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Yuca de Taillefer (---.---.203.7) 25 juillet 2006 15:35

Comment devient-on une « autorité », et pourquoi se soumet-on ou acceptes-t-on une autorité ? Autant de thème de réflexion ou de thème philosophique. L’autorité est le pouvoir qui obtient d’un individu, ou d’un groupe d’individus, un certain comportement.

L’autorité c’est une certaine transcendance : des mots, des expressions, des comportements peuvent faire autorité. Pour les croyants, l’institution religieuse peut faire autorité, pour des citoyens moutons, l’Etat, l’ordre établi, l’arbitraire ou le président peut faire autorité...

En régions, le préfet nous dit que les technocrates jacobins sont des autorités parce c’est comme ça. Ainsi ça permet de différer la démocratie participative et égalitaire en France, et permet que les décisions importantes soient prises par le « haut », ça permet aussi aux autorités de prendre les gens pour des cons (dans de nombreux dossiers il n’y a malheureusement pas d’autres mots employables qui décrient si directement et précisemment la situation que nous vivons).

L’autorité, c’est aussi le droit qu’on a d’être cru dans ce qu’on dit. Il est fondé sur le degré de science et de bonne foi qu’on reconnaît dans le locuteur.

Je te reocnnais alors comme « autorité » si ce que tu dis est vrai (donc démontrable) et si tu semble de bonne fois, même si je ne suis en accord avec certains propos ou d’un avis différent, je peux dire cela « fait autorité ». Ceci se même aussi de morale, puisque l’être humain est plus enclin de croire en son interlocuteur lorsqu’il fait confiance à celui-ci.

L’autorité ne signifie pas légitimité, il faut instituer la souveraineté à partir du sujet libre. L’autorité a une part de mystique : comment comprendre alors que Staline ou Hitler furent plein d’« autorité » car ils furent capables de rassembler des foules impressionnates à leurs discours (foules non rassemblées par des troupes armées, mais foules présentes de leur plein gré...).

La crise de la représentation dans une démocratie est une crise de la représentation tout court : car le corps social ou sociétal (quelque soit ses opinions politiques) cherche à se représenter, à se reconnaître dans un groupe ou un individu. La crise de l’autorité n’est alors qu’une crise de confiance et de croyance (voir d’éducation, de culture ou de maturité..).

Dans la très intéressante analyse proposée, il y a la phrase suivante : « L’autorité aurait donc disparu... ». Bien obligé de reconnaître que l’auteur commet ici une erreur : il devrait dire que « certaines personnes ne trouvent pas leurs autorités dont des philosophes et des analystes de la »société« (mais c’est quoi votre »société« ici, c’est la blogosphère ?) » : l’auteur veut certainement exprimer ici son manque de confiance et de croyance sentiment il est vrai parfois revendiqué ici ou là.

Mais des autorités, il en existe, il suffit de regarder, de les voir... rassurez-vous l’Histoire n’est pas terminée ! A méditer.


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