Concernant les membres rédacteurs. Le Parlement pourrait proposer une
modification de la Constitution, mais leur proposition devrait obligatoirement
être soumise en votation populaire. Par ailleurs, des citoyens peuvent rédiger
une proposition et fonder un comité référendaire pour récolter des signatures. Cela
fonctionne en Suisse.
Si le peuple trouve qu’il y a trop de référendums, il pourra modifier l’article de la Constitution qui indique le nombre de signatures requises pour qu’une proposition soit soumise en votation populaire.
Il ne faut pas que ce soit des élus qui rédigent
la Constitution, car alors les partis vont dominer et rédiger les règles du
pouvoir. Comme le dit Chouard, ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les
règles du pouvoir. Mais une Assemblée constituante tirée au sort n’est aussi
pas nécessairement représentative et incorruptible (voir ci-dessus ma réponse à
Vani Shert).
Vous dites « seuls des lobbies puissants et
argentés, des partis politiques, des associations ayant pignon sur rue et les
organisations syndicales les plus importantes auront la possibilité de proposer
une question référendaire, puisque la collecte des signatures, leur
vérification et la publicité nécessaire, nécessitent des moyens humains et
financiers plus que substantiels ». Evidemment que ce n’est pas facile de
lancer un référendum. Mais voici les sujets sur lesquels les Suisses décideront
(au niveau fédéral) lors de la prochaine votation :
- « Pour en finir
avec les constructions envahissantes de résidences secondaires »
- « L’épargne
logement »
- « 6 semaines de vacances pour tous »
- Arrêté fédéral
concernant la réglementation des jeux d’argent en faveur de l’utilité publique
- Loi
fédérale sur la réglementation du prix du livre
Voir ici pour davantage d’information sur cette votation.
L’exemple de la Suisse montre qu’il arrive régulièrement que le peuple votre contre l’avis du Parlement. Donc oui, cela change quelque chose quand le peuple puisse décider sur des sujets et pas seulement élire des représentants.