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Brath-z Brath-z 10 mars 2012 14:30

Walid Haïdar > Plus précisément, Chassaigne était pour un « ancrage » au PS, pas pour une « alliance » avec le PS. Concrètement, cela signifie que Chassaigne croyait (et croit toujours) qu’à gauche il n’y a pas de différences de natures mais de degrés. De la social-démocratie au trotskisme insurrectionnel, il y aurait ainsi un continuum.

A l’inverse, Mélenchon, depuis longtemps, a théorisé l’existence d’une rupture entre la gauche sociale-démocrate (et sociale-libérale) et ce qu’il nomme « l’autre gauche », que j’appelle moi « gauche sociale conséquente ». Jusqu’en 2005, il estimait que la rupture se situait au sein du PS et que la gauche du parti, authentiquement socialiste, récupérerait les bénéfices des erreurs d’orientation manifestes de toutes les autres orientations qui s’étaient jusqu’alors succédées à la tête du parti.
En 2005, il a manqué quitter le PS, mais Gérard Filoche et Laurent Fabius l’ont convaincu que le vote pour le « non » allait totalement rebattre les cartes en interne, et que d’ailleurs les enquêtes internes menées au PS deux semaines avant le 29 mai 2005 montraient qu’une large majorité des membres du PS avait fini par devenir favorable au « non ».
Le congrès de Reims, qui a vu un recul considérable (de plus de 40% à moins de 20%) de la gauche du PS, pourtant unie pour la première fois de son histoire, lui a soudainement décillé les yeux, et il a alors prit conscience du fait que la ligne de fracture entre gauche socialiste et gauche sociale-démocrate s’était déportée sur la gauche du PS, et qu’il était par conséquent absurde de continuer à essayer de réorienter un parti presque intégralement social-démocrate de l’intérieur.


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