• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


wesson wesson 25 avril 2012 12:00

« Bon alors, maintenant, si le nationalisme droitier de la Grèce l’emporte, ils vont quand jeter l’UE aussi, non ? »


et bien je ne le croit pas. Déjà parce que LAOS a bien accepté - au moins initialement - de participer à un gouvernement dont le seul but était d’appliquer l’austérité. Et également l’exemple Hongrois est bien significatif. Le gouvernement n’y va effectivement pas de main morte dans son discours anti-européen, mais donne tous les gages afin de rester dans cette Europe là. Je l’ai déjà évoqué ailleurs, le gouvernement Hongrois vient de facto de décider le déremboursement des traitements contre le diabète - et cela au nom des mesures d’austérité que l’Europe leur demande de prendre pour le paiement de leur dette. Comment ils tiennent ? principalement par la peur, et la stigmatisation des Roms, leur faisant porter le chapeau quasi exclusivement de la misère qui est en train de s’abattre sur le pays. 

Ces anti-européanisme des extrêmes droite sont pour la plupart des postures. Que leur militants ou soutient y croient, c’est une autre chose. Mais lorsqu’ils sont aux affaires, on voit bien en définitive ce avec quoi ils sont d’accord. 
Par contre, je reconnais que je ne sais pas ce que va faire exactement Geert Wilders et son PVV. Wait and see.

« Donc, si celle-ci veut éviter son implosion avec la montée de tous les nationalismes, elle va devoir revoir en urgence et illico presto sa politique d’austérité actuelle.
[...] Finalement le retour du nationalisme indique à l’UE qu’elle doit rouler pour les peuples »

Au contraire, et c’est ce que je viens d’expliquer. l’Europe peut compter sur les nationalistes pour écraser toute volonté de justice sociale, ce qui justifie le « plutot hitler que le front populaire ». Les nationalistes ne veulent en général pas envoyer les créanciers d’un état aller se faire foutre. Là encore, les exemples historiques sont parfaitement clair. Hitler en arrivant au pouvoir s’est immédiatement attaché à attirer l’investissement dans son pays en y adaptant la législation sur le travail exactement aux réquisit des industriels. Plus de syndicats, plus de droit de grève, une population entière disponible quasi gratuitement. Associé à cela un anticommunisme viscéral, ce fut la clé d’un succès immédiat. Les investissements ont afflué en masse dans l’Allemagne nazie. Les installations de Ford à Dresde y étaient les plus importants du monde. D’ailleurs et sauf erreur de ma part, ils n’ont pas été bombardé par l’aviation alliée durant toute la guerre.

Mais je m’éloigne. Laisser rentrer le nationalisme quelque part, c’est toujours une solution qui semble régler les problèmes à court terme, mais dont les effets sur le long terme sont eux par contre délétères. L’histoire bégaierai donc à ce point ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès