Les préjugés véhiculés par les médias de masse dominants (et relayés par
certains citoyens) restent tenaces. Selon eux, les seules élections crédibles
en Algérie seraient forcément remportées par les islamistes, à l’image des
élections tunisienne, égyptienne ou marocaine… Une telle affirmation est
complètement fausse et traduit une méconnaissance flagrante de la société
algérienne en pleine mutation.
Toute personne clairvoyante et de bonne volonté comprendra aisément les
raisons du rejet massif de l’islamisme radical.
- Pour l’immense majorité des Algériens, il est associé à la terreur et aux
massacres collectifs des années 1990.
- Depuis l’avènement de la grande imposture appelée « printemps arabe », les
monarchies corrompues d’Arabie Saoudite et du Qatar ont placé leurs pions en
Tunisie, en Egypte, en Libye, sans oublier leur rôle macabre en Syrie où ils
usent de leur influence à coup de pétrodollars et d’armes … mais en Algérie, ils ont jusque-là échoué.
Ceux qui doutent encore devraient faire un tour à Alger et à Tunis. Les
rôles se sont inversés : si la première est devenue paisible malgré les
difficultés du quotidien, la seconde vit désormais dans la peur avec des barbus
au henné et fardés au k’hol omniprésents et menaçants. Signe du temps, les
touristes algériens boudent la Tunisie qui était pourtant leur destination
favorite…