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kéké02360 13 novembre 2011 13:11

La crise financière cache le monstre :

1 )  l’ Arabie Saoudite offre un raccourci aérien à israël pour bombarder l’Iran :

Dans le bras de fer qui oppose l’Iran au reste du monde, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, au sujet de ses activités nucléaires dites sensibles, l’Arabie Saoudite est en train de faire place nette dans son ciel pour permettre à Israël de bombarder l’Iran en toute liberté, au nom de leur haine mutuelle de Téhéran.
 
Selon le Times, le puissant royaume wahhabite, dont l’obscurantisme n’a jamais rebuté ses indéfectibles alliés occidentaux, vient de procéder à une série d’essais afin de retirer ses défenses anti-aériennes pour faciliter un éventuel raid israélien sur les installations nucléaires iraniennes.
 
C’est un précieux raccourci qu’offre là l’Arabie Saoudite à l’aviation israélienne, dont les objectifs iraniens se situent à 2 250 km de chez elle, soit à la distance limite que peuvent parcourir ses bombardiers.
 
Au nombre de quatre, les cibles iraniennes stratégiques seraient : les installations d’enrichissement d’uranium à Natanz et Qom, le bâtiment de stockage de gaz à Ispahan et le réacteur à eau lourde d’Arak. Comme le souligne le quotidien britannique, cette politique du laisser-faire de l’Arabie Saoudite, qui a accepté de fermer les yeux avec l’aval du Département d’Etat américain, est un secret de polichinelle à Riyad.
 
De son côté, un ancien chef du renseignement militaire israélien s’est contenté de préciser qu’outre son antagonisme avec l’Iran, « l’Arabie Saoudite a encore plus peur du nucléaire iranien qu’Israël ». C’est peu dire.

2 ) Iran le scénario de la catastrophe :

par Manlio Dinucci

Le 11 novembre 2011 ilmanifesto.it

Sur un ton de bonimenteur, le ministre israélien de la défense Ehud Barak a annoncé que si « le pays était contraint à une guerre » contre l’Iran, cela ne lui coûterait pas « 100mille morts, ni 10mille ni même 1.000 mais à peine 500 et même moins si tout le monde reste à l’abri chez soi ». Ne sont pas compris, dans le calcul macabre, tous les autres morts.

Selon de hauts fonctionnaires britanniques, l’attaque contre l’Iran pourrait avoir lieu entre Noël et le début de la nouvelle année, avec l’appui logistique étasunien. Les experts pensent que les sites nucléaires iraniens seraient touchés par des missiles et des chasseurs-bombardiers, à travers trois couloirs aériens : un direct à travers Jordanie et Irak, un méridional à travers Jordanie et Arabie saoudite, un septentrional à travers la Méditerranée et la Turquie (carte jointe, NdT). Les implantations nucléaires seraient touchées par des bombes pénétrantes à tête non-nucléaire, comme les Blu-117 déjà fournies par les USA, qui peuvent être larguées à plus de 60 Kms de l’objectif, sur lequel elles se dirigent automatiquement.

Que se passerait-il si était détruite la centrale nucléaire iranienne de Bushehr, qui a commencé à produire de l’électricité en septembre dernier pour une capacité de 60 mégawatts ? Un nuage radioactif se produirait, semblable à celui de Tchernobyl, qui, selon les vents, se propagerait sur le Golfe persique ou même sur la Méditerranée. Les conséquences seraient encore plus graves si, par rétorsion, l’Iran frappait le réacteur israélien de Dimona, dont la puissance est estimée à 70-150 MW. L’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, mais a des missiles balistiques à moyenne portée, testés en juin dernier, qui, avec leur portée d’environ 2.000 Kms, sont en mesure d’atteindre Israël. Ces missiles sont installés dans des silos souterrains et, donc, difficilement neutralisables par une attaque « préventive ». Si le réacteur de Dimona, qui produit du plutonium et du tritium pour les armes nucléaires israéliennes, était endommagé ou détruit, le nuage se propagerait non seulement sur Israël (Dimona est à seulement 85 Kms de Jérusalem), mais aussi sur la Jordanie (distante de 25 Kms) et l’Egypte (distante de 75 Kms). Et, selon les vents, ce nuage pourrait atteindre même l’Italie et d’autres pays européens. Les radiations (surtout celles de l’iode-131 et du césium-137) provoqueraient avec le temps des milliers de morts par cancer.
Voila ce qui est prévu par ceux qui planifient l’attaque contre l’Iran. Il est donc prévu de neutraliser la capacité de riposte de l’Iran. Ceci ne pourrait être fait par les seules forces israéliennes. Selon Dan Plesch, directeur du Centre d’études internationales de l’Université de Londres, « les bombardiers étasuniens sont déjà prêts à détruire 10mille objectifs en Iran en quelques heures ». Et même la Grande-Bretagne, révèle The Guardian, est prête à attaquer l’Iran. Le plan prévoit à coup sûr le déploiement d’armes nuclaires israéliennes (parmi lesquelles le missile Jericho à longue portée testé le 2 novembre) et aussi étasuniennes et britanniques. Soit pour dissuader l’Iran d’effectuer de lourdes représailles, même contre des bases étasuniennes du Golfe, soit par une attaque résolutive effectuée avec une bombe à neutrons, qui contamine moins mais tue davantage. Une guerre contre l’Iran comporterait la plus haute probabilité d’une utilisation d’armes nucléaires depuis la fin de la guerre froide jusqu’à nos jours. Tandis que l’opinion publique est concentrée sur le « spread » (écart) financier, le « spread » humain augmente : le différentiel entre les choix politiques et ceux nécessaires pour la survie de l’espèce humaine.
Edition de vendredi 11 novembre 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20111111/manip2pg/09/manip2pz/313153/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


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