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velosolex velosolex 25 novembre 2011 16:58

ЕкатеринаSelenaOndirignee

Merci pour votre réponse. En accord avec votre sensibilité des choses.
Il y a des critères de passage à l’acte que la société ne maitrisent pas.

D’autres par contre sont événementiels. Et même s’ils sont difficile à identifier à coup sûr dans un rapport de causalité, comme la pornographie actuellement, ( passée tout de même à un stade artisanale à des contenus stupéfiants et visibles par tous)on peut estimer raisonnablement qu’ils facilitent le passage à l’acte, et qu’ils remplissent à peu près le même pousse au crime que l’embrigadement guerrier menant au meurtre ou au viol, cette autre façon de tuer : Exemple du chef, banalisation du mal de façon ludique, exaltation du plaisir en se moquant de la victime réduite à un simple corps dont on dispose comme on veut.

La difficulté de certains jeunes et de plus en plus d’adultes est de plus en plus patente elle aussi. Il faut une réponse rapide, parfois instinctive. Le processus d’accomplissement entre le désir et sa réalisation et son aboutissement sont difficilement entendables pour certains, sans qu’on rentre dans le champ de la maladie mentale.

Il semble bien que cela soit dans la suite logique d’une certaine culture, de plus en plus virtuelle et déshumanisée, où la console de jeux à remplacé le jeu d’échecs. (encore une fois évidemment ce n’est pas l’apologie du monopoly que je fais, mais les risques d’addiction et de glissement que je commente)

Il est difficile de débattre sur ce sujet sans faire des enchainements, et passer pour irrémédiablement un vieux con, un has been répétant à l’infini le débat des anciens et des modernes, la bataille d’Hermani, ou je ne sais quoi. Moi je pense que ce jeunisme, encore une tare de l’époque, est une autre invention pour faire taire les voix divergentes.

L’homme est évidemment un animal sociétal en lien avec ses semblables. J’ai été frappé comme d’autres parents en voyant mes garçons adopter en grandissant la posture banlieue, macho.
Même si ce n’était qu’un vernis temporaire, il était révélateur des ados à se conforter à cette culture de groupe particulière, à céder à des identifications qui peuvent s’avérer dangereuses. Sans doute aurais je été comme eux. Je n’ose imaginer ce que je serais devenu si j’avais été allemand, 18 ans en 40, ou encore moins, comme ces jeunes qui dénoncèrent leurs parents au parti nazi.

Ma culture des années soixante dix excluait la violence, et faisait pression sur les têtes brulées pour qu’ils se confortent à l’attitude ambiante, plutôt baba cool à l’époque et qui peut être surement brocardé elle aussi, mais qui en tout privilégiait et encourageait la parole, le questionnement, le débat d’idées.
En tout le rapport de l’acte avec l’état de la société marchande, fascinée par des scénarios de serial killers, s’absolvant elle même de ces pousses au crime par le silence est remarquable.
"Circulez ! Y a rien à voir de ce coté.
Au mieux, elle affirmera d’un ton dogmatique que les gens sont capables de faire la différence avec les fictions et la réalité. Au pire qu’elle soulagerait l’émergence d’un moi pulsionnel, qui sans elle, passerait à l’acte
Quand l’abominable survient
Alors on jette un coup d’œil sur la maladie mentale, cage facile pour renvoyer vers l’ailleurs et enfermer les monstres, nous dire qu’ils ne nous concernent pas, puisque d’une autre planète.
Mais ce n’est pas le crime odieux qui fait le malade.

Certains faits divers prennent corps parfois dans l’opinion. Car comme des rumeurs, ils véhiculent tout à coup un questionnement auquel on n’aurait bien tort de répondre par le mépris ou le bottage en touche


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