• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


eric 18 décembre 2011 07:42

Etonnant autisme...
Depuis 50 ans, la consommation qui augmente le plus est celle de services publics. Et pas un mot la dessus.
Quand l’etat depense 56% du PIB et compte tenu que ce que dans ce qui reste, une part va a l’epargne, la remuneration du capital, la constitution de capital fixe, il est clair que la plus grosse consommation des gens, pris collectivement, est celle de services publics.
On peut, au passage, s’interroger sur la coherence intellectuelle de gens qui s’obstinent a nommer un tel systeme « capitaliste ».
C’est aussi celle qui a connu la plus forte croissance en termes relatifs et absolus. Et donc, la plus grosse consommatrice de moyens et ressources. L’industrie, l’agriculture, produisent beaucoup plus en volume avec moins de ressources, moins de personnel, et leurs prix relatifs baissent ( les biens sont plus abordables pour les populations). Les services publics, avec beaucoup plus de moyens, de ressources, de personnel, sont, de l’avis unanime des syndicats du secteur sur la pente d’une degradation forte et continue.

D’un point de vue ecologique, un organisme qui consomme de plus en plus en produisant de moins en moins constitue a l’evidence un danger pour une croissance durable. A 56 pourcent de PIB, notre etat apparrait donc comme le principal danger ecologique.

Or, ce systeme est finance par une minorite. Pour en rester a l’impot sur le revenu, une moitie des gens ne le paye pas, et l’essentiel des sommes est paye par une minorite. Il en va de meme pour les autres impots hors csg.
Paradoxalement, depuis Jopin au moins, a chaque election nationale, sont majoritaires les partis qui proposent malgre tout de tenter de controler ces depenses incontrolables. Non moins paradoxalement, ces partis semblent avoir du mal a mettre en oeuvre les politiques pour lesquelles ils ont ete elus.

Si on juge une politique a ses resultats on serait tente de dire, qu’ils nous mentent. Ils pretendre vouloir limiter les impots, la depense publique et la dette, mais en realite ils sont profondement etatistes.
Si on regarde de pret comment se deroulent les reformes, on constate qu’a chaque fois, une minorite ( de l’ordre de 1 a 3 millions de personnes) beneficiaires de ces depenses exponentielles, descend dans la rue aux cris de « des credits des postes », et parvient en general a obtenir que l’on continue a depenser sans compter. Ce prima avere au final de la « rue » et du lobbying minoritaire sur les processus democratiques et la volonte majoritaire est assez inquietant. Il a de quoi s’indigner....

Enfin, en ce qui concerne l’exploitation, je craint qu’il n’y ait le meme quiproquo. Quand on creuse un trou dans le tiers monde pour en extraire du petrole, personne n’est exploite. D’autant que les prix montent sans arret. Les gens qui se sont donne la peine de naitre sur ces terres « s’enrichissent donc en dormant ». Il y a un autre paradoxe a ce que des commentateurs en general tres hostiles a l’heritage chez nous, y soient tellement favorable ailleurs.
En revanche, le monde entier mange en gros grace a quelques pays « capitalistes » excedentaires sur le plan alimentaire. Les prix relatifs baissent. Et la, il y a du travail, donc de l’exploitation.
Une vision posible de l’histoire recente serait que des pays encore un peu capitalistes de plus en plusefficaces energetiquement, de plus en plus soucieux d’ecologie, produisent de plusen plus pour nourrir deux series de parasites : des agents publics de moins en moins productifs ( avec 3 ou 4 millions d’agents en plus et 15 point d’un PIB croissant en plus, ils en arrivent a nous faire regretter les trentes glorieuses) et des rentiers du tiers monde....
Mais loin de moi d’affirmer de telles idees bien sur. Je ne fait qu’ouvrir une porte....


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès