C’est aussi beaucoup un problème de culture. Jusqu’à une période assez récente, un chercheur d’université qui voulait travailler avec une boite du privé, afin de développer et de commercialiser un nouveau produit, était très mal vu par ses collègues, excepté dans certains labo de grandes écoles. Maintenant, ca va mieux, mais il manque souvent des cellules de transfert technologique et d’innovation qui jouent réellement un rôle de coordination entre les centres de recherche et les entreprises, les deux ayant des contraintes et des objectifs très différents. Un bon partenariat est souvent créé, non pas entre deux organisations, mais entre deux personnes qui se font confiance.
De plus, il n’y a pas tellement de sensibilisation à la propriété intellectuelle dans les milieux scientifiques, et c’est un gros problème lorsqu’on compare la France aux USA, à la GB, au Canada, où les étudiants recoivent dès leur fomation initiale des cours là-dessus et ou chaque université possède un service spécialisé dans ce domaine. Enfin, un scientifique qui s’engage dans cette voie ne sera pas forcément reconnu et évalué à sa juste valeur, car il aura des difficultés à publier sur des sujets confidentiels. Même s’il ramène pas mal d’argent à son laboratoire, il prend le risque de ne pas pouvoir être reconnu au niveau de l’avancement à sa juste valeur. C’est d’ailleurs pour cela que des labo de GB préfèrent breveter aux USA qu’en Europe, car il est plus facile ensuite de publier.