On oublie toujours que la pire insécurité, c’est l’absence de lien social.
C’est bien pour cela que ceux qui veulent développer ce sentiment comptent énormément sur la télé.
Flanquer la trouille au JT est d’autant plus facile que le téléspectateur est seul, isolé ou vulnérable (âge, chômage, situation de famille, maladie...).
A l’inverse, on ne peut avoir peur des gens à qui on parle et le meilleur antidote du sentiment d’insécurité est le dialogue.
Si on faisait une enquête sur les « morts de peur », on observerait que ce sont souvent des gens qui n’ont jamais adressé la parole, ni simplement rencontré les objets de leur crainte. Ils ne les connaissent qu’à travers le prisme intentionnellement déformant de média ou de démagogues qui ont intérêt à développer un sentiment qui favorise toutes les manipulations.