillante. Tous les deux ont neanmoins fini par perdre la tete apres avoir perdu celle de leur pays.



             


          • ZEN ZEN 12 mars 2009 13:41

            Stéphane
             smiley smiley smiley


          • 12 mars 2009 16:44

             smiley 


          • Annie 12 mars 2009 10:45

            Disons pour rappeler les faits que M. Thatcher était bien sûr populaire en Angleterre, sinon elle n’aurait pas été premier ministre. Mais elle l’a d’abord été pour un certain nombre de mauvaises raisons. D’abord sa popularité était au plus bas lorsque l’Argentine envahit les Falklands. Rien de mieux qu’une petite guerre pour requinquer le sentiment d’unité nationale. Ensuite elle a toujours été soutenue par des tabloids notamment le Sun, propriétaire Murdoch, qui font à l’époque de la xénophobie ambiante leur commerce pour aiguiller les sentiments europhobes des Britannniques. Rappelez-vous du Up Yours, Delors. Ce qui est amusant dans une certaine mesure puisque que Thatcher signe Maastrich tout en prétendant être antieuropéenne.
            Sur le plan intérieur effectivement, rien de l’ancien Royaume Uni ne résistera au passage de M. Thatcher. Elle détruit véritablement la fabrique sociale du pays, et c’est un prix que le RU continue aujourd’hui de payer, avec ses poches de pauvreté bien à l’abri du regard mais qui restent une flétrissure pour un pays développé. 
            Je pourrai continuer encore longtemps, mais pour avoir vécu cette période, si M. Thatcher a été un personnage extrêmement populaire, elle reste aussi un des plus détestés. 
            Et si ses ministres ont fomenté un coup contre elle, la principale raison est qu’elle était devenue une "liability", à savoir quelqu’un qui pouvait leur faire perdre les élections. 


            • William7 12 mars 2009 13:08

              Je me souviens aussi de son soutien à Pinochet lors de l’affaire de l’extradition.

              Sans parler du reste. 

              Le libéralisme, c’est beau comme un massacre de syndicalistes.


              • maharadh maharadh 12 mars 2009 13:31

                Je ne saurai mieux dire que les paroles de Renaud. :www.youtube.com/watch


                • 12 mars 2009 13:34

                  Ouais, mélodie sympa sans plus.
                  Mais ca a marqué son époque c’est clair.


                • Marsupilami Marsupilami 12 mars 2009 13:49

                   @ Olivier

                  Merci pour cet entretien qui me fait presque regretter de ne pas avoir la télé. Je crois qu’exceptionnellement je vais demander à quelqu’un qui l’a d’enregistrer ce docu. Voir l’horrible mégère qui avait osé sortir "there’s no such thing as society" se faire dézinguer par sa garde rapprochée, ça doit être une jouissance à ne pas rater !


                  • Gül 12 mars 2009 16:26

                    Qui a tué Maggie ???

                    M’enfin !!! C’est moi !!!! smiley


                    • ASINUS 12 mars 2009 19:02

                       BOBBY SANDS ,Francis Hughes ,Kevin Lynch, Kieran Doherty, Thomas McElwee, Michael Devine, Martin Hurson, Francis Hughes, Patsy O’Hara, Raymond McCreesh, Joe McDonnell,

                       

                       

                       

                      s il existe puisse MTatcher bruler en enfer


                      • Marc Bruxman 13 mars 2009 00:30

                        Alors quand on regarde les noms y’a que des mecs de l’IRA soit des poseurs de bombes. Donc déja je vais pas pleurer ces gens la. 

                        Deuxio, on attends pas d’un gouvernement qu’il cède à la moindre grève de la faim surtout venant de gens aussi peu recommandable. Tatcher a fait ce qu’elle devait, elle a tenu bon et n’a pas cédé. Que des gens y aient laissé leur vie ne change rien à l’affaire. Avec les terroristes, il faut être ferme. 


                      • ASINUS 13 mars 2009 06:45

                        "Avec les terroristes, il faut être ferme"
                        ont divine la la mansétude l humanité du systeme liberal couverts des horipaux d une democratie
                        pour nantis


                        en concordance avec votre vision societale mr bruxman non , ?avec ces salaud de prolos sous payé corveables ostracisés individus de deuxieme catégorie sur leur propre soL , société a deux vitesses societé de castes ,la brutalité de l etat anglais lui revenait dans la gueule,
                        elle reviendra dans d autre tot ou tard
                        heureux d etre dans la bon camp mr Bruxman ?ce sont les gens avec vos visions qui crées les poseurs de bombes ou les brigades rouge, quand on lit la sufisance des propos de certains il n est que de ce demander" d ou ils parlent" etonnez vous aprés cela que le camarade beretta retrouve un jour la parole !


                      • Marc Bruxman 12 mars 2009 20:26


                        Ce dernier n’a pas de mots assez tendres pour flatter la mémoire de Margaret Thatcher. Il a même souhaité des funérailles nationales lorsqu’elle disparaîtra. A part les membres de la famille royale, seul Churchill a eu droit à un tel honneur. Il est vrai qu’aujourd’hui dans les sondages la Dame de fer est considérée comme la personnalité politique préférée des Anglais…devant Churchill.


                        Et oui après coup les anglais ont su être reconnaissants car ils ont bien vu que leur pays s’est profondément relevé après le passage de la dame de fer comme on l’appelle. 

                        Il y avait des réformes difficiles à faire, elle a eu le courage de les faire quitte à être très impopulaire pour cela. Et bien franchement quel que soient leurs idées il n’y a pas beaucoup de politiques qui appliquent le programme pour lequel ils ont été élu quel que soient les conséquences sur leur propre popularité. Et on aimerai bien en avoir plus souvent en France plutôt que des nullards qui gouvernent aux sondages. 

                        Suite à son départ en tout cas, l’angleterre a connu 18 années de prospérité quasi ininterrompue ce qui prouve bien qu’elle a redressé durablement le pays. 

                        Quand à l’affaire des grévistes de la faim, je dirai qu’une seule chose : Quand un politique est élu ou nommé démocratiquement pour faire un travail, le moindre des choses est qu’il le fasse. On trovuera toujours un mécontent pour faire la grêve de la faim ou autre. Mais ceux qui sont au pouvoir doivent avoir la force de faire appliquer les idées pour lesquelles on a votée. Le fait d’être chef d’état donne de grande responsabilitées et elles peuvent aussi être d’appliquer la force quand c’est pour le bien commun. 

                        Et rien que pour ca Margaret Tatcher restera une figure très respectable. Pensez en effet à Mitterand qui a roulé ses électeurs, a Chirac qui a fait de même et à Sarkozy. N’auriez vous pas aimé que l’un d’entre eux ait le courage de les tenir quitte à mécontenter quelques personnes ? 


                        • Marc Bruxman 13 mars 2009 12:39


                          							

                           
                          								Quant on affrme son admiration pour Thatcher, on devrait s’interdire les insultes envers les dictateurs de gauche...

                          Sauf que Tatcher n’a pas été un dictateur. Il y a eu des élections libres pendant son mandat que son parti a remportée et elle a été destituée la ou un dictateur aurait envoyé tous les "félons" au camp de travail le plus proche. 

                          L’histoire jugera son règne, c’est encore trop tôt. Mais on constate que le résultat, c’est à dire la société britannique d’aujourd’hui, est loin, très loin de la vision idyllique que les libéraux voudraient nous faire gober. En gros, à par pour espérer y gagner de l’argent, qui voudrait vivre en Angleterre ?


                          Ben Londres c’est pas si dégeulasse que ca. Un peu cher mais sympa avec de très bons clubs ;)

                          Et on verra ce qui restera de l’économie anglaise une fois la crise passée.
                          Et on se souviendra de Thatcher...

                          Ce genre d’argument est aussi stupide que mettre la faute sur Mitterand des problèmes actuels de la France. Il y a eu entre temps d’autres gens qui n’ont rien fait. Tatcher a fait, elle a permis à Tony Blair de bénéficier d’une période bénie. Si il y a une crise actuellement en angleterre, on peut le repprocher à Tony Blair, à Gordon Brown mais certainement pas à Tatcher.


                          							

                        • Annie 13 mars 2009 07:56

                          Elle a surtout eu la chance d’avoir le pétrole de la mer du Nord pour financer ses réformes ainsi que les produits de la privatisation de tous les biens publics.


                          • La Luciole 13 mars 2009 09:37

                            Madame Thatcher fait partie de la cour des grands, pas étonnant que Mitterrand lui-même ne cachait pas son admiration. Ce ne sont pas les petits esprits au ras des pâquerettes qui peuvent en juger.


                            • baloo76 20 mars 2009 09:21

                              1789 avait du bon quand même , à cette époque on guillotinait pour moins que ça !
                              Pour les videos, avec le son c’est meilleur  smiley!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Babar

Babar
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès