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Bruno

Bruno

L'un des animateur du collectif Ad Nauseam qui regroupe plusieurs praticiens des médias (photo, vidéo, journalisme), de l'édition et d'Internet.
Membre de Télé Liberté (www.teleliberte.net) et du Quotidien des Sans-Papiers (www.sanspapiers.info).

Editeur de la revue La Nuit rwandaise (lanuitrwandaise.net) qui enquête sur l’implication de la France -politique, financière, militaire- dans le génocide des Tutsi du Rwanda, en 1994 et collaborateur d'Izuba.info (www.izuba.info), portail d'actualité sur la région des Grands Lacs africains... et d'ailleurs.

Tableau de bord

  • Premier article le 23/05/2008
  • Modérateur depuis le 13/02/2009
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Derniers commentaires



  • Bruno Bruno 18 février 2009 01:56

    Merci à tous(*) pour vos commentaires. Je m’excuse pour la réponse tardive mais je vis en Guadeloupe... et malgré le silence médiatique qui a duré plus de 15 jours en métropole (chose rare pour un mouvement social paralysant complètement un département français...), vous devez aujourd’hui savoir, depuis la venue de Jégo, qu’un mouvement de grève paralyse l’île depuis près d’un mois. Pour plus d’informations sur le mouvement social en Guadeloupe, je ne peux que vous recommander le site d’information Medialternative, auquel je participe...

    Annie, il faudra que je prenne le temps de te répondre plus longuement. Sur bien des points je suis en total désaccord avec ce que tu avances et avec les sources que tu cites (qui mériteraient à elles seules un long article) : "Que l’implication française dans le génocide n’a de sens que s’il n’y a pas eu de politicide."

    Pourquoi une telle affirmation ?

    S’il est vrai que ceux que l’on appelle - à tort selon moi - les "hutu modérés" (de mon point de vue ils sont juste
    [des "justes", justement ?] des citoyens rwandais n’ayant pas soutenu la "solution finale" ni la propagande du Hutu Power, du MRND et de l’Akazu mais en aucun cas des personnes "modérément" hutu...) ont été éliminés par les génocidaires (Forces Armées Rwandaises [FAR] et milices interahamwe du MRND, rappelons-le, parti du président Juvénal Habyarimana) - et parmi eux le premier Ministre Agathe Uwilingiyimana - lors du coup d’état de Bagosora, je ne vois pas en quoi ça minimise - et encore moins annule ! - le génocide des populations Tutsi du Rwanda ni l’implication de notre état dans cette barbarie.

    En effet, les hommes et femmes politiques n’ayant pas fait allégence aux extrémistes ont été éliminés par ces derniers. Le terme de "politicide" est absolument non avenu : parlons plutôt d’assassinats politiques commis par les FAR et les miliciens sur ordre de Bagosora et de sa clique pour s’emparer du pouvoir. Car il ne s’agit, ni plus ni moins, d’un coup d’Etat. Coup d’état ayant, comme c’est souvent le cas, nécessité l’assassinat du Président en place. Et l’assassinat d’
    Agathe Uwilingiyimana qui selon la Constitution rwandaise devait le remplacer. Elle a été l’une des premières victimes des extrémistes. Ils ont par la suite pu mettre en place le GIR, Gouvernement Intérimaire Rwandais, qui a supervisé le génocide, siégé à l’ONU, été reçu à Paris (c’est, heureusement, le seul pays européen où il a été reçu) puis été exfiltré par l’armée française pendant l’opération Turquoise vers le Zaïre (actuel RDC).

    Evidemment, pour plus d’informations, je te renvoie vers la revue La Nuit rwandaise, dont le troisième numéro abordera, en avril 2009, le "cas" Péan, après avoir traité de Kouchner dans les deux premiers numéros (entièrement et gratuitement disponibles en ligne sur le site de la revue).

    Quant à Carbonare, ayant eu la chance de l’entendre lors d’une conférence-débat à Toulouse, connaissant ses convictions et ses engagements pour la paix (des colonies françaises du Maghreb au Rwanda) je ne peux que difficilement supporter que tu reprennes les diffamations de Péan et Onana, et je te recomande de lire l’interview que nous avons fait de lui dans le n°2 de La Nuit rwandaise.

    Je ne pourrais jamais tolérer qu’une personne ayant dénoncé, dès 1993 et au JT de France 2, l’engagement de l’Etat français dans le génocide des Tutsi, puis ayant décidé par la suite d’apporter son aide à la reconstruction d’un pays, le Rwanda, ravagé et meurtri (avec notre assentiment) par la haine raciste et le sang de centaines de milliers de morts (plus d’un millions !) soit qualifié de personne "n’étant pas un témoin impartial"... Est-ce que, parce que je finance, par le biais de l’association Appui-Rwanda, la scolarité d’un enfant rescapé du génocide - et ils en ont grandement besoin - je dois aussi être traité de "témoin partial"(**) ? Cette diffamation abjecte, propagée par les deux personnes suscitées (Péan et Onana), est de mon point de vue absolument dégoûtante.

    civis1 : Une mission d’enquête parlementaire a en effet eu lieu en 1998. Jean-Claude Lefort, membre de cette mission d’information, dans une interview publiée dans le n°2 de la revue La Nuit rwandaise revient sur cette dernière. Je te laisse lire ses propos... L’article s’intitule "la mission d’information parlementaire est passée à côté d’une la vérité qu’il lui fallait rechercher coûte que côute". Nous avons également publié ses notes, fort instructives, auxquelles il n’aura pas eu de réponse... Non seulement Lefort était membre de cette commission, mais il en était aussi le vice-président.

    Pour info, le communiqué qu’il a envoyé le 16 décembre 1998 :

    Absent de Paris pour des raisons impératives et exceptionnelles, j’apprends à mon retour, ce jour, que décision a été prise de voter positivement pour le rapport de la mission sur le Rwanda, mission présidée par Paul Quilès.

    Si je sais où cette décision a été prise par mon groupe, par contre je ne sais pas pourquoi et sur quelles bases cela a été réalisé, et je m’étonne que, joignable constamment par téléphone là où j’étais et que mon entourage connaissait, l’on n’ait pas sollicité mon opinion sur ce point.

    Pour avoir travaillé des mois durant sur ce sujet, consulté des centaines et des centaines de documents, rencontré des associations et des personnalités de tous horizons, je ne saurais me retrouver dans le vote positif de mes collègues communistes, vote que je respecte.

    Pour ma part, si je ne nie pas que ce rapport cherche à avancer, il reste que des points majeurs ne sont pas éclaircis. Or, par définition, ces points majeurs sont décisifs.

    Aussi il doit être compris et acté que, pour ma part, je m’abstiens sur ce rapport. Et il doit être également clair que je prendrai, d’ici peu, d’autres initiatives sur ce sujet.

    Jean- Claude LEFORT

    Le 16 décembre 1998


    Luc-Laurent Salvador 								 : Merci pour ce message de soutien. En effet, et ce sera probablement le sujet de mon prochain article sur Agoravox, la repression et les diverses intimidations de la police politique française vont en augmentant. Le retour de "la méthode Marcellin" ? La liberté de la presse est très sérieusement en danger. Ce que tu résumes dans ton commentaire est tout à fait pertinent : "Ce qui importe, c’est la séquence des évènements. Qui a initié quoi ? Les responsables sont ceux qui étaient au pouvoir, et leurs proches (dont les Français)." 

    chmoll : Mitterand, évidement ! Mais ce n’est pas le seul...

    oncle archibald : "rassurés"... on doit donc avoir le même sens de l’humour.

    LE CHAT : Je ne vois pas exactement où tu veux en venir. Le papier de John LLoyds, où peut-on le lire ? Quel est son propos ?

    Bref, encore merci à tous pour vos commentaires, toujours (*) constructifs.

    Le mouvement social en Guadeloupe commence a être réprimé par l’Etat, qui n’a pas daigné lui apporté une autre réponse. Ici, les choses risques dont d’empirer gravement dans les jours qui viennent. On attend la réaction de Sarkozy, ce Jeudi. Va-t-il répondre, pour clore ce mouvement, aux aspirations des Guadeloupéens ou va-t-il brosser dans le sens du poil une partie de son électorat ["c’est pas la rue qui décide !"] et de ses soutiens et entreprendre une répression musclée qui, dans ce cas, ne manquerait pas de rappeler les assassinats de militants guadeloupéens commandés par l’Etat en 1967. Là est la question...

    ___

    (*) : à l’exception d’Actias, bien sûr, dont j’ai du mal à comprendre la démarche... mais y a-t-il quelque chose à comprendre...

    (**) : Actias, tu comprendras, j’espère, qu’il est tout à fait inutile de donner ton avis là-dessus... Les avis argumentés peuvent bien sûr être débattus.


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