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Guillaume Sylvestre

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Tableau de bord

  • Premier article le 19/03/2007
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Derniers commentaires



  • Guillaume Sylvestre 4 avril 2007 22:59

    Pour info, voici un récent communiqué du Sénat sur les CEF (29 mars). Très éloquent sur la question ...

    Les dysfonctionnements informatiques des centres des études en France (CEF) nuisent à l’image de nos universités auprès des étudiants étrangers, s’inquiète M. Adrien Gouteyron, rapporteur spécial de la mission « Action extérieure de l’État »

    M. Adrien Gouteyron (UMP - Haute-Loire), rapporteur spécial de la mission « Action extérieure de l’Etat » au nom de la commission des finances du Sénat présidée par M. Jean Arthuis (UC‑UDF ‑ Mayenne), a constaté au cours d’un récent contrôle sur pièces et sur place, mené en application de l’article 57 de la LOLF, les importants dysfonctionnements rencontrés par les centres des études en France (CEF) au cours de la mise en place des nouveaux espaces électroniques CampusFrance. Ces espaces payants (80 euros pour Madagascar, 100 euros pour la Turquie) devaient constituer la voie de passage obligée pour les étudiants étrangers, leur permettant théoriquement de mener « en ligne » l’ensemble des formalités liées à leur inscription auprès des établissements d’enseignement supérieur en France et à l’obtention d’un visa étudiant.

    Alors que cette nouvelle procédure électronique a fait l’objet d’une communication importante de la part des conseillers culturels à l’étranger, le système informatique « Pastel », développé par le département informatique du Quai d’Orsay, ne permet pas aux étudiants, dans la plupart des cas, en raison de lenteurs et de « bugs » multiples, d’aller au-delà de l’obtention d’un identifiant électronique. Sur 33.500 étudiants étrangers ayant obtenu un identifiant pour engager leur procédure d’inscription en ligne, seuls 5.600, soit moins de 17 %, ont pu saisir leurs informations personnelles dans le formulaire proposé. 1.100 formulaires, soit 3 %, ont pu être validés par CampusFrance. Prenant acte de cet échec, le Quai d’Orsay a tardivement recommandé aux centres des études en France de revenir à une procédure « papier ».

    Les centres des études en France, et la nouvelle procédure électronique imposée aux étudiants étrangers, devaient pourtant constituer une vitrine flatteuse pour nos universités, alors que certains établissements américains sont réputés pouvoir offrir une inscription en ligne en « vingt minutes ». Les dysfonctionnements constatés sont préoccupants pour cinq raisons :
    - ils interviennent au moment des « demandes d’admission préalable » pour la première année d’étude dans l’enseignement supérieur ;
    - ils causent un préjudice d’image important pour notre système universitaire, auprès d’un public jeune, habitué aux nouvelles technologies, habitant des pays émergents où l’idée de modernité est essentielle ;
    - la facturation d’un service qui ne fonctionne pas pourrait susciter des demandes de remboursement de la part des étudiants ;
    - des rumeurs se répandent selon lesquelles certains « bons étudiants » auraient préféré, en raison de ces difficultés, s’inscrire dans des universités étrangères plutôt qu’en France ;
    - le nombre d’inscriptions dans les établissements français pourrait chuter, au détriment de l’attractivité de notre pays.



  • Guillaume Sylvestre 19 mars 2007 15:25

    Encore une fois, il s’agit d’une mesure lourde de conséquence pour les étudiants étrangers qui passe avec un minimum de concertation et d’information ... Les apôtres du « dialogue social » ne seraient-ils donc pas capable de mieux ? Le CNOUS est un organisme où siègent des représentants du ministère de l’éducation nationale, des étudiants, du personnel et de l’enseignement supérieur, c’est donc le lieu idéal pour initier un débat sur le sujet et effectuer des avancées sur le sujet !

    Pourquoi le dispositif actuel est-il innefficace ? Parce que la situation réelle des étudiants étrangers n’est absolument pas prise en compte ! Parce qu’on accueille de plus en plus d’étudiants étrangers en France, ce qui est une bonne chose, sans chercher des solutions pour améliorer leurs démarches administratives, leurs problèmes de logement ...

    De nombreuses associations et collectifs d’étudiants se sont constitués au fil des ans pour aider à l’intégration des étudiants étrangers, cela parfois en renforçant le communautarisme ... l’idée du Réseau Université Sans Frontières, c’est de permettre une coordination entre associations et syndicats sur ce sujet, afin que chacun se complète et que le monde étudiant prenne conscience de l’importance de l’accueil que l’on donne aux étudiants étrangers. Parler d’une prétendue « immigration illégale » chez les étudiants étrangers alors qu’ils n’ont accès à aucune aide sociale et qu’ils ne peuvent travailler plus de 21h par semaine, c’est nié la réalité des expulsions d’étudiants étrangers, qui concernent des étudiants assidus et motivés, parfois en difficulté comme peuvent l’être également des étudiants français.

    N’est-il pas malsain de se considérer comme supérieur et de voir les étudiants étrangers comme des profiteurs, et non comme une richesse pour nos universités ? Et comment vouloir faire en sorte que chaque étudiant français effectue au moins un semestre à l’étranger si l’on ne se donne pas les moyens de rendre nos campus accueillant pour les étudiants étrangers qui s’intéressent à nos formations ?

    En ce qui concerne les CNOUS et CROUS, cela fait longtemps que les organisations étudiantes demandent leur réforme, sans nier pour autant leur caractère indispensable pour les étudiants : combien logeraient à la rue sans les cités U ? Sans l’aide minimaliste apportée par les bourses, comment effectuer des études sans s’endetter à vie ? Les étudiants défendent le maintien de ces organismes indispensables à notre enseignement supérieur, et ils ne doivent surtout pas être dissous pour le profit des présidents d’université ou d’une agence gouvernementale.

    Pour finir, si ce dispositif est appliqué, chaque CROUS devra créer des agences Campus France. Si de nombreux représentants des étudiants, des syndicats et des associations continueront de lutter contre les antennes créés dans chaque pays pour effectuer une sélection en aucun cas pédagogique des étudiants étrangers, localement, ceux-ci travailleront avec le CROUS afin que les déclinaisons de Campus France dans chaque ville soient un lieu efficace d’acceuil des étudiants étrangers, avec des simplifications des démarches administratives, des remises à niveau en français, des tuteurs dans les cités U ... Car la solidarité et l’entraide sont des valeurs communes à tous les étudiants !

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