• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Abou Antoun Abou Antoun 23 décembre 2011 19:23

Là ou certains voient un complot je ne vois que la conjugaison de 3 facteurs caractéristiques de la classe politique actuelle :

  • Incompétence
  • Incurie
  • Démagogie
Pour ce qui concerne l’incompétence, il n’y a qu’à voir qui on nous balance comme ministres de l’éducation. On a eu des garagistes, des business-men, des qui ne connaissent pas l’anglais, des qui ne connaissent pas la règle de 3. En somme pratiquement pas d’universitaires brillants, seulement des copains et des coquins. Cette situation n’est pas propre à l’éducation on observe à peu près la même chose pour la santé, la défense.
L’incurie. On trouve plus commode de laisser décider des syndicalistes, d’appliquer la ’cogestion’ et de cautionner des expériences fumeuses sorties d’esprits malades de gens n’ayant jamais véritablement enseigné. D’où l’ensemble de ces réformes aberrantes.
La démagogie à tous les niveaux. La politique de la réalité s’accompagne forcément d’échecs traduits par des redoublements ou des taux de réussite insuffisants aux examens. Pour avoir des élèves et des parents contents, supprimez les redoublements, abaissez les niveaux d’exigence pour les examens, supprimez les examens en question quand ils sont devenus caricaturaux. Ainsi nous avons eu la disparition d’un des examens les plus utiles qui soit, le CEP puisqu’il sanctionne la maîtrise des savoirs élémentaires (lire-écrire-compter). Le BEPC discrédité dès les années 60 est peu à peu remplacé par un système de contrôle continu. Le Bac suit la même voie. Ils seront à terme supprimés, n’en doutez pas ! Que signifient-ils encore aujourd’hui ?
Ce laxisme est en train d’être transporté dans les enseignements universitaires où l’on fait comprendre aux jurys que si les cohortes tombent en dessous d’un certain niveau il faudra supprimer des postes d’enseignants.
Bien sûr les programmes doivent s’adapter à des masses promues ’à l’ancienneté’. Périodiquement on déclare donc qu’il faut enseigner moins pour enseigner mieux, ce qui donne une révision drastique des programmes.
Par ailleurs la suppression des examens, et la réduction des programmes engendrent des économies budgétaires, de plus contenir les élèves au maximum dans des filières généralistes permet de réduire le fameux quotient H/E, donc de favoriser les formations peu coûteuses. Un bon ministre est avant tout un ministre qui permet de réaliser des économies.
Si l’on ajoute qu’engouffrer toute une classe d’âge dans des études universitaires longues permet une contention momentanée du chômage et vous aurez une explication globale du phénomène.
Le délabrement de l’enseignement c’est la partie visible de l’iceberg celle que chacun peut plus ou moins facilement constater, mais la triade ci-dessus a sévi dans d’autres domaines de la vie publique comme la santé et la défense.
Un complot supposerait une volonté (même néfaste), une organisation. C’est faire trop d’honneur à ’nozélites’ trop avides, trop fats, trop cons même pour participer à une machinerie.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès