Le politique de lutte contre la délinquance du gouvernement est non seulement peu efficace mais elle est aussi discriminatoire :
- la politique du chiffre incite à interpeller (parfois plusieurs fois) de modestes fumeurs de haschich pour gonfler les quotas de flagrants délits et d’enquêtes élucidées. Les gros délinquants et les consommateurs des quartiers riches sont bien moins inquiétés.
- stigmatisation de catégories de population : les immigrés, les Roms, et maintenant nos compatriotes de Mayotte et les petits fraudeurs aux aides sociales.
Bien entendu, on trouvera toujours une part de réalité dans ce qui est affirmé mais cette politique renforce les discriminations, ne s’attache pas aux causes (montée de la précarité, du chômage, mauvaise politique d’intégration...). Enfin, à braquer les projecteurs dans cette direction stigmatisante sert au mieux à défouler, au pire à diviser.
Pendant ce temps, "la relation de confiance entre la police et
la population s’est très largement et profondément dégradée.Plus personne ne croit aux
effets d’une politique sécuritaire ni à la religion du chiffre, qui privilégie en vain les
indicateurs de résultats destinés à rassurer l’opinion, au risque de délaisser le service
qualitatif de l’ordre public et du lien social", a souligné Olivier Henno qui présente quelques solutions possibles.