à l’auteur :
La politique allemande, depuis Bismark, consiste à se créer un Hinterland et à pousser vers l’Est et les Balkans, le fameux Drang nach Osten. Car, l’exportation est vitale pour l’économie allemande.
Kohl a voulu une réunification rapide et totale - et l’a obtenue, au grand dam des Français et des Anglais. Cette réunification a coûté très cher à la RFA. Mais les dirigeants allemands y ont mis le prix.
L’Europe telle nous la connaissons n’est le futur de l’Allemagne. Certes, pour l’instant, Berlin souhaite garder une zone euro, mais à condition de la diriger (économiquement, bien entendu).
Dans les cartons de l’establishment allemand, il y a la création de la zone de l’Euromark, composée des Pays-Bas, des pays scandinaves, de l’Autriche et ... de la Suisse.
Avec les vastes marchés et les ressources naturelles des pays de l’ex-URSS et la poussée vers l’Europe centrale (Proche-Orient en vue), l’économie allemande aurait largement de quoi se satisfaire : l’UE actuelle deviendrait superflue et surtout ingérable financièrement.
C’est la raison pour laquelle, je ne crois pas trop, à moyen terme, que Berlin serait perdant si l’Union Européenne, dans sa forme actuelle, éclatait.
Amicalement,
RS