@ l’auteur
Je vous ai demandée de
démontrer l’impartialité d’une TV que vous citez, vous en citez une autre. Bien.
Sachez que l’énumération
et la sommation, 1+1+1+1..., ne signifie pas que l’Infini peut être
atteint.
Ce n’est pas non plus, en
démolissant le point de d’un autre, qui prouve que le votre soit
juste.
Vous voulez quelques clefs
pour comprendre le problème de la propriété en Chine, je vous
rappelle d’abord ce qu’est la notion de propriété dans le contexte
de la civilisation occidentale ainsi que les enjeux immédiats.
Propriété
(pro privo : à titre privé) :
Le
propre et le sale : ce qui est à moi est propre, ce qui est à
l’autre est sale (l’animal marquant son territoire de ses
excréments)/propreté.
La
propriété : ce qui se distingue du reste, le mien et le tien ;
la traduction phénoménologique, puis spatiale de mon individualité,
conçue à la fois comme ma singularité et mon unicité. D’emblée
liée à la question de l’individu, comme principe qu’il faut
absolument respecter dans son autonomie (qui s’appelle à l’époque
liberté)*. Dans le contexte du Contrat social, c’est le travail du
corps propre qui est la seule source légitime de la propriété. Le
corps propre comme sanctuaire du moi, lieu premier où existe le moi,
traduit dans le monde le droit absolu du moi d’être, donc d’avoir.
L’enjeu
de la propriété ou de l’autorité vise le pouvoir (symbolique sur
les textes, politique sur la vie et la mort d’autrui), étant
supposé que chacun maintient un pouvoir fondamental qui constitue sa
liberté, mais qu’il doit renoncer à une partie de son pouvoir
pour respecter la liberté d’autrui et garantir sa propre liberté.
Question :
est-ce possible ? Ce pouvoir peut-il être autre chose que la
guerre de tous contre tous ou la tyrannie de quelques uns ? Ce
pouvoir peut-il échapper au chaos et à la domination ? ce
pouvoir peut-il être légitime, fondé, juste ?
*
Article 544 du code
civil : « La propriété est le droit de jouir et disposer
des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en
fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. »
Dans
le contexte de la civilisation chinoise, à titre d’exercice, je vous
renvoie à la réflexion sur les questions suivantes : Quels sont les
contenus accordés au mot propriété ? Au mot individu ?
Au mot Moi ? Au mot privé ? Au mot autorité ?
Et
finalement, concernant la propriété, ce sont les mêmes questions –
en Chine et en Occident - qui reviennent :
A
qui appartient le monde ?
A
qui revient l’autorité d’exercer la puissance ? Qui est
propriétaire de l’autorité ? Comment faire pour que
l’autorité ne soit pas une simple domination ? Comment lutter
contre une puissance sans autorité, c’est-à-dire la violence ?
Si
vous avez des réponses claires à ces questions en tenant compte
des remarques nuancées de Marc
Bruxman,
la conclusion de votre article : “Il y a bien pire. En Occident,
les propagandistes de l’agriculture chinoise en phase de
modernisation
et
les amateurs de la société harmonieuse restent obstinément sourds
et aveugles. Wukan ne peut pas tout... Who
can, ai-je
envie de demander en anglais ?“ - somme toute, un dilettantisme
et un règlement de compte personnel reflétant un ego démesuré -,
aurait alors un sens.