Je fais suite à la demande de jymb : voici le début du roman (je ne sait pas si ce sera alléchant :) )
1
Le ballon roula aux pieds de Michel qui était en train de s’essuyer
dans sa grandeserviette
de plage. Rapide, il le saisit et laissa venir vers lui les deux
petits garçons.
― On
peut l’récupérer, M’sieur, dit le plus rond des deux, qui avait
aussi l’air le plus déluré. L’autre, impressionné, restait à
trois pas.
―
Si
je vous disais non, que feriez-vous ? Il avait pris un air sévère.
―
Z’avez
pas l’droit, M’sieur, c’est notre ballon. Maman, maman, le
monsieur
nous
a pris notre ballon ! La dame en question, une jolie brunette sourit
à Michel.
Elle
observait la scène depuis quelques instants et avait bien vu qu’il
ne faisait que
les
taquiner.
―
Est-ce
que vous le lui avez demandé poliment au moins ? Vous êtes-vous
excusés
de l’avoir dérangé ? Non, je suppose, alors faites-le et vite.
―
Bonsoir,
Madame, je crois que ce ne sera pas nécessaire. Je pense qu’ils
ont
compris.
Et il leur rendit leur jouet préféré.
―
Merci
M’sieur, excusez-nous.
―
Vous
voyez, ça sert toujours d’être poli, dit la dame avec un dernier
sourire à
Michel,
tout en récupérant ses deux gamins. Allez, on y va, papa doit nous
attendre
à présent. Après un « au revoir, Monsieur » que ses enfants
reprirent en
écho,
elle entreprit de quitter la plage. Il était déjà dix-huit heures
passées et il
commençait
à faire plus frais. Un petit vent se levait et le sable soulevé
venait
fouetter
les mollets des estivants, de moins en moins nombreux sur les lieux.
Resté
seul, Michel finit de se sécher et rassembla ses affaires avant de
prendre le
chemin
de l’hôtel. Il pensa : « Qu’est-ce qui me prend ? Je suis en
manque ? Cette
grosse
ficelle pour aborder cette inconnue ! Bon, ok, elle m’a plu mais il
faut que
je
me surveille. Allez, Michel, c’est pas grave ! », se dit-il dans
un sourire.
2
Élisabeth ne travaillait pas en cette période. Elle attendait le
retour de son amie.
Leur
appartement était plutôt coquet et doux à vivre ; Charline y
apportait beaucoup
de
soins, soucieuse de toujours orner le salon de quelques fleurs,
allumant
régulièrement
une lampe brûle-parfums, quand elle n’enflammait pas un ou deux
bâtons
d’encens, veillant à la douceur de l’éclairage… La porte
d’entrée s’ouvrit...