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Liior 28 novembre 2011 14:52

Je suis entièrement d’accord. A partir du moment où le jeu sera clair, l’incertitude pourra disparaitre, mais c’est là que réside tout le problème : Soyons clairs, les Etats Européens ne sont pas d’accord entre eux, et sur un nombre considérable de points.


On fait donc des demi-mesures comme vous dites, qui consistent en un compromis foireux entre vrais fédéralistes (qui voudraient idéalement un budget commun et des euro-obligations) et les « encore-nationaux » qui ont une logique internationale entre les états de l’Union Européenne.

La Commission est d’ailleurs très en colère. Elle tente de proposer les euro-obligations, elle fait ce qu’elle peut pour « communautariser » tout ça. Il est d’ailleurs proposé dans le « Six Packs » que le mode de gouvernance change : On propose maintenant de passer à un mode de scrutin à « majorité inversée ». En clair, aujourd’hui, lorsque la commission produit un rapport et une recommandation sur l’état économique d’un Etat membre et des sanctions/réformes à prendre, le Conseil doit se saisir du rapport, et voter à la majorité qualifiée pour l’accepter. Cette situation place la Commission en position de sous-fifre des Etats. Avec la majorité inversée, toute décision de la Commission qui ne serait pas saisie par le Conseil dans les 3 mois, et pour laquelle le Conseil n’a pas explicitement exprimé un désaccord, sera considérée comme tacitement acceptée par le Conseil.

Qu’est-ce que ça change ? La position de la Commission, qui passe de sous-fifre qui cours derrière le Conseil pour qu’il veuille bien valider sa proposition, à une position dominante qui « mène la danse » en Europe, et c’est le Conseil qui devient un sous-fifre qui doit se saisir d’une question et la refuser explicitement pour qu’elle ne soit pas acceptée.

En bref, il faut maintenant poser les choses sur la table comme vous dites : Soit on est pro-européen et on le dit et on prend les mesures nécessaires (fussent-elles antidémocratiques) pour fédéraliser tout ça et créer enfin les Etats Unis d’Europe, soit on est anti-européen et on le dit, et on prend les mesures nécessaires (qui seraient beaucoup plus démocratico-compatibles) pour arrêter les frais et démanteler la zone euro, voire même l’Union Européenne toute entière.

Quoiqu’il en soit, les marchés n’aiment effectivement pas cette situation de « cul entre les deux chaises » où on ne sait pas quel est le projet précis.

Vous l’aurez peut-être compris si vous connaissez mes autres interventions, je suis personnellement pour la seconde solution : Démocratie, donc clôture de l’aventure communautaire européenne.

Bien cordialement,

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