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En réponse à :


joelim joelim 31 janvier 2012 14:44

Un des arguments relativement pertinents en faveur de la spécificité de la Terre en ce qui concerne la vie, stipule que l’influence de la lune a pu avoir eu un effet déterminant (marées etc.). Cette situation étant plutôt rare pour une planète etc...

Mais cet argument est battu en brèche quand on constate que la vie existe au plus profond de l’écorce terrestre. Voir par exemple http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/oceanographie-1/d/le-plus-grand-ecosysteme-microbien-du-monde-se-cacherait-dans-la-croute-oceanique_36286/. Difficile d’y voir une influence de la lune...

On retombe donc sur une question de probabilités avec un seul échantillon. C’est pourquoi on peut affirmer que la vie a de bonnes chances d’exister ailleurs, puisqu’il n’y a aucune raison connue et valable d’affirmer le contraire. Il y a des indices sérieux : acides aminés voyageant dans l’espace, grandes quantités d’eau détectées au loin dans l’espace, planètes rocheuses très courantes... Bien sûr on ne peut l’affirmer, ce n’est pas prouvé, mais rejeter sans raison valable cette hypothèse serait tout sauf scientifique.

Ca vaut d’autant plus le coup de chercher qu’il est possible de le détecter de manière indirecte (spectrographie), par exemple des substances chimiques qui ne s’expliqueraient que par la présence de vie.

Quand à la vie évoluée, on peut déjà remarquer l’existence de nombreuses convergences évolutives.

Mais le plus important - et qui je pense doit nous inciter à opérer un changement épistémologique (abandon de l’« exceptionnalité » de la Terre) - est la découverte de vie ancienne à l’intérieur des roches. Ca fait un moment qu’on le sait mais l’homme a du mal à en tirer les conséquences probables (car alors, dans notre esprit anscestral nous ne serions pas l’exception dans laquelle on se complait, c-à-d les seuls fils du Dieu exigeant et vengeur créé par les religions...).

La naissance de la vie sur Terre remonte très loin : on possède des fossiles de cyanobactéries (algues bleues) vieux de 3,5 milliards d’années (Précambrien). Ils ont été retrouvés en Australie, au sein de stromatolithes, des structures sédimentaires formées de lamelles calcaires empilées en mamelons ou en colonnes, parfois sur plusieurs milliers de mètres d’épaisseur, érigées actuellement par des communautés bactériennes (lien).

Ceux qui réfutent la pertinence de l’hypothèse de la banalité de la vie dans l’Univers devraient commencer par expliquer en quoi ces constats seraient par principe non-généralisables. Et ensuite nous dire pourquoi on ne devrait pas chercher des traces de vie au loin par spectrographie.
 


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