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Morris 24 février 2012 00:14

(2/2)

« Or depuis le début vous dites : »Bayrou dit n’importe quoi, puisque le PIB est en augmentation, ça signifie que nous nous enrichissons.« 
Et bien je vous dis, une dernière fois, que vous vous trompez :
- L’enrichissement / appauvrissement c’est la balance courante.
- La balance courante c’est pratiquement la même chose que la balance commerciale.
-Les deux sont négatives d’à peu prêt la même valeur, ça signifie que nous nous appauvrissons.
- C’est exactement ce que dit Bayrou. »

Et F. Bayrou dit, comme d’autres sur ce sujet, une énorme bêtise.
Le déficit de la balance commerciale n’est pas un appauvrissement, pas plus que son excédent serait un enrichissement.
Je vais vous donner un exemple simple.
La part la plus importante dans le déficit commercial est due au secteur énergie (62 Mds€ sur les 70 Mds€).
Dans ces importations d’énergie, il y a du gazole.
Il va être vendu avec au passage des coûts, la marge de l’entreprise et des taxes pour l’Etat (entre 45 et 48% actuellement).
Le résultat, c’est que le prix du produit importé et largement couvert par le prix de vente.
Et il en va de même avec les autres biens importés.
Non seulement, il n’y a pas eu appauvrissement, mais la France s’est enrichi.
Cela n’a donc aucun sens que de considérer que déficit commercial signifie un appauvrissement de la France.

Je vous le redis, pour mesurer la richesse, le PIB, même avec tous ses défauts et les critiques que l’on peut lui faire, et le meilleur des indicateurs pour mesurer (et comparer) l’enrichissement d’un pays.

Pour terminer, citons le toujours d’actualité Frédéric Bastiat (1842 !...) :
« La vérité est qu’il faudrait prendre la balance du commerce au rebours, et calculer le profit national, dans le commerce extérieur, par l’excédant des importations sur les exportations. Cet excédant, les frais déduits, forme le bénéfice réel. Mais cette théorie, qui est la vraie, mène directement à la liberté des échanges. — Cette théorie, messieurs, je vous la livre comme toutes celles qui ont fait le sujet des précédents chapitres. Exagérez-la tant que vous voudrez, elle n’a rien à redouter de cette épreuve. Supposez, si cela vous amuse, que l’étranger nous inonde de toutes sortes de marchandises utiles, sans nous rien demander ; que nos importations sont infinies et nos exportations nulles, je vous défie de me prouver que nous en serons plus pauvres ».
Ce qui est intéressant, c’est que F. bayrou semble avoir lu F. Bastiat (L’Express). Apparemment, il n’a pas tout retenu…


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