• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Connolly 26 avril 2012 18:49

Merci Taktak

J’abonde globalement dans votre sens. 

Toutefois ce que vous appelez « féodalisme » n’est qu’une dérive potentiel du fédéralisme national. Au même titre qu’un système centralisé peut avoir pour dérive une bureaucratisation à la soviétique, par essence « démocraticide » . Et puis le centralisme est-il vraiment aussi égalitaire que cela ? Il est permis d’en douter tant il tend justement à privilégier (à tout point de vue) le « centre » aux dépens de la périphérie. Si les dérives fédéralistes peuvent s’apparenter à du féodalisme, celles du centralisme peuvent être assimilées à une forme d’impérialisme.

Bref, nul système n’est parfait ! Faudrait-il pour autant suivre la voie d’un néo-bonapartisme et remplacer tous les élus locaux (du maire au conseiller régionale) par des préfets désignés par l’Etat central via le président de la République, de par sa qualité de seul et unique élu du peuple ? Je n’ai pas l’impression que ce soit ce à quoi vous aspirez.

Maintenant afin d’éviter les dérives fédéralistes évoquées plus haut plusieurs pistes existent : d’abord il ne s’agira nullement d’annihiler « l’Etat central » (toujours présent dans les fédérations américaine, espagnole, britannique et allemande pour ne citer que quelques exemples ; il ne faut pas confondre fédération et confédération), lequel aura pour tâche, entre autres, de garantir une certaine égalité ou équité entre régions (c’est ce qu’on appelle le principe de péréquation) ; ensuite il est toujours possible de réduire les mandats (deux maximum voire un seul comme le proposent les objecteurs de croissance) pour éviter le carriérisme et la professionnalisation de la politique (la politique devant être à mon sens plus un sacerdoce qu’autre chose) ; et pour empêcher tout enrichissement les citoyens ne pourront occuper qu’un seul poste (maire, conseiller général, conseiller régional ou député) avec en outre des émoluments qui correspondront avec ceux qu’ils touchaient avant d’être élus. Voilà au moins trois pistes ...

"Mais si celui peut être progressiste lorsqu’il s’agit de reconnaitre le droit des peuples à disposer d’eux même, on ne comprend pas la logique quand on parle aujourd’hui d’un état nation déjà ancien, centralisé depuis 4 siècle". 

D’une part, le processus de centralisation ne s’est vraiment accéléré qu’à partir de la Révolution française.

D’autre part, si ce processus pouvait se justifier historiquement, l’objectif étant aujourd’hui atteint (l’unité nationale) je ne vois pas en vertu de quoi il ne serait plus possible de poursuivre la décentralisation entamée au début des années 80. D’autant que la décentralisation envisagée n’est ni une fin en soi ni imprégnée d’un quelconque romantisme. Elle a, au contraire, pour objet principal de favoriser la démocratisation de l’Etat en le débureaucratisant.

Dernier point enfin : comme pour toute organisation politique il existe une vision de droite et une vision de gauche de l’Europe des régions. La vision de gauche pourra s’appliquer le jour où l’UE prend la forme d’une fédération de nations socialistes.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès